Cette
lutte hypocrite contre le sida (SoirInfo
-- Mardi le 20 Novembre, 2001) -- Alain BOUABRE --
Le
sida tue et fait des ravages au sein des communautés humaines. Le
nombre de morts qu’occasionne cette pandémie est effrayant. On comprend
dès lors la légitimité des actions de mobilisation pour combattre
le mal.
Ainsi, à défaut pour l’instant d’un remède officiel, les actions
de lutte se limitent essentiellement au niveau de la prévention.
Chose qui, il faut l’avouer, traduit, en tous cas pour le moment,
l’échec lamentable des recherches scientifiques actuelles dont l’objet
est de mettre au point un médicament contre ce fléau.
Cela
est d’autant plus justifié que la lutte contre le sida n’a, en réalité,
connu aucun progrès significatif. Hélas, les campagnes de sensibilisation,
d’éducation, et de prévention, seuls moyens de lutte, sont loins
de freiner la progression dévastatrice de la maladie.
Le sida n’est-il pas la première ou l’une des premières causes de
mortalité dans le monde ?
A regarder les choses de près, la lutte contre le sida a non seulement
généré beaucoup d’emplois mais a apporté, et c’est encore le cas,
des bouffées non négligeables pour certaines économies.
La création de laboratoires de recherche, d’industries de fabrication
de préservatifs, de tee-shirt, d’autocollants et autres gadgets
frappés de slogan à caractère préventif, la poussée comme des champignons
des associations et organisations non gouvernementales, sont autant
d’exemples que l’on peut citer.
Tel
le fabricant de cercueil qui ne réalise de bonnes recettes que lorsqu’il
y a de nombreux décès, toutes ces industries cyniquement, prospèrent
à mesure que le sida fait des “dégâts.”, étant entendu que le malheur
des victimes fait le bonheur de tous ceux qui y trouvent à manger
et à boire.
Cette lutte, il ne faut pas se le cacher, est aujourd’hui source
d’affaires et de business. C’est ici que la lutte contre ce mal
dit du siècle prend tout son caractère hypocrite.
Car, a-t-on vraiment intérêt qu’un remède soit trouvé contre le
sida et qui serait synonyme de mort de ces industries aux chiffres
d’affaires faramineux ?
Il
est contant aujourd’hui que les recherches scientifiques dans le
sens d’asseoir une potion contre ce fléau dans des laboratoires
occidentaux hyper équipés avouent ses limites.
Alors ne serait-il pas envisageable de se tourner, sans honte et
sans orgueil, vers ces tradithérapeutes africains qui affirment
avoir des médicaments anti-sida ou anti-VIH ?
Pourquoi ne pas réellement les encourager en mettant à leur disposition
le minimum de moyens ?
Malheureusement,
dès que cette question est soulevée, elle est toute suite combattue
parce que pour beaucoup ce serait peine perdue. Mais si l’on estime
qu’il est temps de se mobiliser sans aucun répit pour combattre
ce mal, alors pourquoi ne pas explorer toutes les pistes en associant
toutes les intelligences qu’elles soient “blanches ou noires ” ,
“ modernes ou traditionnelles ”.
Tout compte fait, c’est moins jeter de l’argent par la fenêtre à
travers la mise au point des anti-retroviraux qui aident cyniquement
les sidéens à mourir que de multiplier des initiatives dans le cadre
de la lutte contre le sida.
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