L’Institut Islamique Africain Américain (IIAA) du Cheikh Hassan Cissé, Imam de la Grande Mosquée de Médina Baye de Kaolack, vient d’octroyer un important lot de vaccins contre la rage, d’une valeur globale de 99 millions de FCFA environ au ministère de la Santé et de la Prévention.

Ces doses de vaccins antirabiques, actuellement disponibles à la pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) de Dakar, sont destinées à la lutte contre cette maladie mortelle transmise par les morsures d’animaux infectés dont les chiens errants ou non suivis par un vétérinaire. Chaque année, des cas sont ainsi enregistrés au Sénégal, surtout en zone rurale. L’année dernière, des cas dont certains mortels avaient été notés dans les régions de Diourbel et Kaolack.

La rage est due à un virus neurotrope souvent présent dans la salive des animaux infectés. La rage est caractérisée par une irritation du système nerveux central, suivie de paralysies et de la mort. Les morsures graves au visage, à la tête, au cou ou aux mains doivent être considérées à haut risque. L'incubation est longue, de 10 jours à plus d'un an. Elle est en moyenne de 30 à 40 jours.

ZONES ENDEMIQUES ET VECTEURS

C'est en Afrique, en Asie et en Amérique latine que les risques de contamination sont les plus grands, soit par les animaux sauvages (renards, chats, mangoustes, chauves-souris, singes, chacals, loups, etc.), soit surtout par les chiens errants. Le nombre de décès provoqués chaque année par la rage dans le monde est de l'ordre de 40.000. L'Asie est le continent qui compte le plus de cas de rage humaine, globalisant plus de 95 % des cas mondiaux et environ 35.000 décès liés à la maladie.

En 1983, la rage restait responsable, selon l'OMS, de 50.000 décès annuels dans les pays où cette affection reste endémique, notamment en Asie et dans le sous-continent indien. Bien que touchant tous les âges, la rage est plus fréquemment observée chez les enfants de moins de 15 ans. La vaccination contre la rage est réalisée chez des personnes ayant eu un contact avec un animal potentiellement enragé.

Cette vaccination qui comporte 5 injections correspond à "un traitement après exposition". Parfois associée à une dose d'immunoglobuline antirabique en fonction de la gravité de la morsure, cette vaccination constitue à ce jour l'unique traitement efficace contre la rage. Elle permet de neutraliser le virus avant que celui-ci n'ait atteint le cerveau, car une fois cette étape franchie, l'issue de la maladie est toujours fatale. En somme, cette vaccination a pour but de gagner le virus de vitesse pendant la période d'incubation de la maladie. FARA DIAW

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