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6e conférence internationale sur la prise en charge communautaire et à domicile des PVVIH : Me Wade annonce la gratuité des ARV pour les personnes vivant avec le Vih au Sénégal - Le soleil - Sénégal - 9/12/2003

En ouvrant les travaux de la 6e Conférence internationale sur la prise communautaire et à domicile des personnes vivant avec le VIH, le président de la République, Me Abdoulaye Wade, a annoncé que dans son pays, toutes les personnes séropositives auront, à partir de janvier 2004, accès gratuitement aux antirétroviraux (Arv). Cette mesure s'inscrit en droite ligne dans les actions entreprises pour une meilleure disponibilité des Arv. Me Abdoulaye Wade a ajouté que des directives sont données au Premier ministre pour l'application de cette mesure de gratuité qui fait ainsi passer la subvention de l'Etat sénégalais des Arv de 90 à 100 %.

La 6e Conférence internationale sur la prise en charge communautaire et à domicile des Personnes vivant avec le Vih (PvVih) a débuté, depuis hier, à Dakar. La cérémonie officielle d'ouvertue a été présidée par le chef de l'Etat, Me Abdoulaye Wade, accompagné de Mme Viviane Wade et de la Première dame de la Gambie qui a rehaussé de sa présence cette rencontre solennelle qui se tient pour la première fois en terre africaine.
La venue à Dakar de Mme Jammeh témoigne ainsi, une fois de plus, l'engagement incontesté des Premières dames d'Afrique qui ont même créé un cadre d'actions, d'échanges et surtout de plaidoyer pour lutter contre le Sida. Ce mal des temps modernes qui a des répercussions sensibles sur la vie d'innocentes victimes. Lesquelles sont souvent confrontées à la discrimination et à la marginalisation. Des situations durement ressenties par les PvVih soulignant de fait tout l'intérêt de la prise en charge communautaire et à domicile de ces êtres qui n'ont pas délibérément choisi de devenir séropositifs. Par conséquent, ils doivent bénéficier de soins de qualité au même titre que les autres membres des communautés qui tombent malades et qui ont légitimement accès aux traitements adéquats que nécessite la prise en charge de leur maladie.

Justement, c'est sur le thème "Plus de soins pour vivre plus longtemps" que seront axées toutes les activités qui constitueront les temps forts de cette rencontre de Dakar qui mobilise la participation de plus de 2500 délégués venus du monde entier. Des assises dont la majeure partie des participants est constituée de PvVih ou de mouvements des communautés qui s'activent dans la lutte contre le Sida.

Meilleure disponibilité des Arv

A partir d'aujourd'hui et ce jusqu'au 11 décembre 2003, les délégués plancheront sur des sous-thèmes comme : "mieux soigner et traiter", "mieux vivre" et "se développer". Mais, ces échanges qui engagent l'implication de toutes les communautés qui prennent part à la 6e Conférence internationale sur le Sida à Dakar ne peuvent avoir de sens que si l'on arrive à ce résultat ô combien significatif, parce que concret : "que la prise en charge des PvVih soit effective et intégrée dans l'agenda politique des Etats aussi bien au niveau national qu'international ", clame le Dr Ibra Ndoye, président de la conférence. Et d'ajouter : " Nous comptons sur son leadership".
Des mots, une préoccupation qui ont eu un écho favorable au niveau du président de la République du Sénégal qui déclare ainsi que, dans son pays, et à partir de janvier 2004, toutes les personnes séropositives auront accès gratuitement aux Antirétroviraux (Arv). Cette mesure s'inscrit en droite ligne dans les actions prises pour une meilleure disponibilité des Arv. Poursuivant, Me Abdoulaye Wade ajoute que des directives sont données au Premier ministre pour l'application de cette mesure de gratuité qui fait ainsi passer la subvention de l'Etat sénégalais des Arv de 90 à 100 %.

Voulant que son engagement à côté des PvVih fasse tache d'huile un peu partout dans le monde, notamment dans les pays où l'accès aux Arv demeure encore une équation pour ne pas dire un luxe, Me Wade lance un appel solennel à ses homologues chefs d'Etat. Il en est de même de sa volonté d'encourager "les partenaires à persévérer et faire de sorte qu'avant 2010 l'inaccessibilité aux Arv se conjugue au passé". Car, pour le chef de l'Etat du Sénégal, "l'accès aux Arv à tous est possible à condition que les gouvernements s'approprient une telle politique et l'inscrivent dans leurs budgets annuels".
Cependant, quel que soit le degré d'engagement des Etats, de la société, Me Abdoulaye Wade estime d'un apport considérable l'implication des communautés. En effet, selon lui, "si les communautés ne se mobilisent pas, les efforts des gouvernements, de la société civile n'auront pas les impacts souhaités".

"Vous êtes les personnes les plus importantes de cette conférence"

Dans cette dynamique, Mme Mireille Guigaz, représentante du ministère français des Affaires étrangères, indique que les personnes séropositives ont besoin d'être accompagnées dans l'observance, le traitement, la prise en charge nutritionnelle et bien d'autres domaines entrant dans le cadre global de la prise en charge des PvVih. Et elle se fonde sur la certitude que ni la recherche ni les soins ne sont en mesure de répondre aux diverses difficultés auxquelles elles sont confrontées. Donc, Mme Guigaz estime qu'il n y a pas aujourd'hui d'autres voies de recours que le dialogue avec les PvVIh. A ce titre, indique-t-elle à leur endroit : "Vous êtes les personnes les plus importantes de cette conférence. Sachez-le. Expliquez-vous".
Mais, l'option de la prise en charge communautaire ne doit en aucune façon pousser les gouvernements, le personnel soignant ou d'autres institutions, associations ou personnes intervenant directement dans la lutte contre la pandémie du Sida à se dégager de leurs responsabilités. Tout en saluant le partage des expériences porteuses d'innovation, lesquelles témoignent davantage de la réalité de la prise en charge communautaire, Mireille Guigaz reconnaît que cette dernière ne saurait être un palliatif. Mieux, soutient-elle, "Il faut s'attendre à ce qu'elle coûte".
Ayant compris un tel enjeu, Docteur Lieve Fransen, représentante de l'Union européenne, a affirmé que les efforts doivent être augmentés, améliorés pour répondre aux attentes des pays. Aussi, estime-t-elle qu'il faut leur faciliter la prise en charge comme c'est le vœu exprimé par tous. Notamment celui de Mme Jeanne Kouamé du Réseau co-organisateur de la conférence qui a fustigé l'attitude des bailleurs qui n'ont tendance, selon elle, à ne financer que les activités de prévention laissant de côté un des aspects importants de la lutte contre le Sida à savoir la prise en charge communautaire. Surtout qu'argumente Mme Kouamé, cette nouvelle initiative prise pour stopper la propagation du Vih-Sida, si elle est articulée à la prévention, ne peut que donner des résultats probants pour une meilleure efficacité des stratégies de lutte.
A propos de prise en charge communautaire, Jeanne Kouamé a vanté les mérites de la famille, son cadre d'exécution par excellence. "La famille constitue la première réponse communautaire dans la mesure où c'est elle qui nourrit et soigne les malades, donc elle peut jouer un rôle important dans la prise en charge psychosociale de PvVih", soutient-elle.

MAÏMOUNA GUEYE

Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/santeenv/article.cfm?articles__id=32900


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