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Les moustiquaires imprégnées font reculer le paludisme à Matam - Le soleil - Sénégal - 10/10/2002

A Matam, le paludisme est passé de 60 % à 33,87 % des motifs de consultations des malades dans les structures de Santé. Selon les autorités de la région médicale de Matam, la situation satisfaisante vécue cette année est le fruit d’une performante campagne de sensibilisation des populations et la disponibilité des moustiquaires imprégnées.

Lancée au début du mois de juillet, cette campagne a permis l’implication de toutes les couches de la population réunies autour des comités locaux de lutte contre le paludisme. Des comités ont été créés dans toutes les Communautés rurales et Communes des trois départements de la région.

Durant cette période, des rencontres-causeries, des thé-débats ont été organisés dans les localités les plus importantes. C’est ainsi que les organisations comme la Croix-Rouge, les Groupements de Promotion Féminine, les Associations de jeunes villageois ont été de la partie. En plus de la mobilisation de ces organisations, la disponibilité des moustiquaires imprégnées a été d’une importance capitale. En effet, au cours de ces trois derniers mois, en plus des 200 moustiquaires offertes par la Fondation SONATEL, les Japonais ont envoyé à la région médicale de Matam 64 balles de 100 moustiquaires.

Ces moustiquaires ont été distribuées dans les trois départements de la région. Préoccupées par le coût de ces moustiquaires, les autorités sanitaires ont tenu à les mettre à la disposition des OPF qui les ont revendues à 3.000 francs l’unité. Cela a permis à plusieurs familles d’en disposer pour se protéger contre les piqûres des moustiques qui prolifèrent pendant la saison des pluies.

EAUX STAGNANTES

Mme Maymouna Samba Dia de Matam estime, à ce propos, que : “ si de telles activités avaient été menées durant les dernières années, le paludisme n’aurait pas tué autant de personnes. Cette année, il ne semble qu’il y a eu moins de décès que l’année dernière. Grâce aux moustiquaires imprégnées qui ont été accessibles cette année, nous avons pu nous protéger contre les moustiques. Voilà des actions à pérenniser à chaque hivernage, période pendant laquelle toutes les localités sont envahies par les eaux stagnantes ”.

Dans le village de Denbankané, c’est l’infirmier-chef de poste de Santé qui a fait le point. “Cette année, il y a eu moins de cas de paludisme que l’année dernière. Et cela grâce à la disponibilité des moustiquaires imprégnées. Je ne peux pas vous dire le nombre de moustiquaires qui ont été vendues ici. C’est pour vous dire que la campagne de prévention a eu, cette année, un franc succès dans cette zone ”.

Les chiffres obtenus à la région médicale de Matam ont permis de constater la baisse des cas de paludisme. Le chef de la région médicale, le Docteur Mame Bocar Lô, s’est dit très satisfait de la situation actuelle : “ nous avons senti les fruits de cette campagne de prévention dans la région. En plus de l’accès facile aux moustiquaires, la disponibilité des médicaments a contribué à cette baisse de la morbidité. Il faut aussi noter que le manque de pluie a, durant cette période, freiné considérablement la prolifération des moustiques, vecteur du paludisme ”. Au Centre de Santé de Matam, l’affectation d’un deuxième médecin généraliste et l’amélioration des conditions d’accueil ont beaucoup contribué à l’amélioration de la situation. C’est d’ailleurs ce qui explique, selon les gestionnaires du comité de Santé, la hausse des revenus financiers du centre.

En vue de la deuxième période de pique du paludisme, comprise entre les mois de décembre, janvier et février, le Dr Mame Bocar Lô assure que la même démarche sera reconduite. “Je crois que l’essentiel a été obtenu. Ce qui était difficile, c’était de sensibiliser les populations. Aujourd’hui, ces populations ont compris l’utilité des moustiquaires imprégnées, l’évacuation rapide du malade vers les structures de Santé ”. Pour le Docteur Lô, il est essentiel que les différents comités locaux ne baissent pas les bras. Selon lui, l’octroi d’une ambulance assurant l’évacuation des malades, la mise en place d’un laboratoire dans le centre de Santé par le ministère de la Santé et de la Prévention sont à saluer. ALY BANDEL NIANG

Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=18875&index__edition=9708

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