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Au Mali, le tiers de la mortalité infanto-juvénile est dû au paludisme - Le soleil - Sénégal - 16/10/2002

Au Mali, on considère que 25 à 30 % de la mortalité infanto-juvénile est attribuable au paludisme, et 50 % des femmes, surtout celles qui font les premières grossesses, souffrent d’anémie et de paludisme.

“Le paludisme est une maladie qui tue des enfants et les femmes enceintes. Mais, ce que l’on connaît du paludisme et qui est réel est qu’il tue les enfants de moins de 5 ans et complique les grossesses, donne de faibles poids à la naissance. En revanche, ce qu’on ignore, c’est le développement du parasite dans le cerceau de l’enfant. Nous sommes actuellement persuadés que le paludisme a fait perdre à l’Afrique beaucoup d’hommes et de femmes de la trempe de Louis Pasteur”. Tel est le sentiment de M. Ogobara Doumbo, directeur du Malaria Recherche in Training Center au Mali, que nous avons rencontré lors des assises panafricaines de lutte contre le paludisme, tenues les 14 et 15 octobre 2002 à Dakar.

M. Ogobara Doumbo participait à cette réunion en qualité d’expert aux côtés du responsable du programme national contre le paludisme du Mali. Selon lui, l’impact de la maladie sur le développement intellectuel des enfants est encore méconnu. A cet effet, au Mali, on peut considérer que 25 à 30 % de la mortalité infanto-juvénile est attribuable au paludisme et 50 % des femmes, surtout celles qui font les premières grossesses, souffrent beaucoup d’anémie et de paludisme.

Le taux de décès, si les enfants présentent les formes graves de la maladie, varie de 25 à 30 % dans les hôpitaux. C’est cela l’impact de la maladie sur la population et, en termes d’épidémiologie, il y a des régions comme le Nord du pays où la maladie fait des ravages”, a précisé M. Doumbo.

L’AUTOMEDICATION PEUT ETRE ENCOURAGEE

En ce qui concerne les médicaments, c’est la chloroquine, selon le directeur du Malaria Recherche in Training Center, qui est encore utilisée, avec un taux de résistance 15 à 20 %. Pour ce qui est de l’automédication avec l’utilisation du paracétamol qui soigne, mais ne guérit pas le paludisme, M. Doumbo pense qu’il faut être prudent dans ce domaine, car “notre objectif est d’augmenter l’accès aux soins chez les enfants. Comme vous le savez, 80 % des cas de paludisme sont enregistrés à partir des villages, donc il faut apporter le traitement auprès des enfants, des ménages et de la communauté. Et si les mamans qui ont en charge les enfants sont bien formées à l’utilisation de la bonne dose, l’automédication doit être encouragée. C’est notre approche actuellement au Mali, dans la lutte contre le paludisme”.

Cette approche, selon M. Doumbo, porte sur différents axes stratégiques dont le plus important consiste à couvrir les populations cibles, c’est-à-dire les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, en mettant à leur disposition des rideaux et des moustiquaires imprégnés.

Le deuxième axe est la prise en charge des cas par la mise à la disposition de l’enfant malade d’un antipaludique à dose correcte en période de transmission. Le troisième axe concerne le développement de la chimioprophylaxie chez les femmes enceintes. D’autres stratégies mises en œuvre sont relatives à la gestion, à la prévention des épidémies et à l’appui des résultats de la recherche sur lesquels doivent se baser les stratégies, a indiqué M. Doumbo Ogobara . SAËR GUEYE

Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=19102&index__edition=9714

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