L'actualité

Notre métier d'éditeurs de revues médicales en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à suivre de très près l'actualité de la santé de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et sommes en contact avec de très nombreuses associations et ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

Afin d'être en harmonie avec la déontologie Internet, nous vous précisons que toutes nos sources sont informées des textes que nous leur empruntons afin de les mettre à votre disposition dans cette rubrique.

Toutefois, comme elles le précisent elles-même pour la plupart, nous vous prions de traiter les informations avec la plus grande prudence et de ne pas hésiter à suivre les liens que nous plaçons systématiquement à la fin des articles, afin de lire le document original et de contacter, le cas échéant, l'auteur ou le responsable de la publication.

Si vous souhaitiez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir suivre le lien afin de récupérer le document original et vous conseillons d'en informer les responsables.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur SantéTropicale.com

Santetropicale.com

Page d'accueil de Santetropicale.com La Bibliothèque de Santé tropicale Le Kiosque des revues médicales africaines Dictionnaire Internet Africain des Médicaments Web médical africain Annuaire de la santé en Afrique Qui contacter ?

L'actualité de la santé en Afrique

13e CISMA à Nairobi : Que l'Afrique utilise le coût des décès pour payer le traitement - Fraternité Matin - Côte d'Ivoire- 26/09/2003

Pour l'accès aux traitements du sida, les Africains avec souvent le bénédiction de leur gouvernement n'ont jamais cessé d'accabler l'Occident. Mais que faisons-nous pour nous-mêmes avant de tendre la main, avant d'accuser les autres? En exposant hier matin à la session plénière (la troisième) de la 13eme conférence sur le sida en Afrique sur ''accès et utilisation des médicaments antiretroviraux en Afrique'', le docteur Eholié Serge Paul, maître assistant au service des maladies infectieuses d'Abidjan (très ovationné après sa présentation) a proposé des voies et moyens qui pourraient aider l'Afrique à compter sur elle, et avoir un partenariat équilibré avec l'extérieur. Pour le docteur Eholié, l'accès de l'Afrique aux médicaments antisida ne peut être total, tant que la communauté, c'est-à-dire les familles , les entreprises, les ONG et le gouvernement n'ont pas produit des ressources locales. Et pour produire ces ressources, l'Afrique pourrait par exemple utiliser le coût des décès, l'argent mis dans les funérailles.

Pour étayer ces propos le docteur Eholié a pris l'exemple de la Zambie, en 1999 où le coût de l'infection à vih est revenu à peu près à deux millions de dollars par an. Un coût qui prend en compte les dépenses occasionnées par la formation, l'absentéisme et les décès. Soit environ 150 000 $. ''On a simplement fait un calcul et démontré que cette somme en 1999 aurait permis de prendre en charge 500 Zambiens''. Ce qui fait dire au conférencier qu'il faut que l'Etat zambien comprenne qu'il doit intervenir.

Ce message à l'Etat zambien s'adresse en réalité à tous nos Etats. ''Le problème de nos pays, c'est qu'ils attendent tout de l'extérieur. Au plan local, que font les pays pour donner de l'argent à la lutte contre le sida.'' S'est interrogé le docteur Eholié. Qui comme le conseiller régional de l'OMS pour les questions de vih/sida, le docteur Tsidi Moeti a rappelé la promesse des chefs d'Etat africains d'accorder 15% de leur budget à la santé et qui n'est toujours pas suivie d'effet.

En matière de création de ressources propres, les gouvernements devraient prendre l'exemple sur les entreprises, qui à l'image de la compagnie ivoirienne de l'électricité, font une mobilisation des fonds à l'intérieur pour prendre en charge leurs employés. ''Même si on vous donne des médicaments pendant deux ans, après deux ans qui prend en charge? Il n'y a que 11% des Africains qui ont un revenu et ceux-ci doivent prendre en charge toute une famille. Il faut que les Etats aident les patients qui sont infectés.''

Pour le docteur Eholié Serge Paul l'accès aux médicaments antirétroviraux de l'Afrique implique la solidarité de tout le monde (implication forte de la famille, du gouvernement les communautés) ''Si vous arrivez à dire dans votre communauté religieuse par exemple qu'on veut faire un fonds de solidarité, on veut cesser de payer pour les décès, les cotisations vont se faire et on peut trouver des fonds''. Et pour l'utilisation des traitements a-t-il souligné ''on n'a pas besoin de transférer les modèles du Nord, on a suffisamment de connaissances, d'expériences pour faire notre propre modèle pour traiter nos patients''.

Mais pour que ces expériences réussissent, il doit être mis fin à la fuite des cerveaux.'' Nous demandons qu'on forme le personnel de santé avant de faire la décentralisation. Mais si les gens que vous formez partent, ce ne sera plus un problème à l'accès, mais un problème à la bonne utilisation''. La conférence de Nairobi dénonce en effet depuis son ouverture le départ des experts du continent vers d'autres cieux. C'est ainsi que le docteur Tsidi Moeti dira " qu'il y a plus de scientifiques nigérians aux USA qu'au Nigeria ". Mais dénonçant toujours ces fuites de cerveaux, d'aucuns accusent les institutions internationales aussi de dépouiller l'administration, notamment les ministères de la Santé de leurs experts. Mais cela on préfère le dire sous cape.

B. ZEGUELA

Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=23893


Retour actualités
 
Copyright © 2003 NG COM Santé tropicale. Tous droits réservés. Site réalisé et developpé par NG COM Santé tropicale