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L'actualité de la santé en Afrique

Mme Viviane Wade et la lutte contre la poliomyelite : "La maladie est vaincue au Sénégal, mais restons vigilants" - Walfadjri - Sénégal - 12/10/2004

Le Sénégal fait certes partie des cinq pays africains déclarés indemnes du virus autochtone de la poliomyélite. Mais, prévient sur un ton pathétique Mme Viviane Wade du haut de la tribune servant de lancement de la 7e édition des journées nationales de vaccination (JNV) à Diaobé, le danger est encore à nos portes. Alors pas question de dormir sur nos lauriers.

"Quand en 1963, je venais à Dakar pour la première fois, j'ai été frappée par les nombreux enfants traînant dans les rues. Ce spectacle a disparu depuis 1978. il ne faut plus que cela recommence, car le danger est à nos portes", alerte Mme Viviane Wade. Du haut de la tribune servant de lancement de la 7e édition des journées nationales de vaccination (JNV) à Diaobé (80 km à l'est de la commune de Kolda), Mme Viviane Wade a eu plutôt la tonalité pathétique. "Que direz-vous à votre enfant si demain il se rend compte qu'il est victime de la maladie par votre inconscience ?", interroge Mme Wade, par ailleurs présidente de la fondation Education-Santé.. "Quel est le plus grave entre mourir, aller vers Dieu et traîner par terre durant toute sa vie ?", interpelle-t-elle.

Face à cette alternative, M. Issa Mbaye Samb, ministre de la Santé et de la Prévention avertit : "Les enfants ne sont pas seulement l'avenir, ils sont un trésor à préserver parce qu'ils sont capables de nous faire sourire et de nous réconforter par leur amour naïf et pur lorsque nos nerfs d'adulte sont à fleur de peau." Et M. Samb d'ajouter que "protéger les enfants contre les maladies invalidantes, et les maladies tout court, constitue un impératif pour toute société lucide et responsable".

L'appel du ministre de la Santé et de la Prévention est, pour l'heure, loin d'avoir les effets escomptés. "Plus de trois millions d'enfants meurent chaque année de maladies qui auraient pu être évitées si les vaccins disponibles leur avaient été administrés", déplore Mme Viviane Wade. C'est un paradoxe pour la première dame, car "dès la fin du 19e siècle, les résultats de la recherche médicale ont permis de mettre au point des vaccins qui préviennent certaines maladies invalidantes et souvent mortelles", argumente-t-elle. On n'est donc, à l'apparence, pas encore à l'abri, "mais force est de reconnaître que d'immenses procès ont été accomplis depuis le lancement de l'initiative "Bouter la polio hors d'Afrique en 1996", tempère le Dr Daniel Névès du Rotary Club International. "Cinq pays du continent, y compris le Sénégal, ont été déclarés indemnes du virus autochtone de la poliomyélite au mois de juin 2004 par la Commission de certification de l'éradication de la poliomyélite", révèle le Dr Névès. "Il ne faut pas, cependant, dormir sur nos lauriers. La vigilance doit toujours être de rigueur, car l'ennemi ne s'avoue pas encore vaincue. Il est même revenu à la charge dans certains pays où il tente de se réinstaller", prévient-il.

C'est sans doute, ce nouveau contexte qui explique la stratégie du porte à porte initié par l'Oms depuis 2000. Car "dans certains pays comme le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Mali, etc., la réapparition du poliovirus sauvage est observée", annonce Mme Viviane Wade. Pour prévenir le risque élevé du retour du virus et renforcer l'immunité de la population, les ministres de la Santé de l'Union africaine ont décidé de l'organisation de journées nationales de vaccination synchronisées dans 22 pays de l'Afrique de l'Ouest et du centre, en octobre et novembre 2004. Deux passages sont programmés à l'échelle africaine avec une cible de 75 millions d'enfants de 0 à 5 ans à protéger. Au Sénégal, l'objectif est d'immuniser deux millions d'enfants. Ainsi, un premier passage a déjà commencé depuis le 8 et s'est poursuivi jusqu'à hier, lundi 11 octobre. Le deuxième passage aura lieu du 8 au 21 novembre prochain.

Tous les passages sont obligatoires à l'immunisation des enfants. Au cours de ces deux passages, la vitamine A sera en plus administrée aux enfants de 6 mois à 5 ans. "Cette vitamine accroît la résistance aux infections comme la rougeole, le paludisme, les maladies de la peau et la cécité", dira Mme Wade.

Au cours de la cérémonie, le caractère sous-régional de Diaobé a été magnifié. Et M. Issa Mbaye d'évoquer la présence des gouverneurs de Basseh (en Gambie) et de Bafata (en Guinée), symbole pour lui de la symbiose entre les trois peuples. "Village-carrefour, à la croisée des chemins entre le Mali, la Guinée, la Gambie et la Guinée-Bissau, Diaobé constitue l'image même de carrefour de toutes les maladies pouvant atteindre les populations. C'est le cas du poliovirus", martèle Mme Viviane Wade. Peuplé en 1988 de 699 habitants, le village compte aujourd'hui 12 000 âmes en dehors des jours de marché. Une explosion démographique qui justifie, sans doute, l'immense banderole des doléances qui a accueilli Mme Viviane Wade, les ministres, Issa Mbaye Samb, Bécaye Diop et leur suite. "Adduction d'eau, électrification, route Dialadian - Maréwé, centre de santé, érection de Diaobé en commune, etc." sont autant de doléances réitérées par M. Ousmane Simakha, président du Conseil rural de Kounkané au cours de son allocution. Mme Wade et M. Issa Mbaye Samb n'ont pas répondu aux porteurs de pancartes.

Hamidou SAGNA

Lire l'article original : http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=13469


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