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L'actualité de la santé en Afrique

Établissements privés de soins de santé : Tirent-ils le diable par la queue ? - L'HEBDOmadaire - Burkina Faso - 17/10/2003

La plupart des établissements de santé privés rencontrent des difficultés comme partout ailleurs dans les secteurs d’activités. Ces difficultés sont liées au manque d’appui de l’Etat, à l’absence d’épargne des populations en matière de santé, mais aussi à des difficultés liées à la pratique du métier. Des grandes cliniques, tout comme les petits cabinets de soins de quartier, l’affluence traduit faussement les réalités dit-on.

"Il faut s’approcher de la tortue pour savoir qu’elle sent mauvais" nous dit l’adage. Mais il faut approcher les responsables des établissements de santé privés pour s’imprégner de leurs réalités, de leur quotidien. Contrairement à ce que le commun des Burkinabè peut penser, aux dires des responsables que nous avons pu approcher, les difficultés sont multiples et rendent la tâche plus complexe qu’on ne le pense, pour peu qu’on soit animé de l’amour du métier.

De l’absence d’épargne santé

La conception de la médecine, il faut le reconnaître, est difficile selon que l’on est en Afrique ou en Europe. En Europe, selon les indiscrétions de certains praticiens, avec le système de la sécurité sociale, ou celui du tiers payant, les malades sont couverts. Ce qui fait qu’ils rencontrent moins de difficultés quand ils vont dans les hôpitaux publics ou dans les cliniques privées, car généralement ce n’est pas eux qui supportent les coûts. C’est soit l’Etat à travers le système de sécurité sociale, soit les tiers payant à travers les assurances ou les mutuelles qui font la prise en charge. De ce fait, quand le malade sait qu’en allant en consultation à la clinique ou à l’hôpital, il n’aura pas à débourser, qu’il ait fait une épargne personnelle ou pas, il sera couvert.

Ce qui constitue un réel problème pour les établissements privés de soins au Burkina Faso. Les populations ne partent pas en consultation, tout simplement, parce qu’elles savent qu’elles vont débourser, en plus de cela si les examens et les frais de soins viennent s’ajouter, pour celui qui n’a pas épargné, cela demeure un problème pour le patient mais aussi pour l’établissement qu’il va fréquenter. A partir de ce moment, naît alors le blocage entre le patient et le médecin quand ils se rencontrent.

Difficultés quant à la pratique

Du point de vue médical, les praticiens rencontrent des difficultés qui sont souvent inhérentes à la prescription et au suivi. Cela est dû surtout à l’ignorance des populations, qui ne font pas souvent confiance aux médecins traitants. Certains patients analysent les prescriptions en fonction de ce qu’ils ont déjà eu, en fonction de ce qu’un proche a eu ou en fonction de ce qu’un parent a eu ou tout simplement en se référant à leur prescription antérieure. Il y a aussi ceux qui se réfèrent aux prospectus des médicaments, ce qui les amène souvent à vouloir contredire sinon contester les prescriptions des médecins. Pourtant, malade comme médecin ont tous des droits comme des devoirs les uns envers les autres : le médecin obligé d’utiliser tout son art dans le traitement avec les moyens dont il dispose pour guérir le malade. Cette obligation de moyens et non de résultats n’est pas toujours comprise par les malades.

Du manque d’appui de l’Etat

Ces difficultés des établissements privés de santé sont inhérentes à leur installation, à leur gestion et à leur entretien. Il appartient aux responsables des établissements privés la charge de construire, de recruter du personnel, de s’équiper, de s’approvisionner en médicaments et en matériel médical. Aux dires des responsables, aucun soutien de la part de l’Etat ne vient les épauler, pire la fiscalité et autres frais de douane de la manière dont ils s’exercent sur leurs établissements ne les avantagent pas en tant que services sociaux. Il y a très peu de facilités qui leur sont offertes dans l’exercice de leurs activités.

Ce que proposent les établissements de santé

Afin de mieux jouer le rôle qui est le leur et accompagner l’Etat dans la promotion de la santé, et faciliter l’accès des populations aux centres de soins publics comme privés, certaines dispositions, si elles étaient prises en compte par les décideurs pourraient changer les données actuelles par :

  • un appui en allouant des fonds aux établissements privés avec des formules de remboursement comme cela se passe dans certains pays. Cela permettra aux établissements privés de soins de faire face aux besoins d’équipements et d’installation
  • un appui aux établissements de santé privés par rapport aux difficultés d’approvisionnement en réactifs, médicaments et autres matériels médicaux.
  • une clarification de la pratique de la médecine privée, pour mieux ordonner le secteur qui grouille de toutes sortes de désordre (rappeler à l’ordre ceux qui émargent au budget de l’Etat et qui sont propriétaires de cliniques).
  • une application stricte des textes qui existent en la matière, surtout par rapport aux contrôles de qualité de service, etc.

Jules Robert Ilboudo

Lire l'article original : http://www.fasonet.bf/hebdo/actualite2/hebdo238/Grostirentilslediable238.htm


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