L'Ebola
peut avoir été contracté de la viande de singe - IRIN
- 14/12/01
Une épidémie du virus Ebola dans la province
d'Ogooué-Ivindo, dans le nord-est du Gabon il y a une semaine peut
avoir été causée par la consommation par les victimes de viande
de singe, ont rapporté les organes d'information qui citent le gouvernement
mercredi. Onze personnes, toutes membres d'une même famille, seraient
mortes de la maladie dans la province d'Ogooué-Ivindo.
L'Organisation
mondiale de la santé, qui a confirmé l'épidémie d'Ebola et coordonne
la riposte internationale, a informé qu'elle a dépêché une équipe
de scientifiques dans le pays. "L'OMS et ses partenaires vont agir
avec les autorités gabonaises afin de contenir l'épidémie. Il est
important qu'il y ait une réponse internationale coordonnée à cette
épidémie », a souligné Mike Ryan, coordinateur de l'alerte et de
l'action mondiale au Siège de l'OMS, cité mercredi.
Le gouvernement du Gabon, qui a lancé un appel à l'aide internationale,
a mis la province en quarantaine. Il a aussi mis en garde les habitants
contre le fait de manger de la viande de gibier. Le ministre de
la Recherche, André-Dieudonné Béré, repris par Reuters, a déclaré
que le gouvernement a été informé de la « découverte dans la forêt
des cadavres de nombreux grands singes, gorilles, chimpanzés, et
a envoyé une équipe d'enquête chargée de déterminer l'origine et
l'étendue de l'épidémie ».
La
maladie a tué 66 personnes au moins au cours d'une épidémie en 1996,
toujours au Gabon. Elle avait d'abord frappé le pays en 1994, faisant
plus de 20 morts, a rapporté Reuters. L'OMS a rappelé que c'est
la quatrième épidémie au Gabon.
Au
12 décembre 2001, l'agence de l'ONU a reçu la notification de 10
dècès de fièvre hémorragique sur 12 cas suspectés au total. Son
équipe se dirigeait mercredi vers Mekambo, à 500 km de la capitale
Libreville.
La
fièvre hémorragique Ebola est l'une des maladies virales les plus
mortelles que l'humanité connaisse, débouchant sur le décès dans
50 à 90 pour cent des cas. Le virus est transmis par un contact
direct avec le sang et les sécrétions des personnes infectées ou
des primates, a noté l'OMS.
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