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Santé Epidémie de choléra à Adzopé 82 cas déclarés, 12 morts - Notre voie - Côte d'Ivoire - 10/12/01

Dans la sous-préfecture d’Assikoi département d’Adzopé le choléra a fait 3 morts sur les 13 cas enregistrés. Après l’intervention presque instantanée des agents de santé sur le terrain pour combattre la maladie, l’on croyait les dégâts limités pour de bon. Erreur. Le choléra persiste toujours. Il se propage partout et fait de plus en plus de morts au sein des populations urbaines comme rurales. Au total, 82 cas enregistrés dont 12 décès, avec un taux de létalité de 15%, soit une moyenne mensuelle de 41 cas enregistrés dont 6 décès. De sources proches des autorités sanitaires, ce bilan indicatif retrace l’évolution du choléra, depuis le début de l’épidémie dans le département d’Adzopé (le 11 septembre 2001) jusqu’à la date du 20 novembre dernier. Soit en l’espace d’environ deux mois. Ainsi, cette épidémie s’est propagée progressivement et continue de sévir dans plusieurs localités du département.

En effet, selon les mêmes sources sanitaires, les résultats de la répartition du nombre de cas de choléra selon les localités dans le district sanitaire d’Adzopé sont évocateurs. 38 cas dont 6 décès, avec un taux de létalité de 16% à Adzopé-ville. 31 cas dont 5 décès, soit 16% de taux de létalité à Assikoi-ville et sous-préfecture. 13 cas dont 1 décès, soit 15% comme taux de létalité sur l’ensemble de la sous-préfecture d’Agou. Dans le seul village de Djougbosson (S/préfecture d’Adzopé), 25 cas ont été déclarés dont 5 décès. C’est, dit-on, de loin la zone la plus touchée par cette épidémie. Et selon certaines indiscrétions, confirmées d’ailleurs par les autorités sanitaires, des 12 décès dus au choléra dans le district sanitaire d’Adzopé, seulement 2 se sont produits dans les centres de santé. Notamment à l’hôpital général d’Adzopé et au centre de santé rural de Yakassé-Mé.

Quant aux 10 autres décès, ils ont eu lieu à domicile. Ce qui pose du coup le problème d’information et de sensibilisation des populations, pour amener celles-ci à se familiariser avec leurs centres de santé de façon générale, et surtout dès qu’apparaissent les premiers signes de choléra. C’est dans ce sens, indique-t-on, que le comité départemental de crise pour le choléra et la fièvre jaune a saisi d’urgence, les autorités administratives et politiques de la région, afin que celles-ci s’impliquent véritablement dans cette opération. C’est une question de vie ou de mort. Patrice Tapé

Lire l'article original : www.notrevoie.ci/story.asp?ID=4181

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