Actualités de la santé
en Afrique
Septembre 2005
Au sommaire de cette semaine :
Burkina Faso :
© Journée africaine de la médecine traditionnelle :
Six médicaments homologués au Burkina
Côte d'ivoire :
© Lutte contre l’ulcère
de buruli en Côte d’Ivoire : Un bilan mitigé
Madagascar :
© Questions à ... Désiré
Ramavozatovo, Président de l’Association nationale des tradipraticiens
de Madagascar
© Médecine traditionnelle -
Les tradipraticiens intègrent le système de santé
© VIH/SIDA : Quelque 6000 tradipraticiens
sont actuellement recensés à travers le pays. Certains d’entre
eux ont mené des recherches sur cette maladie
Maurice :
© Recrutements accélérés
dans les hôpitaux
Sénégal :
© Médecins en zone cotonnière :
La SODEFITEX en guerre contre les maladies hivernales
© Médecine traditionnelle :
Vers la réglementation de l’activité au Sénégal
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Santé Tropicale
Cette année, la Journée africaine de la médecine
traditionnelle est axée sur le thème du VIH/Sida parce
que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est "consciente
de la place et du rôle que cette médecine occupe dans notre
dynamique sanitaire ", a précisé le secrétaire
général du ministère de la Santé. Selon
lui, la médecine traditionnelle contribue de manière significative,
à la prise en charge de certaines grandes pathologies comme le
paludisme, le Sida et les Infections sexuellement transmissibles (IST)
au Burkina. Elle y est exercée par plus de 30 000 tradipraticiens.
Ceux-ci sont consultés en première intention par la majorité
des patients. Ils sont de ce fait en première ligne pour les
premiers soins prodigués aux Personnes vivant avec le VIH/Sida
(PVVIH). "Cette importante porte d’entrée dans la
prise en charge est entrouverte en permanence par des hommes et des
femmes qui détiennent un savoir naturel dans la lutte contre
la douleur et la souffrance ", affirme le Pr Ouango.
Il faut donc tenir compte d’eux dans la prévention du VIH/Sida
et la prise en charge des PVVIH, surtout que "depuis plus de 20
ans, le virus du Sida défie toutes les médecines du monde
entier. Il se joue de la technologie, du mystique et du spirituel ",
ajoute-t-il. L’exemple a été donné par le
président du Faso qui a pris en compte la médecine traditionnelle
dans le renouvellement des Engagements nationaux en 2004.
Des acquis indéniables
Cette coordination des efforts entre les médecines traditionnelle
et moderne a donné des acquis indéniables. Les plus importants
sont la réglementation de l’exercice de la médecine
traditionnelle et la mise en place d’une procédure d’homologation
des médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle.
Ainsi, six (06) médicaments qui en sont issus et qui ont été
fabriqués par des producteurs nationaux ont bénéficié
récemment d’une autorisation de mise sur le marché.
Il s’agit de quatre (04) médicaments des laboratoires Phytofla
à Banfora, produit par le Dr Zéphirin Dakuyo et de deux
(02) médicaments des laboratoires Phytosalus du Père César
à Ouagadougou.
Ils interviennent essentiellement dans la récupération
nutritionnelle, le traitement du paludisme et des fatigues générales.
Ces médicaments peuvent désormais être commercialisés
dans le circuit officiel de dispensation des médicaments et prescrits
par les médecins. Les dossiers concernant une vingtaine d’autres
médicaments issus également de la pharmacopée traditionnelle
sont en cours d’examen. L’avenir de cette médecine
complémentaire voire alternative semble prometteur avec l’implication
des chercheurs. "La présence de nombreux chercheurs travaillant
sur les plantes médicinales nous donne de bonnes raisons d’espérer
le développement d’une production locale fondée
sur des données scientifiques fiables concernant la qualité,
l’efficacité et l’innocuité des médicaments
issus de la pharmacopée traditionnelle", a dit le Pr Ouango.
En outre, le net recul des publicités tapageuses sur certains
médias, les différentes formations ont permis de renforcer
les capacités des tradipraticiens de santé. Le secrétaire
général du ministère de la Santé a invité
les tradipraticiens, les producteurs et les chercheurs à trouver
un cadre adéquat pour la gestion de la propriété
intellectuelle liée au savoir traditionnel. Il les a assurés
du soutien et de l’accompagnement du gouvernement dans l’œuvre
de "modernisation de notre patrimoine thérapeutique traditionnel ".Quant
au représentant des tradipraticiens, Samuel Sawadogo, il a remercié
les autorités du ministère de la Santé pour les
actions déjà entreprises à leur endroit. Il a plaidé
pour un accompagnement plus soutenu afin de donner à leur savoir
plus de visibilité.
Des journalistes primés
Une des activités-phares de la journée aura été
la proclamation des résultats et la remise des prix aux lauréats
du 3è " prix de l'excellence Kamanga Théophile
Ouédraogo ", prix mis en compétition par REJOMETRA
(Réseau des journalistes en médecine et pharmacopée
traditionnelles).Sur les onze œuvres en compétition (cinq
en presse écrite et six en radio), deux ont été
primées par catégorie. Pour la presse écrite, Charles
Ouédraogo des Editions Sidwaya a reçu le 1er prix pour
son article intitulé «" Pharmacopée et
paludisme : la nécessaire collaboration entre médecine
traditionnelle et moderne". Il a été suivi de Sourô
Dao de L’Express du Faso pour : " Rissala, un tradipsychiatre
burkinabè ". En catégorie radio, Sylvain Vébamba
de la radio diffusion du Burkina remporte le 1er prix pour son émission : « Médecine/pharmacopée
traditionnelles : pratiques et perspectives ». Ouabo
Nombré de Savane FM s’adjuge le 2è prix pour l’émission
intitulée : " Rôle de la médecine
traditionnelle dans la lutte contre le Sida ". Les premiers
de chaque catégorie ont reçu un trophée, une attestation,
des médicaments et 250 000 F CFA. Quant aux seconds, ils
ont chacun eu comme récompense une attestation, des médicaments
et 150 000 F CFA.
Le jury a tablé sur des critères tels que la clarté,
la technique de l’écriture journalistique, l’intérêt
du sujet, la qualité de l’information, la diversité
des sources, la qualité des illustrations et la connaissance
du domaine. L’absence d’oeuvres télévisuelles
a été déplorée.
La troisième Journée africaine de la médecine
traditionnelle a pu se tenir grâce à l’appui du ministère
de la Santé, de l’OMS, du Projet pharmacopée valorisée
(PHAVA), d’ONG, d’associations de tradipraticiens et des
autorités régionales, provinciales, communales, coutumières
des Hauts-Bassins et des Cascades.
Il faut préciser que la médecine traditionnelle est selon
l’OMS « la combinaison des connaissances et pratiques,
explicables ou non, utilisées dans le diagnostic, la prévention
ou l’élimination de maladies physiques, mentales ou sociales
et qui s’appuient exclusivement sur l’expérience
et l’observation passées transmises de génération
en génération, verbalement ou par écrit ».
Urbain KABORE
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