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RÉUNION INTER-PAYS SUR L'INITIATIVE RBM SAHEL Niamey, Niger. Du 12 au 16 mars 2001 Communiqué de presse CP/NIG/01/04 Organisation mondiale de la Santé au Niger 7 février 2001

L'Initiative RBM Sahel s'inscrit dans le cadre du Partenariat mondial contre le paludisme, c'est-à-dire de l'Initiative "Faire reculer le paludisme" (Roll Back Malaria), lancée en 1998 par Dr Gro Harlem Bruntland, Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Cette opération s'appuie sur l'expérience de ces vingt dernières années et en particulier sur les initiatives prises récemment en Afrique.
Elle répond aux préoccupations des Chefs d'État de plus de 30 pays impaludés réunis à Harare (Zimbabwe) en 1997 à l'occasion d'un sommet de l'OUA et aux problèmes propres aux communautés déshéritées.
L'objectif de RBM au niveau mondial est de réduire de 50 % d'ici 2010 le fardeau occasionné par le paludisme (morbidité et mortalité). Ce mouvement mondial nécessite une intervention concertée et coordonnée des organisations des secteurs publics et privés.
À cet effet, la France a annoncé à la Directrice générale de l'OMS son soutien politique, technique et financier à l'initiative " Faire reculer le paludisme" en mettant à la disposition des pays sahéliens concernés un financement de 10.600.000 FF pour une période de 3 ans.
L'Initiative RBM Sahel vise à créer un environnement politique, technique et scientifique favorable, en vue de promouvoir le renforcement et le maintien de la lutte contre le paludisme dans les zones sahéliennes.
L'objectif général de l'Initiative RBM Sahel est de contribuer, au cours des 10 prochaines années, à la réduction de la morbidité et de la mortalité palustres dans les zones sahéliennes sélectionnées, en conformité avec les objectifs fixés au niveau mondial.
Ce projet, avant tout incitatif et démonstratif, concerne sept pays sahéliens de l'Afrique francophone et anglophone : le Burkina Faso, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la partie nord du Nigeria.
L'Initiative vise à améliorer la prise en charge des cas de paludisme, renforcer les mesures préventives, mettre en place un système de prévision des épidémies, le suivi et l'évaluation des interventions et le renforcement des capacités nationales dans le domaine de la mise en œuvre des composantes stratégiques et de la recherche opérationnelle.
Le lancement de l'Initiative est prévu à Niamey du 12 au 16 mars 2001 lors d'une réunion inter-pays qui regroupera près de 60 participants : responsables nationaux de haut niveau coordonnateurs nationaux des programmes de lutte contre le paludisme,
représentants des partenaires actuels ou potentiels des pays concernés,
représentants des institutions publiques et privées œuvrant dans le domaine de la lutte contre le paludisme,
représentants des ONGs susceptibles de jouer un rôle déterminant pour les appuyer dans les axes d'intervention dans les régions sélectionnées et conseillers régionaux et attachés sectoriels de santé de la Coopération française dans les pays membres du projet.

Centre de documentation de l'OMS au Niger : omsdoc@intnet.ne
Dr Habi Gado, Conseiller OMS/MAL au Niger : habi441@hotmail.com
Dr Garba Soga, Conseiller OMS/DPC au Niger : sogagwr@intnet.ne
Site OMS de l'Initiative Faire reculer le paludisme : www.rbm.who.int

 

Emigration et lévirat, autres portes du virus du sida. Le Soleil - 12 février 2001.

Ils sont beaux de leur jeunesse et pétillants de leur vie. “Ils”, ce sont les élèves du lycée Malick Sall qui ont mis sur pied, depuis trois ans, un club “Stop-SIDA” dans une région semi-désertique, à dominante économique pauvre.
Cette pauvreté, justement, pousse les hommes à aller quérir la richesse ailleurs, vers d’autres cieux. Ainsi, Louga est devenue une région d’émigration. Pour le médecin chef régional, Le Dr. Mbow, “686 cas de personnes atteintes du VIH/SIDA à la date du 31 décembre 2000 et sur ce nombre, il faut compter 80 % d’émigrés”.
Même son de cloche, chez Moussa Dieng, jeune élève de la classe de première-L2, membre du club “Stop-SIDA” qui dit : “je connais un émigré qui est revenu avec l’infection”.
Cette situation se comprend, selon le docteur Mbow, pour la raison simple que certains émigrés atteints du VIH/SIDA ne veulent pas que leur entourage soit au courant de leur infection, “ j’ai eu à traiter quelqu’un, un émigré, qui présentait tous les symptômes du SIDA ; de guerre lasse, j’ai voulu l’envoyer à Dakar pour un dépistage, et c’est en ce moment qu’il a choisi de me montrer son bulletin médical, dans lequel les médecins Italiens avaient tout marqué ; le plus dramatique, c’est que le gars en question était déjà à Louga depuis deux mois avec sa femme, naturellement au point de sacrifier celle-ci, il ne l’a pas avertie, j’étais sidéré par un tel comportement”.
L’alibi des émigrants atteints du SIDA qui se réfugient dans le silence tient en quelques mots: “Louga est un gros village où tout le monde se connaît. Une nouvelle de ce genre jette le discrédit et le déshonneur sur la famille de la personne malade”.
Une autre pratique très courante à Louga, et qui favorise la propagation du VIH/SIDA, est le lévirat. A ce niveau, le frère du défunt prend en mariage la ou les femmes de ce dernier.
Dans une région où l’émigration est très forte, il arrive souvent que la cause du décès soit le SIDA. La troupe théâtrale de Seynabou Seck a justement servi aux journalistes un sketch sur ce thème. “C’est une forme de sensibilisation que nous faisons tout le temps et dans tous les quartiers de la région, grâce à l’appui du docteur Mbow.
”Ces mêmes facteurs socio-économiques, qui installent la loi du silence, valent pour la prostitution clandestine qui se développe exponentiellement. “C’est le problème majeur dans cette région, les filles se cachent et ne veulent pas venir se prémunir contre le SIDA et, par la même occasion, elles constituent un danger pour la population de la région”, souligne, Mme Ndiaye, l’assistante sociale de Louga.
Les prostituées officiellement déclarées au centre social de Louga sont au nombre de quinze dont dix sont porteuses du virus du VIH/SIDA. Elles sont suivies par la Cellule d’Accueil et de Soutien des Personnes Vivantes avec le VIH/SIDA.
“La cellule est créée en 1988, le groupe de six personnes qui la composent suit les prostituées atteintes en leur facilitant l’accès aux médicaments essentiels, surtout pour les maladies opportunistes, en outre la Cellule distribue des préservatifs aux autres prostituées”, note le docteur Mbow. Outre ce volet, la cellule organise constamment, en collaboration avec les élèves du lycée Malick Sall, des séances de sensibilisation sur le SIDA dans tous les quartiers de Louga.
Mais, le seul problème, c’est que les jeunes se sentent impuissants quand il s’agit de distribuer des préservatifs à la population, et surtout au sein de leur établissement quant on sait que la sexualité est très précoce dans cette région : “nos parents ne comprennent pas que c’est une action salutaire et salvatrice pour toute la région ; ils pensent que nous voulons nous installer dans la débauche”, souligne Ndèye Amy Niang, la présidente du club “Stop-SIDA”.
Pourtant, de l’avis du docteur Mbow, “les imams et les guides religieux sont tous conscients de la nécessité de lutter contre le SIDA ; d’ailleurs, quelques-uns ont même fait des prêches en ce sens.”

Lire l'article original : www.lesoleil.sn/santeenv/article.CFM?articles__id=972

 

FAO/OMS : LES QUANTITÉS DE PESTICIDES DE MAUVAISE QUALITÉ VENDUES DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT SONT ALARMANTES - Communiqué de presse OMS/04 - 1 février 2001

Environ 30 % des pesticides commercialisés dans les pays en développement, pour une valeur estimée à US $900 millions par an, ne répondent pas aux normes de qualité internationales.
Ils font peser une grave menace sur la santé et l’environnement, selon la déclaration conjointe de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
« Ces produits de mauvaise qualité contiennent fréquemment des substances dangereuses et des impuretés qui ont déjà été interdites ou fait l’objet de restrictions sévères ailleurs », a déclaré Gero Vaagt, du groupe Gestion des pesticides.
Il a ajouté qu’en outre, ils contribuaient souvent à l’accumulation des stocks de pesticides périmés dans les pays en développement. On estime le marché mondial des pesticides à US $32 milliards en 2000, la part des pays en développement s’élevant à environ 3 milliards.
Dans ces pays, on les utilise principalement dans l’agriculture mais également en santé publique, comme les insecticides pour lutter contre la propagation du paludisme par exemple.
La qualité médiocre des pesticides peut s’expliquer à la fois par de mauvaises formulations et conditions de production et par le choix inadéquat des produits chimiques.
« Dans de nombreux cas par exemple, les concentrations en principes actifs dépassent les normes internationales de tolérance, a dit le Dr David Heymann, Directeur exécutif du département OMS des Maladies transmissibles.
De plus, les pesticides de mauvaise qualité peuvent être contaminés par des produits toxiques ou des impuretés.
» Si on tient également compte de l’étiquetage et du conditionnement, la proportion de pesticides de mauvaise qualité augmente encore. «

L’étiquetage, souvent rédigé dans un langage inadapté, ne donne pas d’indications sur le principe actif, l’application, la date de fabrication ou les précautions d’emploi », ont rappelé les agences des Nations Unies.
Pour le consommateur, l’étiquette représente souvent la seule source d’information pouvant garantir une utilisation sûre et efficace du produit.
Les pesticides accompagnés de déclarations frauduleuses arrivent sur les marchés pendant des années sans contrôle de qualité, a déclaré l’OMS.

La FAO et l’OMS estiment que le problème des pesticides de mauvaise qualité est particulièrement courant en Afrique subsaharienne, qui ne dispose en général que de faibles moyens de contrôle.
Les organismes des Nations Unies ont appelé les gouvernements et les organisations internationales et régionales à adopter les spécifications FAO/OMS pour les pesticides, reconnues dans le monde entier, afin de garantir la production et le commerce de produits de bonne qualité. Pour l’instant facultatives, les pays devraient donner à ces normes force de loi.
Les normes FAO/OMS sont particulièrement importantes pour les pays en développement qui n’ont pas les infrastructures nécessaires pour procéder à des évaluations suffisantes des pesticides.
L’industrie, y compris les producteurs de marques génériques, devrait soumettre ses produits à l’évaluation de la qualité prescrite par la FAO et l’OMS. Dans un protocole d’accord qu’elles ont signé, la FAO et l’OMS ont décidé de collaborer dans le cadre d’un programme conjoint visant à établir les spécifications des pesticides. Cette procédure harmonisée renforcera le développement de normes imposant une grande qualité à ces produits, ce qui améliorera leur innocuité pour l’homme et l’environnement et permettra d’inscrire l’agriculture dans des schémas de production plus durables.

Pour consulter les spécifications FAO/OMS pour les pesticides : www.fao.org/AG/AGP/AGPP/Pesticid et www.who.int/ctd/whopes

Lire l'article original : www.who.int/inf-pr-2001/fr/cp2001-04.html

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L'OMS OUVRE A LYON (FRANCE) UN BUREAU CHARGÉ D’AIDER LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT A DÉPISTER ET Á CONTRÔLER LES ÉPIDEMIES ET LES MALADIES ÉMERGENTES - Communiqué de presse OMS/06 - 8 février 2001

L'Organisation mondiale de la santé (OMS), avec l'appui de la Communauté urbaine de Lyon, du Gouvernement Français et de la Fondation Marcel Mérieux a ouvert aujourd'hui un Bureau OMS à Lyon, France.
Ce Bureau fait partie du Département des Maladies transmissibles, surveillance et action (CSR) de l'OMS, Genève. "Les maladies transmissibles, en particulier celles à caractère épidémique, frappent souvent des pays en développement qui manquent de moyens humains et matériels pour permettre un dépistage rapide et une riposte aux flambées épidémiques" a déclaré le Dr Gro Harlem Brundtland, Directeur général de l'OMS lors de l'inauguration de ce Bureau.
"La mission principale du nouveau Bureau de l’OMS à Lyon est de renforcer les capacités des pays en développement pour leur permettre de faire face aux épidémies, aux infections émergentes, y compris le dépistage de la pharmacorésistance, et par la même contribuer à la sécurité sanitaire mondiale" a-t-elle ajouté.
Les laboratoires ont un rôle primordial à jouer. Ils doivent être capables de fournir rapidement des informations fiables sur l’agent infectieux responsable de l’épidémie, le traitement le plus efficace à administrer aux patients et les moyens à mettre en œuvre pour lutter contre la propagation de ces épidémies.
Le Bureau de Lyon devra participer à la formation technique de spécialistes du monde entier qui travaillent à combattre les épidémies. Ces derniers, une fois rentrés dans leurs pays respectifs, seront à même de contribuer plus efficacement au dépistage rapide des principales maladies épidémiques et émergentes.
Ces dernières ne connaissent pas de frontières. En raison de la mobilité des hommes et des marchandises; toute maladie transmissible survenant dans un pays peut, le lendemain, se retrouver dans un autre même si celui-ci est a l'autre bout du monde.
Il est donc indispensable que l’information disponible sur toute nouvelle épidémie soit rapidement connue des scientifiques et des responsables de santé publique du monde entier. l'OMS contribue au renforcement de la sécurité nationale en facilitant le dépistage rapide des épidémies, en améliorant les mesures de contrôle de ces épidémies et en permettant une diffusion rapide des informations disponibles au niveau national.
Le Bureau de l’OMS de Lyon va jouer un rôle essentiel dans la mise sur pied d’un réseau de laboratoires nationaux des pays en développement par le biais des moyens modernes de communication.
Dès avril 2001, un groupe de spécialistes de laboratoire en provenance de plusieurs pays en développement va débuter un stage de perfectionnement au Bureau OMS de Lyon.
Cette formation va comprendre les moyens de diagnostiquer les principales maladies épidémiques (choléra, méningites, fièvre jaune, hépatites) qui contribuent à la pauvreté dans les pays en développement ainsi que les maladies émergentes telles que les fièvres hémorragiques comme celles d'Ebola ou de Marburg.
La formation portera aussi sur l'analyse et la surveillance des agents infectieux résistants aux antimicrobiens, résistance qu’on observe de plus en plus tant dans les pays développés que dans les pays en développement, ce qui pose un problème sérieux pour le traitement des malades.
L'inauguration de ce Bureau a lieu aujourd'hui en présence de très nombreuses personnalités dont Mr Charles Josselin, Ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie, Mme Dominique Gillot, Secrétaire d’Etat à la Santé et aux Handicapés, Mr Raymond Barre, Maire de Lyon, le Dr Christophe Mérieux, Administrateur de la Fondation Marcel Mérieux et le Dr Gro Harlem Brundtland, Directeur général de l'OMS.
Le directeur de ce Bureau est le Dr Diego Buriot, médecin à l'OMS, qui possède une solide expérience des problèmes de santé publique dans les pays en développement.
Le choix de l'implantation de ce Bureau à Lyon se justifie par l'excellente réputation de cette capitale régionale dans les domaines de la médecine et de la biotechnologie et par l'étroite collaboration déjà existante entre l’OMS et la communauté scientifique locale attestée par l’existence de plusieurs centres collaborateurs de l’OMS.
La présence de la Fondation Marcel Mérieux, partenaire de toujours de l’OMS pour les actions de santé publique en faveur des pays en développement et la proximité de cette ville avec Genève sont aussi des raisons d'importance pour le choix de l'implantation de ce Bureau à Lyon.
L'OMS est déjà présente dans cette ville par le biais de son Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).
D'après l'OMS, les maladies transmissibles ont causé pour la seule année 1998 la mort de plus de 13 millions de personnes à travers le monde, principalement parmi les populations les plus démunies des pays en développement.
Au cours des deux dernières décennies, plus de 30 nouvelles maladies transmissibles ont été identifiées et plusieurs maladies que l'on croyait presque disparues ont refait surface.
Le développement de la résistance aux antimicrobiens observé ces dernières années constitue également un défi majeur pour la santé publique des années à venir.

Pour plus d'informations concernant le Bureau OMS de Lyon, Département des Maladies transmissibles, surveillance et action (CSR) de l'OMS, prière de s'adresser au Dr Diego Buriot, Directeur, 58 Avenue Debourg, Lyon, France 69007. Téléphone: (+33) 4 72 71 64 70. Télécopie: (+33) 4 72 7164 71. Courriél: csrlyon@lyon.who.int ou bien par Internet à l'adresse suivante: www.who.int/emc/lyon/

Lire l'article original : www.who.int/inf-pr-2001/fr/cp2001-06.html

 

48ème JOURNEE DE LA LEPRE - Fraternité matin - 2 février 2001

La maladie sévit toujours Chaque année à la même période, l’on célèbre la journée mondiale des lépreux.
Au lieu du 30 janvier, cette cérémonie pour sa célébration a été reportée à la semaine prochaine en Côte d’Ivoire.
A l’occasion, les regards seront une fois de plus tournés vers ces personnes atteintes de « cette maladie qui fait peur » et « honte ». Au point où les malades sont pour beaucoup, rejetés, exclus des cellules familiales voire marginalisés dans la société.
Le temps de cette cérémonie-rituel, les pensées se focaliseront en Côte d’Ivoire notamment sur les quelque 1.700 malades. Ils recevront pour ceux bénéficiant d’une prise en charge institutionnelle, des dons en nature (riz, sucre, pagne, savon, serviette, etc).
Pour marquer la 48ème journée de la lèpre. Symbole de la douleur humaine, de la misère et de l’exclusion (selon le mot de Michel Recipon, président de l’Association française Raoul Follereau), la lèpre est l’une des plus vieilles maladies de l’humanité.
Malgré un traitement disponible et efficace depuis 1981 – antibiotique, polychimiothérapie – la maladie continue de sévir.
On détecte en effet un nouveau cas toutes les minutes et plus de 700.000 malades par an, dont 60.000 enfants. Déjà en 1998, l’OMS (l’Organisation mondiale de la Santé) révélait que 800.000 nouveaux cas de lèpre avaient été dépistés dans le monde.
Le tableau ne semble guère avoir connu une amélioration notable, trois ans après. Toute chose qui continue de marquer tout l’intérêt à la journée mondiale du lépreux. DOUH-L.PATRICE SNPECI

Lire l'article original : www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=3097Haut de page

 

Intervention du Dr Abdallahi Ould Horma, coordinateur du Programme National de Lutte contre le SIDA et les MST - Une stratégie nationale intégrée de lutte contre le SIDA - Agence Mauritanienne d'Informations - Février 2001

Ouvrant son exposé devant les journalistes l'Agence Mauritanienne d'Information (AMI), le Docteur Abdallahi Ould Horma, coordinateur du Programme National de Lutte contre le SIDA et les MST (PNLS), a remercié l’AMI pour lui avoir offert l’occasion de parler de ce fléau redoutable qu’est le SIDA, un fléau qui menace aujourd’hui la sécurité et l’économie de la planète entière. Le SIDA, a-t-il dit, n’est plus seulement l’affaire d’un individu, d’un pays ou d’une société donnée, mais il représente un fléau touchant toute l’humanité.
Le Dr Horma s’est appesanti sur la situation générale de la maladie en évoquant ses modes et voies de transmission. Il a donné quelques chiffres relatifs à la maladie et énuméré les réalisations au plan mondial face au fléau, terminant son introduction par une présentation de la situation en Mauritanie.
Abordant le premier point, le Dr Horma a défini la maladie comme étant une déficience du système immunitaire acquis provoquée par un virus qui s’attaque aux globules blancs naturellement conçus pour défendre l’organisme contre les agressions extérieures.
Le système défensif ainsi affecté devient une proie facile à toute attaque. Le virus, a précisé le coordinateur du PNLS, se transmet par divers moyens, notamment par le sang et les voies sexuelles :
- transmission par du sang contaminé
- utilisation de seringues non stérilisées
- utilisation d’objets pointus, tatouage, circoncision, rasage, etc (échange de matériel)
- la femme enceinte peut transmettre la maladie à son enfant pendant la grossesse, à la naissance ou plus rarement pendant l’allaitement. En chiffres, le Dr Horma a évoqué l’existence de 36,1 millions de cas enregistrés, malades et séropositifs confondus, dont 5,5 millions pour la seule année 2000 soit une moyenne de 16.000 cas enregistrés quotidiennement dans le monde.
Pour la même année 2000, les cas de décès par le SIDA se chiffrent à 3 millions et à 22 millions depuis l’apparition de la maladie soit plus de victimes que toutes les guerres du monde depuis 1914.
Poursuivant l’exposition de ces données statistiques, le coordinateur du PNLS a relevé que les premiers cas de la maladie ont été enregistrés dans la région de la Californie. Aujourd’hui, le monde compte environ 50 millions de malades du SIDA dont 34 millions en Afrique, 700.000 en Europe de l’Est et en Asie Centrale, et 5 millions en Asie du Sud.
Sur les 5,5 millions de cas enregistrés dans le monde pour l’année 2000, 3,8 millions se trouvent en Afrique qui compte également 2,4 millions de décès sur les 3 millions enregistrés (toujours en 2000).
Le Dr Horma a expliqué l’augmentation du taux de cas enregistrés en Afrique par un certain nombre de facteurs dont essentiellement l’ignorance et la pauvreté. Il a également ajouté que le SIDA se trouve en tête des maladies les plus mortelles en Afrique, réduisant sensiblement l’espérance de vie, ce qui se traduit par un net recul de l’action de développement.
Par ailleurs, le coordinateur du PNLS a souligné que cette maladie pose un problème humain et engendre une crise en ressources humaines à travers l’augmentation du taux de décès dans les rangs des ouvriers et cadres techniques.
En Afrique du Sud, par exemple, le taux de la maladie atteint 17% avec la mort de 16 enseignants par jour, entraînant la fermeture définitive de certaines écoles.
Abordant la situation en Mauritanie, le Dr Horma a précisé que le premier cas a été enregistré en 1987, avec 8 cas seulement en 1988 portés par des immigrés. Malheureusement, ce nombre a sensiblement augmenté pour s’élever aujourd’hui à plus de 10.000 cas.
Cette augmentation s’explique par un manque d’éveil, de rigueur et de responsabilité du public concerné y compris certains intellectuels et médecins qui, à 95%, ignorent tout de la maladie, notamment ses voies de transmission et les précautions à prendre pour l’éviter.
En dépit de tout cela, a ajouté le Dr Horma, la Mauritanie reste le pays le moins touché, précisant que c’est là une occasion précieuse que nous devons mettre à profit pour circonscrire la maladie et en limiter la diffusion.
Cela, a-t-il souligné, suppose une mobilisation systématique de tous les efforts.
Ainsi, affirme-t-il, le SIDA, à son apparition, représentait une crise sanitaire, mais aujourd’hui, cette maladie est devenue une crise sécuritaire qui menace la sérénité et l’existence même de toute l’humanité. Le Dr Horma a exposé les causes de la maladie, mettant en exergue le danger qu’elle représente pour l’individu et pour la société.
Parmi ces causes on peut citer :
- le divorce qui favorise la transmission de la maladie en ce sens qu’il multiplie les sources de relations extra-conjugales ;
- la circoncision et le tatouage pratiqués dans des conditions peu hygiéniques (usage d’un même outil non stérilisé après chaque opération) ;
- les mouvements d’émigration et d’immigration des populations. A propos de ce dernier facteur, le coordinateur du PNLS a souligné que la colonie mauritanienne installée en Afrique se trouve parfois dans des régions particulièrement infestées par le SIDA.
A ces différents facteurs de transmission s’ajoute celui de la pauvreté qui incite à des pratiques dangereuses, selon le spécialiste.
Dans le domaine de l’information, le responsable du PNLS souhaite que l’AMI, à travers ses journalistes, transmette le message de manière adéquate, précisant que les malades ne sont autres que nos proches et qu’à ce titre, ils méritent toute notre attention.
Ces malades ne sont pas des criminels, car ils sont très souvent atteints de la maladie par des voies tout à fait banales (objet pointu, mariage à un individu atteint, etc)
Mais l’innocence, toute l’innocence reste celle d’un enfant qui naît atteint par la maladie.A propos des relations avec le malade, le responsable du PNLS a précisé que le virus attaque toujours par le sang et les voies sexuelles, c’est-à-dire que l’individu atteint ne présente pas de danger dans ses échanges avec son entourage : nourriture, contacts, vêtements.
Insistant particulièrement sur cet aspect, il a affirmé que l’attitude de rejet d’un malade du SIDA relève tout simplement de l’ignorance des facteurs de transmission du virus cités plus haut.
C’est dire que le problème du SIDA n’est pas seulement l’affaire du ministère de la Santé et des Affaires Sociales (MSAS), mais celle de chacun d’entre nous. Aussi devons-nous participer à la campagne de sensibilisation au niveau de tous les secteurs, car, encore une fois, prévenir vaut mieux que guérir.

Mais pour combattre la maladie, il faut la connaître, en particulier ses voies de transmission. Aussi est-il impérieux, dans un premier temps, d’éviter toute transmission de sang contaminé.
Dans ce sens, le ministère de la Santé et des Affaires Sociales, à travers le Programme National de Lutte contre le SIDA, a pris un certain nombre de mesures dont notamment la disponibilisation dans toutes les régions du pays des produits pour le dépistage de la maladie.
La deuxième mesure consiste en la prise en charge des malades et séropositifs. Le malade est l’individu qui a développé les symptômes de la maladie. Le séropositif est le porteur du virus non encore malade ou reconnu comme tel. Ce dernier doit être pris en charge et surveillé. Dans ce contexte, le Dr Horma a insisté sur la nécessité d’identifier les malades et de les mettre en confiance par une prise en charge au plan psychologique, économique et social, et par leur intégration dans la vie active.
Cet effort appelle la participation de tous. Compte tenu du caractère indicatif des informations relatives à la maladie, le coordinateur du PNLS a réitéré la nécessité de mettre en place un dispositif de surveillance épidémiologique.
En effet, l’administrateur ne dispose pas d’informations couvrant l’ensemble du territoire national. A titre d’exemple, les données détenues par le Centre Hospitalier National ne concernent que quelques capitales régionales, ce qui ne reflète nullement la situation de la maladie dans tout le pays.

Aujourd’hui, le Programme National de Lutte contre le SIDA adopte une nouvelle stratégie consistant à mettre à disposition le sang dans toutes les wilaya, à former des spécialistes dans le domaine du dépistage afin de quadriller tout le pays. Au plan mondial, le Dr Horma a mis l’accent sur le fait qu’au cours des années 80, le problème du SIDA a dépassé les limites d’une simple maladie pour constituer une catastrophe générale qui handicape le développement.
C’est dire que l’élément humain, pilier de tout développement, était de plus en plus affecté par la maladie, générant un déficit sensible en ressources humaines dans certains pays où sévissait le fléau.
Certains pays, a ajouté le Dr Horma, se trouvaient au cours des dernières années dans une situation similaire à la nôtre, mais ils se trouvent aujourd’hui dans une phase de paralysie économique, sociale et de développement.
Cet avertissement est à prendre en considération pour éviter de tomber dans les mêmes excès. Pour arriver à cette fin, le coordinateur du PNLS a insisté sur le devoir de sensibilisation et d’adoption de précautions préservatrices.
L’attention est également attirée par le danger de certaines traditions sociales consistant à arranger le mariage entre cousins sans pouvoir au préalable exiger une visite médicale, en particulier des ouvriers et autres citoyens émigrés.
C’est souvent dans de pareilles situations que la maladie se transmet rapidement du porteur à son épouse (innocente) puis aux enfants à naître. Le divorce intervenant, la femme, désormais contaminée, devient un moyen de transmission à l’époux (aux époux) suivant(s). Concernant les donneurs de sang, le taux de contamination a atteint 0,3% en 1992 pour se hisser à 1,7% en 1998. Ce qui devrait nous inciter à une plus grande vigilance face à ce fléau dévastateur, bien présent aujourd’hui.
Au terme de cet exposé, les médecins ont répondu aux questions des journalistes qui ont essentiellement tourné autour des voies de transmission de la maladie, des précautions nécessaires et de la prise en charge de la population atteinte.

Lire l'article original : www.mauritania.mr/ami/

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L'IFAN à l'ère numérique - Publié dans l'édition du Mardi 30 Janvier 2001 -  Le Soleil - 13 février 2001.

L’Institut Fondamental d’Afrique noire de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) que dirige le professeur Djibril Samb veut toujours garder sa place de référence en Afrique occidentale.
Créé en 1936 par Théodore Monod, son premier directeur, l’IFAN est très connu grâce à ses chercheurs et laboratoires, son fonds documentaire, ses musées et le laboratoire Carbone 14 du défunt professeur Cheikh Anta Diop.
Actuellement, cet institut s’inscrit dans une perspective de modernisation de ses outils de travail. On va, en clair, vers une informatisation complète des structures, comme nous l’a expliqué, dans cet entretien, le professeur Djibril Samb qui revient sur le musée d’art africain, les relations internationales de l’IFAN, et sur d’autres sujets intéressants.

Dossier réalisé par Le Soleil :

- Quand l'IFAN s'ouvre à la modernité : entretien avec le directeur de l'IFAN

- Des sources documentaires bientôt sur le Net

- Réhabilitation du Laboratoire Carbone 14

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 Un programme de six ans pour améliorer la santé maternelle et infanto-juvénile - Le Soleil - 13 février 2001.

Le programme USAID/gouvernement du Sénégal sur la santé de la reproduction (2001-2006) vise à améliorer de manière significative la santé maternelle et infanto-juvenile, et à stabiliser le taux de prévalence du VIH/SIDA à l’horizon 2006.
Il va appuyer 29 districts sanitaires dans six régions du Sénégal dont celle de Louga. À terme, près de 60 % de la population sénégalaise seront les bénéficiaires. Darou Mousty, une localité de la région de Louga, abrite ce mardi la cérémonie de lancement du programme USAID/gouvernement du Sénégal sur la santé de la reproduction pour la période 2001-2006 dans les région de Dakar, Fatick, Kaolack, Louga, Thiès et Ziguinchor.
La cérémonie officielle est placée sous la présidence de M. Abdou Fall, ministre de la Santé et de Mme Harriet Elam-Thomas, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal.
Ce programme d’un coût global de 68 millions 900 mille dollars américains, soit 41 milliards 340 millions de frs Cfa, est exécuté en partenariat avec le ministère de la Santé, les associations à la base, les collectivités locales des districts sanitaires des régions ciblées et avec le soutien à la fois des assistances techniques américaine et locale, selon un communiqué de l’USAID/Sénégal parvenu à notre rédaction.
Le programme vise à améliorer de manière significative la santé maternelle et infanto-juvénile, et à stabiliser le taux de prévalence du VIH/SIDA à l’horizon 2006.
Il va appuyer 29 districts sanitaires dans six régions du Sénégal dont celle de Louga. À terme, près de 60 % de la population sénégalaise seront les bénéficiaires.
Les groupes cibles du programme sont les couples et les individus en âge de procréer, particulièrement les mères, les nourrissons et enfants jusqu’à 5 ans, les groupes à hauts risques d’IST, ainsi que l’ensemble de la population.
Vendredi dernier, M. Don B. Clark, le directeur de l’USAID a aminé un point de presse à l’auditorium du centre culturel américain en prélude au lancement du programme.
Il avait à ses côtés M. Félix Awantang, responsable de la Santé à l’USAID/Sénégal et le Colonel Ndoye, Chef du Service national de la Santé de la reproduction au ministère de la Santé.
Dans son exposé liminaire, M. Don B. Clark, a rappelé que “ le programme a été conçu dans le souci de pérenniser les activités qu’il appuie dans les différents domaines techniques ciblés ”. Ce qui justifie, a-t-il ajouté, “ l’importance toute particulière accordée à la responsabilisation des collectivités locales et à leur appropriation des activités qui seront mises en œuvre ”.
Ce qui se traduire concrètement, précisé M. Don B. Clark, par leur “ participation financière avec leurs ressources propres au programme dans le cadre d’un schéma de cofinancement au niveau de chaque district sanitaire ”.
Le programme entend également “ renforcer les capacités managériales des collectivités locales à mieux prendre en charge les problèmes de santé de leurs mandants ”. Le programme qui est lancé est l’aboutissement d’un processus qui a démarré en 1997 avec l’enquête réalisée par l’USAID auprès des populations pour identifier leurs priorités en matière de développement.
“ La santé avait été retenue parmi les trois principales priorités ” a rappelé le Directeur de l’USAID/Sénégal. Une transition de deux années, de 1998 à 2000, a permis, selon M. Don B. Clark, de tester un schéma de financement décentralisé des services de santé, et de mettre en place les équipes d’assistance technique qui appuieront les interventions pour les six prochaines années.
Après le Directeur de l’USAID/Sénégal, les chefs d’équipe sont, tour à tour, intervenu pour rappeler les buts et les principales activités ciblées par les volets techniques du programme dont ils ont charge.
Cinq volets techniques principaux sont, en effet, exécutés dans le cadre de la stratégie avec le soutien de l’assistance technique américaine et sénégalaise.
Il s’agit du financement des services de santé : décentralisation et initiatives sanitaires communautaires locales ;
de la santé maternelle et planification familiale ;
de la survie de l’enfant ;
de la prévention et du traitement des infections sexuellement transmises et du SIDA ;
du marketing social des contraceptifs. Le Colonel Adama Ndoye a, pour sa part, remercié l’USAID qui, cette fois-ci encore, va “ cheminer avec le gouvernement du Sénégal ” dans le domaine de la santé de la reproduction pour améliorer la santé des populations. Il a aussi rappelé les conséquences négatives de la pauvreté sur les programmes de santé et insisté sur la nécessité d’aider les collectivités locales à mieux prendre en charge la santé de leurs mandants. EL BACHIR SOW

Lire l'article original : www.lesoleil.sn/santeenv/article.CFM?articles__id=994 A lire aussi : Améliorer la santé de la reproduction

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