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RÉUNION
INTER-PAYS SUR L'INITIATIVE RBM SAHEL Niamey, Niger. Du 12 au
16 mars 2001 Communiqué de presse CP/NIG/01/04 Organisation mondiale
de la Santé au Niger 7 février 2001
L'Initiative
RBM Sahel s'inscrit dans le cadre du Partenariat mondial contre
le paludisme, c'est-à-dire de l'Initiative "Faire reculer le
paludisme" (Roll Back Malaria), lancée en 1998 par Dr Gro Harlem
Bruntland, Directrice générale de l'Organisation mondiale de
la Santé (OMS).
Cette opération s'appuie sur l'expérience de ces vingt dernières
années et en particulier sur les initiatives prises récemment
en Afrique.
Elle répond aux préoccupations des Chefs d'État de plus de 30
pays impaludés réunis à Harare (Zimbabwe) en 1997 à l'occasion
d'un sommet de l'OUA et aux problèmes propres aux communautés
déshéritées.
L'objectif de RBM au niveau mondial est de réduire de 50 % d'ici
2010 le fardeau occasionné par le paludisme (morbidité et mortalité).
Ce mouvement mondial nécessite une intervention concertée et
coordonnée des organisations des secteurs publics et privés.
À cet effet, la France a annoncé à la Directrice générale de
l'OMS son soutien politique, technique et financier à l'initiative
" Faire reculer le paludisme" en mettant à la disposition des
pays sahéliens concernés un financement de 10.600.000 FF pour
une période de 3 ans.
L'Initiative RBM Sahel vise à créer un environnement politique,
technique et scientifique favorable, en vue de promouvoir le
renforcement et le maintien de la lutte contre le paludisme
dans les zones sahéliennes.
L'objectif général de l'Initiative RBM Sahel est de contribuer,
au cours des 10 prochaines années, à la réduction de la morbidité
et de la mortalité palustres dans les zones sahéliennes sélectionnées,
en conformité avec les objectifs fixés au niveau mondial.
Ce projet, avant tout incitatif et démonstratif, concerne sept
pays sahéliens de l'Afrique francophone et anglophone : le Burkina
Faso, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad
et la partie nord du Nigeria.
L'Initiative vise à améliorer la prise en charge des cas de
paludisme, renforcer les mesures préventives, mettre en place
un système de prévision des épidémies, le suivi et l'évaluation
des interventions et le renforcement des capacités nationales
dans le domaine de la mise en œuvre des composantes stratégiques
et de la recherche opérationnelle.
Le lancement de l'Initiative est prévu à Niamey du 12 au 16
mars 2001 lors d'une réunion inter-pays qui regroupera près
de 60 participants : responsables nationaux de haut niveau coordonnateurs
nationaux des programmes de lutte contre le paludisme,
représentants des partenaires actuels ou potentiels des pays
concernés,
représentants des institutions publiques et privées œuvrant
dans le domaine de la lutte contre le paludisme,
représentants des ONGs susceptibles de jouer un rôle déterminant
pour les appuyer dans les axes d'intervention dans les régions
sélectionnées et conseillers régionaux et attachés sectoriels
de santé de la Coopération française dans les pays membres du
projet.
Centre
de documentation de l'OMS au Niger : omsdoc@intnet.ne
Dr Habi Gado, Conseiller OMS/MAL au Niger : habi441@hotmail.com
Dr Garba Soga, Conseiller OMS/DPC au Niger : sogagwr@intnet.ne
Site OMS de l'Initiative Faire reculer le paludisme : www.rbm.who.int
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Emigration
et lévirat, autres portes du virus du sida. Le Soleil - 12 février
2001.
Ils
sont beaux de leur jeunesse et pétillants de leur vie. “Ils”,
ce sont les élèves du lycée Malick Sall qui ont mis sur pied,
depuis trois ans, un club “Stop-SIDA” dans une région semi-désertique,
à dominante économique pauvre.
Cette pauvreté, justement, pousse les hommes à aller quérir
la richesse ailleurs, vers d’autres cieux. Ainsi, Louga est
devenue une région d’émigration. Pour le médecin chef régional,
Le Dr. Mbow, “686 cas de personnes atteintes du VIH/SIDA à la
date du 31 décembre 2000 et sur ce nombre, il faut compter 80
% d’émigrés”.
Même son de cloche, chez Moussa Dieng, jeune élève de la classe
de première-L2, membre du club “Stop-SIDA” qui dit : “je connais
un émigré qui est revenu avec l’infection”.
Cette situation se comprend, selon le docteur Mbow, pour la
raison simple que certains émigrés atteints du VIH/SIDA ne veulent
pas que leur entourage soit au courant de leur infection, “
j’ai eu à traiter quelqu’un, un émigré, qui présentait tous
les symptômes du SIDA ; de guerre lasse, j’ai voulu l’envoyer
à Dakar pour un dépistage, et c’est en ce moment qu’il a choisi
de me montrer son bulletin médical, dans lequel les médecins
Italiens avaient tout marqué ; le plus dramatique, c’est que
le gars en question était déjà à Louga depuis deux mois avec
sa femme, naturellement au point de sacrifier celle-ci, il ne
l’a pas avertie, j’étais sidéré par un tel comportement”.
L’alibi des émigrants atteints du SIDA qui se réfugient dans
le silence tient en quelques mots: “Louga est un gros village
où tout le monde se connaît. Une nouvelle de ce genre jette
le discrédit et le déshonneur sur la famille de la personne
malade”.
Une autre pratique très courante à Louga, et qui favorise la
propagation du VIH/SIDA, est le lévirat. A ce niveau, le frère
du défunt prend en mariage la ou les femmes de ce dernier.
Dans une région où l’émigration est très forte, il arrive souvent
que la cause du décès soit le SIDA. La troupe théâtrale de Seynabou
Seck a justement servi aux journalistes un sketch sur ce thème.
“C’est une forme de sensibilisation que nous faisons tout le
temps et dans tous les quartiers de la région, grâce à l’appui
du docteur Mbow.
”Ces mêmes facteurs socio-économiques, qui installent la loi
du silence, valent pour la prostitution clandestine qui se développe
exponentiellement. “C’est le problème majeur dans cette région,
les filles se cachent et ne veulent pas venir se prémunir contre
le SIDA et, par la même occasion, elles constituent un danger
pour la population de la région”, souligne, Mme Ndiaye, l’assistante
sociale de Louga.
Les prostituées officiellement déclarées au centre social de
Louga sont au nombre de quinze dont dix sont porteuses du virus
du VIH/SIDA. Elles sont suivies par la Cellule d’Accueil et
de Soutien des Personnes Vivantes avec le VIH/SIDA.
“La cellule est créée en 1988, le groupe de six personnes qui
la composent suit les prostituées atteintes en leur facilitant
l’accès aux médicaments essentiels, surtout pour les maladies
opportunistes, en outre la Cellule distribue des préservatifs
aux autres prostituées”, note le docteur Mbow. Outre ce volet,
la cellule organise constamment, en collaboration avec les élèves
du lycée Malick Sall, des séances de sensibilisation sur le
SIDA dans tous les quartiers de Louga.
Mais, le seul problème, c’est que les jeunes se sentent impuissants
quand il s’agit de distribuer des préservatifs à la population,
et surtout au sein de leur établissement quant on sait que la
sexualité est très précoce dans cette région : “nos parents
ne comprennent pas que c’est une action salutaire et salvatrice
pour toute la région ; ils pensent que nous voulons nous installer
dans la débauche”, souligne Ndèye Amy Niang, la présidente du
club “Stop-SIDA”.
Pourtant, de l’avis du docteur Mbow, “les imams et les guides
religieux sont tous conscients de la nécessité de lutter contre
le SIDA ; d’ailleurs, quelques-uns ont même fait des prêches
en ce sens.”
Lire
l'article original : www.lesoleil.sn/santeenv/article.CFM?articles__id=972
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FAO/OMS
: LES QUANTITÉS DE PESTICIDES DE MAUVAISE QUALITÉ VENDUES DANS
LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT SONT ALARMANTES - Communiqué de presse
OMS/04 - 1 février 2001
Environ
30 % des pesticides commercialisés dans les pays en développement,
pour une valeur estimée à US $900 millions par an, ne répondent
pas aux normes de qualité internationales.
Ils font peser une grave menace sur la santé et l’environnement,
selon la déclaration conjointe de l’Organisation des Nations
Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation
mondiale de la Santé (OMS).
« Ces produits de mauvaise qualité contiennent fréquemment des
substances dangereuses et des impuretés qui ont déjà été interdites
ou fait l’objet de restrictions sévères ailleurs », a déclaré
Gero Vaagt, du groupe Gestion des pesticides.
Il a ajouté qu’en outre, ils contribuaient souvent à l’accumulation
des stocks de pesticides périmés dans les pays en développement.
On estime le marché mondial des pesticides à US $32 milliards
en 2000, la part des pays en développement s’élevant à environ
3 milliards.
Dans ces pays, on les utilise principalement dans l’agriculture
mais également en santé publique, comme les insecticides pour
lutter contre la propagation du paludisme par exemple.
La qualité médiocre des pesticides peut s’expliquer à la fois
par de mauvaises formulations et conditions de production et
par le choix inadéquat des produits chimiques.
« Dans de nombreux cas par exemple, les concentrations en principes
actifs dépassent les normes internationales de tolérance, a
dit le Dr David Heymann, Directeur exécutif du département OMS
des Maladies transmissibles.
De plus, les pesticides de mauvaise qualité peuvent être contaminés
par des produits toxiques ou des impuretés.
» Si on tient également compte de l’étiquetage et du conditionnement,
la proportion de pesticides de mauvaise qualité augmente encore.
«
L’étiquetage, souvent rédigé dans un langage inadapté, ne donne
pas d’indications sur le principe actif, l’application, la date
de fabrication ou les précautions d’emploi », ont rappelé les
agences des Nations Unies.
Pour le consommateur, l’étiquette représente souvent la seule
source d’information pouvant garantir une utilisation sûre et
efficace du produit.
Les pesticides accompagnés de déclarations frauduleuses arrivent
sur les marchés pendant des années sans contrôle de qualité,
a déclaré l’OMS.
La FAO et l’OMS estiment que le problème des pesticides de mauvaise
qualité est particulièrement courant en Afrique subsaharienne,
qui ne dispose en général que de faibles moyens de contrôle.
Les organismes des Nations Unies ont appelé les gouvernements
et les organisations internationales et régionales à adopter
les spécifications FAO/OMS pour les pesticides, reconnues dans
le monde entier, afin de garantir la production et le commerce
de produits de bonne qualité. Pour l’instant facultatives, les
pays devraient donner à ces normes force de loi.
Les normes FAO/OMS sont particulièrement importantes pour les
pays en développement qui n’ont pas les infrastructures nécessaires
pour procéder à des évaluations suffisantes des pesticides.
L’industrie, y compris les producteurs de marques génériques,
devrait soumettre ses produits à l’évaluation de la qualité
prescrite par la FAO et l’OMS. Dans un protocole d’accord qu’elles
ont signé, la FAO et l’OMS ont décidé de collaborer dans le
cadre d’un programme conjoint visant à établir les spécifications
des pesticides. Cette procédure harmonisée renforcera le développement
de normes imposant une grande qualité à ces produits, ce qui
améliorera leur innocuité pour l’homme et l’environnement et
permettra d’inscrire l’agriculture dans des schémas de production
plus durables.
Pour
consulter les spécifications FAO/OMS pour les pesticides : www.fao.org/AG/AGP/AGPP/Pesticid
et www.who.int/ctd/whopes
Lire
l'article original :
www.who.int/inf-pr-2001/fr/cp2001-04.html
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L'OMS
OUVRE A LYON (FRANCE) UN BUREAU CHARGÉ D’AIDER LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT
A DÉPISTER ET Á CONTRÔLER LES ÉPIDEMIES ET LES MALADIES ÉMERGENTES
- Communiqué de presse OMS/06 - 8 février 2001
L'Organisation
mondiale de la santé (OMS), avec l'appui de la Communauté urbaine
de Lyon, du Gouvernement Français et de la Fondation Marcel
Mérieux a ouvert aujourd'hui un Bureau OMS à Lyon, France.
Ce Bureau fait partie du Département des Maladies transmissibles,
surveillance et action (CSR) de l'OMS, Genève. "Les maladies
transmissibles, en particulier celles à caractère épidémique,
frappent souvent des pays en développement qui manquent de moyens
humains et matériels pour permettre un dépistage rapide et une
riposte aux flambées épidémiques" a déclaré le Dr Gro Harlem
Brundtland, Directeur général de l'OMS lors de l'inauguration
de ce Bureau.
"La mission principale du nouveau Bureau de l’OMS à Lyon est
de renforcer les capacités des pays en développement pour leur
permettre de faire face aux épidémies, aux infections émergentes,
y compris le dépistage de la pharmacorésistance, et par la même
contribuer à la sécurité sanitaire mondiale" a-t-elle ajouté.
Les laboratoires ont un rôle primordial à jouer. Ils doivent
être capables de fournir rapidement des informations fiables
sur l’agent infectieux responsable de l’épidémie, le traitement
le plus efficace à administrer aux patients et les moyens à
mettre en œuvre pour lutter contre la propagation de ces épidémies.
Le Bureau de Lyon devra participer à la formation technique
de spécialistes du monde entier qui travaillent à combattre
les épidémies. Ces derniers, une fois rentrés dans leurs pays
respectifs, seront à même de contribuer plus efficacement au
dépistage rapide des principales maladies épidémiques et émergentes.
Ces dernières ne connaissent pas de frontières. En raison de
la mobilité des hommes et des marchandises; toute maladie transmissible
survenant dans un pays peut, le lendemain, se retrouver dans
un autre même si celui-ci est a l'autre bout du monde.
Il est donc indispensable que l’information disponible sur toute
nouvelle épidémie soit rapidement connue des scientifiques et
des responsables de santé publique du monde entier. l'OMS contribue
au renforcement de la sécurité nationale en facilitant le dépistage
rapide des épidémies, en améliorant les mesures de contrôle
de ces épidémies et en permettant une diffusion rapide des informations
disponibles au niveau national.
Le Bureau de l’OMS de Lyon va jouer un rôle essentiel dans la
mise sur pied d’un réseau de laboratoires nationaux des pays
en développement par le biais des moyens modernes de communication.
Dès avril 2001, un groupe de spécialistes de laboratoire en
provenance de plusieurs pays en développement va débuter un
stage de perfectionnement au Bureau OMS de Lyon.
Cette formation va comprendre les moyens de diagnostiquer les
principales maladies épidémiques (choléra, méningites, fièvre
jaune, hépatites) qui contribuent à la pauvreté dans les pays
en développement ainsi que les maladies émergentes telles que
les fièvres hémorragiques comme celles d'Ebola ou de Marburg.
La formation portera aussi sur l'analyse et la surveillance
des agents infectieux résistants aux antimicrobiens, résistance
qu’on observe de plus en plus tant dans les pays développés
que dans les pays en développement, ce qui pose un problème
sérieux pour le traitement des malades.
L'inauguration de ce Bureau a lieu aujourd'hui en présence de
très nombreuses personnalités dont Mr Charles Josselin, Ministre
délégué à la Coopération et à la Francophonie, Mme Dominique
Gillot, Secrétaire d’Etat à la Santé et aux Handicapés, Mr Raymond
Barre, Maire de Lyon, le Dr Christophe Mérieux, Administrateur
de la Fondation Marcel Mérieux et le Dr Gro Harlem Brundtland,
Directeur général de l'OMS.
Le directeur de ce Bureau est le Dr Diego Buriot, médecin à
l'OMS, qui possède une solide expérience des problèmes de santé
publique dans les pays en développement.
Le choix de l'implantation de ce Bureau à Lyon se justifie par
l'excellente réputation de cette capitale régionale dans les
domaines de la médecine et de la biotechnologie et par l'étroite
collaboration déjà existante entre l’OMS et la communauté scientifique
locale attestée par l’existence de plusieurs centres collaborateurs
de l’OMS.
La présence de la Fondation Marcel Mérieux, partenaire de toujours
de l’OMS pour les actions de santé publique en faveur des pays
en développement et la proximité de cette ville avec Genève
sont aussi des raisons d'importance pour le choix de l'implantation
de ce Bureau à Lyon.
L'OMS est déjà présente dans cette ville par le biais de son
Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).
D'après l'OMS, les maladies transmissibles ont causé pour la
seule année 1998 la mort de plus de 13 millions de personnes
à travers le monde, principalement parmi les populations les
plus démunies des pays en développement.
Au cours des deux dernières décennies, plus de 30 nouvelles
maladies transmissibles ont été identifiées et plusieurs maladies
que l'on croyait presque disparues ont refait surface.
Le développement de la résistance aux antimicrobiens observé
ces dernières années constitue également un défi majeur pour
la santé publique des années à venir.
Pour plus d'informations concernant le Bureau OMS de Lyon, Département
des Maladies transmissibles, surveillance et action (CSR) de
l'OMS, prière de s'adresser au Dr Diego Buriot, Directeur, 58
Avenue Debourg, Lyon, France 69007. Téléphone: (+33) 4 72 71
64 70. Télécopie: (+33) 4 72 7164 71. Courriél: csrlyon@lyon.who.int
ou bien par Internet à l'adresse suivante: www.who.int/emc/lyon/
Lire
l'article original : www.who.int/inf-pr-2001/fr/cp2001-06.html
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48ème
JOURNEE DE LA LEPRE - Fraternité matin - 2 février
2001
La
maladie sévit toujours Chaque année à la même période, l’on
célèbre la journée mondiale des lépreux.
Au lieu du 30 janvier, cette cérémonie pour sa célébration a
été reportée à la semaine prochaine en Côte d’Ivoire.
A l’occasion, les regards seront une fois de plus tournés vers
ces personnes atteintes de « cette maladie qui fait peur » et
« honte ». Au point où les malades sont pour beaucoup, rejetés,
exclus des cellules familiales voire marginalisés dans la société.
Le temps de cette cérémonie-rituel, les pensées se focaliseront
en Côte d’Ivoire notamment sur les quelque 1.700 malades. Ils
recevront pour ceux bénéficiant d’une prise en charge institutionnelle,
des dons en nature (riz, sucre, pagne, savon, serviette, etc).
Pour marquer la 48ème journée de la lèpre. Symbole de la douleur
humaine, de la misère et de l’exclusion (selon le mot de Michel
Recipon, président de l’Association française Raoul Follereau),
la lèpre est l’une des plus vieilles maladies de l’humanité.
Malgré un traitement disponible et efficace depuis 1981 – antibiotique,
polychimiothérapie – la maladie continue de sévir.
On détecte en effet un nouveau cas toutes les minutes et plus
de 700.000 malades par an, dont 60.000 enfants. Déjà en 1998,
l’OMS (l’Organisation mondiale de la Santé) révélait que 800.000
nouveaux cas de lèpre avaient été dépistés dans le monde.
Le tableau ne semble guère avoir connu une amélioration notable,
trois ans après. Toute chose qui continue de marquer tout l’intérêt
à la journée mondiale du lépreux. DOUH-L.PATRICE SNPECI
Lire
l'article original : www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=3097Haut
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Intervention
du Dr Abdallahi Ould Horma, coordinateur du Programme National
de Lutte contre le SIDA et les MST - Une
stratégie nationale intégrée de lutte contre le SIDA
- Agence
Mauritanienne d'Informations - Février 2001
Ouvrant
son exposé devant les journalistes l'Agence Mauritanienne d'Information
(AMI), le Docteur Abdallahi Ould Horma, coordinateur du Programme
National de Lutte contre le SIDA et les MST (PNLS), a remercié
l’AMI pour lui avoir offert l’occasion de parler de ce fléau
redoutable qu’est le SIDA, un fléau qui menace aujourd’hui la
sécurité et l’économie de la planète entière. Le SIDA, a-t-il
dit, n’est plus seulement l’affaire d’un individu, d’un pays
ou d’une société donnée, mais il représente un fléau touchant
toute l’humanité.
Le Dr Horma s’est appesanti sur la situation générale de la
maladie en évoquant ses modes et voies de transmission. Il a
donné quelques chiffres relatifs à la maladie et énuméré les
réalisations au plan mondial face au fléau, terminant son introduction
par une présentation de la situation en Mauritanie.
Abordant le premier point, le Dr Horma a défini la maladie comme
étant une déficience du système immunitaire acquis provoquée
par un virus qui s’attaque aux globules blancs naturellement
conçus pour défendre l’organisme contre les agressions extérieures.
Le système défensif ainsi affecté devient une proie facile à
toute attaque. Le virus, a précisé le coordinateur du PNLS,
se transmet par divers moyens, notamment par le sang et les
voies sexuelles :
- transmission par du sang contaminé
- utilisation de seringues non stérilisées
- utilisation d’objets pointus, tatouage, circoncision, rasage,
etc (échange de matériel)
- la femme enceinte peut transmettre la maladie à son enfant
pendant la grossesse, à la naissance ou plus rarement pendant
l’allaitement. En chiffres, le Dr Horma a évoqué l’existence
de 36,1 millions de cas enregistrés, malades et séropositifs
confondus, dont 5,5 millions pour la seule année 2000 soit une
moyenne de 16.000 cas enregistrés quotidiennement dans le monde.
Pour la même année 2000, les cas de décès par le SIDA se chiffrent
à 3 millions et à 22 millions depuis l’apparition de la maladie
soit plus de victimes que toutes les guerres du monde depuis
1914.
Poursuivant l’exposition de ces données statistiques, le coordinateur
du PNLS a relevé que les premiers cas de la maladie ont été
enregistrés dans la région de la Californie. Aujourd’hui, le
monde compte environ 50 millions de malades du SIDA dont 34
millions en Afrique, 700.000 en Europe de l’Est et en Asie Centrale,
et 5 millions en Asie du Sud.
Sur les 5,5 millions de cas enregistrés dans le monde pour l’année
2000, 3,8 millions se trouvent en Afrique qui compte également
2,4 millions de décès sur les 3 millions enregistrés (toujours
en 2000).
Le Dr Horma a expliqué l’augmentation du taux de cas enregistrés
en Afrique par un certain nombre de facteurs dont essentiellement
l’ignorance et la pauvreté. Il a également ajouté que le SIDA
se trouve en tête des maladies les plus mortelles en Afrique,
réduisant sensiblement l’espérance de vie, ce qui se traduit
par un net recul de l’action de développement.
Par ailleurs, le coordinateur du PNLS a souligné que cette maladie
pose un problème humain et engendre une crise en ressources
humaines à travers l’augmentation du taux de décès dans les
rangs des ouvriers et cadres techniques.
En Afrique du Sud, par exemple, le taux de la maladie atteint
17% avec la mort de 16 enseignants par jour, entraînant la fermeture
définitive de certaines écoles.
Abordant la situation en Mauritanie, le Dr Horma a précisé que
le premier cas a été enregistré en 1987, avec 8 cas seulement
en 1988 portés par des immigrés. Malheureusement, ce nombre
a sensiblement augmenté pour s’élever aujourd’hui à plus de
10.000 cas.
Cette augmentation s’explique par un manque d’éveil, de rigueur
et de responsabilité du public concerné y compris certains intellectuels
et médecins qui, à 95%, ignorent tout de la maladie, notamment
ses voies de transmission et les précautions à prendre pour
l’éviter.
En dépit de tout cela, a ajouté le Dr Horma, la Mauritanie reste
le pays le moins touché, précisant que c’est là une occasion
précieuse que nous devons mettre à profit pour circonscrire
la maladie et en limiter la diffusion.
Cela, a-t-il souligné, suppose une mobilisation systématique
de tous les efforts.
Ainsi, affirme-t-il, le SIDA, à son apparition, représentait
une crise sanitaire, mais aujourd’hui, cette maladie est devenue
une crise sécuritaire qui menace la sérénité et l’existence
même de toute l’humanité. Le Dr Horma a exposé les causes de
la maladie, mettant en exergue le danger qu’elle représente
pour l’individu et pour la société.
Parmi ces causes on peut citer :
- le divorce qui favorise la transmission de la maladie en ce
sens qu’il multiplie les sources de relations extra-conjugales
;
- la circoncision et le tatouage pratiqués dans des conditions
peu hygiéniques (usage d’un même outil non stérilisé après chaque
opération) ;
- les mouvements d’émigration et d’immigration des populations.
A propos de ce dernier facteur, le coordinateur du PNLS a souligné
que la colonie mauritanienne installée en Afrique se trouve
parfois dans des régions particulièrement infestées par le SIDA.
A ces différents facteurs de transmission s’ajoute celui de
la pauvreté qui incite à des pratiques dangereuses, selon le
spécialiste.
Dans le domaine de l’information, le responsable du PNLS souhaite
que l’AMI, à travers ses journalistes, transmette le message
de manière adéquate, précisant que les malades ne sont autres
que nos proches et qu’à ce titre, ils méritent toute notre attention.
Ces malades ne sont pas des criminels, car ils sont très souvent
atteints de la maladie par des voies tout à fait banales (objet
pointu, mariage à un individu atteint, etc)
Mais l’innocence, toute l’innocence reste celle d’un enfant
qui naît atteint par la maladie.A propos des relations avec
le malade, le responsable du PNLS a précisé que le virus attaque
toujours par le sang et les voies sexuelles, c’est-à-dire que
l’individu atteint ne présente pas de danger dans ses échanges
avec son entourage : nourriture, contacts, vêtements.
Insistant particulièrement sur cet aspect, il a affirmé que
l’attitude de rejet d’un malade du SIDA relève tout simplement
de l’ignorance des facteurs de transmission du virus cités plus
haut.
C’est dire que le problème du SIDA n’est pas seulement l’affaire
du ministère de la Santé et des Affaires Sociales (MSAS), mais
celle de chacun d’entre nous. Aussi devons-nous participer à
la campagne de sensibilisation au niveau de tous les secteurs,
car, encore une fois, prévenir vaut mieux que guérir.
Mais pour combattre la maladie, il faut la connaître, en particulier
ses voies de transmission. Aussi est-il impérieux, dans un premier
temps, d’éviter toute transmission de sang contaminé.
Dans ce sens, le ministère de la Santé et des Affaires Sociales,
à travers le Programme National de Lutte contre le SIDA, a pris
un certain nombre de mesures dont notamment la disponibilisation
dans toutes les régions du pays des produits pour le dépistage
de la maladie.
La deuxième mesure consiste en la prise en charge des malades
et séropositifs. Le malade est l’individu qui a développé les
symptômes de la maladie. Le séropositif est le porteur du virus
non encore malade ou reconnu comme tel. Ce dernier doit être
pris en charge et surveillé. Dans ce contexte, le Dr Horma a
insisté sur la nécessité d’identifier les malades et de les
mettre en confiance par une prise en charge au plan psychologique,
économique et social, et par leur intégration dans la vie active.
Cet effort appelle la participation de tous. Compte tenu du
caractère indicatif des informations relatives à la maladie,
le coordinateur du PNLS a réitéré la nécessité de mettre en
place un dispositif de surveillance épidémiologique.
En effet, l’administrateur ne dispose pas d’informations couvrant
l’ensemble du territoire national. A titre d’exemple, les données
détenues par le Centre Hospitalier National ne concernent que
quelques capitales régionales, ce qui ne reflète nullement la
situation de la maladie dans tout le pays.
Aujourd’hui, le Programme National de Lutte contre le SIDA adopte
une nouvelle stratégie consistant à mettre à disposition le
sang dans toutes les wilaya, à former des spécialistes dans
le domaine du dépistage afin de quadriller tout le pays. Au
plan mondial, le Dr Horma a mis l’accent sur le fait qu’au cours
des années 80, le problème du SIDA a dépassé les limites d’une
simple maladie pour constituer une catastrophe générale qui
handicape le développement.
C’est dire que l’élément humain, pilier de tout développement,
était de plus en plus affecté par la maladie, générant un déficit
sensible en ressources humaines dans certains pays où sévissait
le fléau.
Certains pays, a ajouté le Dr Horma, se trouvaient au cours
des dernières années dans une situation similaire à la nôtre,
mais ils se trouvent aujourd’hui dans une phase de paralysie
économique, sociale et de développement.
Cet avertissement est à prendre en considération pour éviter
de tomber dans les mêmes excès. Pour arriver à cette fin, le
coordinateur du PNLS a insisté sur le devoir de sensibilisation
et d’adoption de précautions préservatrices.
L’attention est également attirée par le danger de certaines
traditions sociales consistant à arranger le mariage entre cousins
sans pouvoir au préalable exiger une visite médicale, en particulier
des ouvriers et autres citoyens émigrés.
C’est souvent dans de pareilles situations que la maladie se
transmet rapidement du porteur à son épouse (innocente) puis
aux enfants à naître. Le divorce intervenant, la femme, désormais
contaminée, devient un moyen de transmission à l’époux (aux
époux) suivant(s). Concernant les donneurs de sang, le taux
de contamination a atteint 0,3% en 1992 pour se hisser à 1,7%
en 1998. Ce qui devrait nous inciter à une plus grande vigilance
face à ce fléau dévastateur, bien présent aujourd’hui.
Au terme de cet exposé, les médecins ont répondu aux questions
des journalistes qui ont essentiellement tourné autour des voies
de transmission de la maladie, des précautions nécessaires et
de la prise en charge de la population atteinte.
Lire
l'article original : www.mauritania.mr/ami/
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L'IFAN
à l'ère numérique - Publié dans l'édition du Mardi 30 Janvier
2001 - Le
Soleil - 13 février 2001.
L’Institut Fondamental d’Afrique noire de l’université Cheikh
Anta Diop de Dakar (UCAD) que dirige le professeur Djibril Samb
veut toujours garder sa place de référence en Afrique occidentale.
Créé en 1936 par Théodore Monod, son premier directeur, l’IFAN
est très connu grâce à ses chercheurs et laboratoires, son fonds
documentaire, ses musées et le laboratoire Carbone 14 du défunt
professeur Cheikh Anta Diop.
Actuellement, cet institut s’inscrit dans une perspective de
modernisation de ses outils de travail. On va, en clair, vers
une informatisation complète des structures, comme nous l’a
expliqué, dans cet entretien, le professeur Djibril Samb qui
revient sur le musée d’art africain, les relations internationales
de l’IFAN, et sur d’autres sujets intéressants.
Dossier
réalisé par Le Soleil :
- Quand
l'IFAN s'ouvre à la modernité : entretien avec le directeur
de l'IFAN
-
Des sources documentaires bientôt sur le Net
- Réhabilitation
du Laboratoire Carbone 14
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Un
programme de six ans pour améliorer la santé maternelle et infanto-juvénile
- Le Soleil - 13 février 2001.
Le
programme USAID/gouvernement du Sénégal sur la santé de la reproduction
(2001-2006) vise à améliorer de manière significative la santé
maternelle et infanto-juvenile, et à stabiliser le taux de prévalence
du VIH/SIDA à l’horizon 2006.
Il va appuyer 29 districts sanitaires dans six régions du Sénégal
dont celle de Louga. À terme, près de 60 % de la population
sénégalaise seront les bénéficiaires. Darou Mousty, une localité
de la région de Louga, abrite ce mardi la cérémonie de lancement
du programme USAID/gouvernement du Sénégal sur la santé de la
reproduction pour la période 2001-2006 dans les région de Dakar,
Fatick, Kaolack, Louga, Thiès et Ziguinchor.
La cérémonie officielle est placée sous la présidence de M.
Abdou Fall, ministre de la Santé et de Mme Harriet Elam-Thomas,
ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal.
Ce programme d’un coût global de 68 millions 900 mille dollars
américains, soit 41 milliards 340 millions de frs Cfa, est exécuté
en partenariat avec le ministère de la Santé, les associations
à la base, les collectivités locales des districts sanitaires
des régions ciblées et avec le soutien à la fois des assistances
techniques américaine et locale, selon un communiqué de l’USAID/Sénégal
parvenu à notre rédaction.
Le programme vise à améliorer de manière significative la santé
maternelle et infanto-juvénile, et à stabiliser le taux de prévalence
du VIH/SIDA à l’horizon 2006.
Il va appuyer 29 districts sanitaires dans six régions du Sénégal
dont celle de Louga. À terme, près de 60 % de la population
sénégalaise seront les bénéficiaires.
Les groupes cibles du programme sont les couples et les individus
en âge de procréer, particulièrement les mères, les nourrissons
et enfants jusqu’à 5 ans, les groupes à hauts risques d’IST,
ainsi que l’ensemble de la population.
Vendredi dernier, M. Don B. Clark, le directeur de l’USAID a
aminé un point de presse à l’auditorium du centre culturel américain
en prélude au lancement du programme.
Il avait à ses côtés M. Félix Awantang, responsable de la Santé
à l’USAID/Sénégal et le Colonel Ndoye, Chef du Service national
de la Santé de la reproduction au ministère de la Santé.
Dans son exposé liminaire, M. Don B. Clark, a rappelé que “
le programme a été conçu dans le souci de pérenniser les activités
qu’il appuie dans les différents domaines techniques ciblés
”. Ce qui justifie, a-t-il ajouté, “ l’importance toute particulière
accordée à la responsabilisation des collectivités locales et
à leur appropriation des activités qui seront mises en œuvre
”.
Ce qui se traduire concrètement, précisé M. Don B. Clark, par
leur “ participation financière avec leurs ressources propres
au programme dans le cadre d’un schéma de cofinancement au niveau
de chaque district sanitaire ”.
Le programme entend également “ renforcer les capacités managériales
des collectivités locales à mieux prendre en charge les problèmes
de santé de leurs mandants ”. Le programme qui est lancé est
l’aboutissement d’un processus qui a démarré en 1997 avec l’enquête
réalisée par l’USAID auprès des populations pour identifier
leurs priorités en matière de développement.
“ La santé avait été retenue parmi les trois principales priorités
” a rappelé le Directeur de l’USAID/Sénégal. Une transition
de deux années, de 1998 à 2000, a permis, selon M. Don B. Clark,
de tester un schéma de financement décentralisé des services
de santé, et de mettre en place les équipes d’assistance technique
qui appuieront les interventions pour les six prochaines années.
Après le Directeur de l’USAID/Sénégal, les chefs d’équipe sont,
tour à tour, intervenu pour rappeler les buts et les principales
activités ciblées par les volets techniques du programme dont
ils ont charge.
Cinq volets techniques principaux sont, en effet, exécutés dans
le cadre de la stratégie avec le soutien de l’assistance technique
américaine et sénégalaise.
Il s’agit du financement des services de santé : décentralisation
et initiatives sanitaires communautaires locales ;
de la santé maternelle et planification familiale ;
de la survie de l’enfant ;
de la prévention et du traitement des infections sexuellement
transmises et du SIDA ;
du marketing social des contraceptifs. Le Colonel Adama Ndoye
a, pour sa part, remercié l’USAID qui, cette fois-ci encore,
va “ cheminer avec le gouvernement du Sénégal ” dans le domaine
de la santé de la reproduction pour améliorer la santé des populations.
Il a aussi rappelé les conséquences négatives de la pauvreté
sur les programmes de santé et insisté sur la nécessité d’aider
les collectivités locales à mieux prendre en charge la santé
de leurs mandants. EL BACHIR SOW
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l'article original : www.lesoleil.sn/santeenv/article.CFM?articles__id=994
A lire aussi : Améliorer
la santé de la reproduction
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