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L'actualité de la santé en Afrique
Mai 2004 |
Lutte
contre le paludisme : Une baisse d'environ 60 % des cas enregistrés
au poste de santé de Thiénaba - Le
Soleil - Sénégal - 18/05/2004 |
Grâce à la mobilisation de la communauté, l'information,
la sensibilisation, l'assainissement et, surtout, l'utilisation
de moustiquaires imprégnées d'insecticide, les populations Thiénaba,
une bourgade du département de Thiès, sont parvenues à faire baisser,
en 2003, de 60 % le nombre de malades du paludisme.
À Thiénaba, une bourgade de 17.410 habitants située à l'est du département
de Thiès, le paludisme, comme presque partout ailleurs au Sénégal,
est la maladie qui tue le plus. Pourtant, nombreuses sont les approches
qui ont été développées pour réduire la mortalité et la morbidité
liées à cette maladie, mais des résultats durables ont été assez
rarement obtenus. À Thiénaba, l'approche communautaire, accentuée
depuis 1999 avec l'engagement de l'association islamique " Sopey
Naby Mohamed " (AISM), dirigée par El Hadji Diop, a pu contribuer
à diminuer les cas d'accès palustres enregistrés au poste de santé
de la-dite localité. Selon l'infirmier chef de poste, Aliou Niasse,
depuis 1999, le nombre de malades du paludisme qui viennent se soigner
au poste de santé a considérablement diminué. Il est passé de 3.459
à 1.651 cas en 2003, soit un recul d'environ 60 %. Analysant les
éléments ayant conduit à de tels résultats, l'infirmier chef de
poste de Thiénaba lie cette baisse à la combinaison de plusieurs
facteurs. Il y a d'abord, l'adhésion des populations à la démarche
initiée par l'AISM qui a engagé une lutte farouche contre les moustiques,
en mettant l'accent sur l'assainissement. Ainsi, les concessions,
leurs abords et tout autour des 27 villages dans lesquels l'association
travaille, des séances de nettoiement hebdomadaire sont organisées
pendant toute l'année. Durant l'hivernage, les comités de salubrité
installés dans chaque village veillent à ce que personne ne cultive
dans sa concession. "Au début, cela était difficile à admettre par
les populations rurales qui ont hérité de ces pratiques culturales
mais, à force de sensibilisation et d'information pointues sur le
paludisme et, surtout, grâce aux campagnes d'explication sur les
ravages du paludisme chez les enfants, les femmes enceintes et les
vieilles personnes, leur adhésion est aujourd'hui entièrement acquise",
déclare El Hadji Diop. Ensuite, il convient de souligner la prise
en charge de la fièvre à domicile par les nombreux relais formés
par l'association. Enfin, du côté de l'association, on souligne
volontiers le nombre croissant de personnes disposant de moustiquaires
imprégnées et qui l'utilisent de plus en plus. Selon le président
de l'AISM, il a fallu se battre contre de nombreuses croyances et
tabous qui n'encourageaient pas les populations à dormir sous une
moustiquaire. "Aujourd'hui, nous avons commandé plus de 3.000 moustiquaires
que nous comptons rétrocéder aux populations. Notre objectif est
calé sur celui d'Abuja qui consiste à faire dormir 60 % des populations
sous moustiquaire imprégné", a-t-il indiqué. À cet effet, un cadre
dénommé rencontre d'échanges communautaires (REC) a été créé afin
que cette expérience de l'AISM puisse être étendue dans toutes les
autres communautés rurales (Touba-Toul, Ndiéyen Sirakh, Ngoundiane)
de l'arrondissement de Thiénaba. Aliou Niasse, l'infirmier chef
de poste de Thiénaba, a rappelé que le Sénégal vient d'adopter une
nouvelle association de médicaments à la place de la chloroquine
pour combattre le paludisme. C'est pourquoi, les populations doivent,
en cas de fièvre, se rendre directement à la structure sanitaire
la plus proche. "Il faut seulement tremper une couverture dans de
l'eau fraîche et en recouvrir le patient au cours de son évacuation
et ne plus lui donner de la chloroquine", a-t-il révélé. Mbaye Bâ
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/santeenv/article.cfm?articles__id=37747
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Dr
Joseph Boguifo (Secrétaire général de la SIORL) : "L'oreille, un organe
important dont on se préoccupe peu" - Fraternité
matin - Côte d'Ivoire - 18/05/2004 |
En prélude aux premières Journées nationales
de l'audition, le secrétaire général de la société ivoirienne d'oto-rhino-laryngologie
(SIORL) nous situe l'importance de l'audition. Lire
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Traitement
du "Farasisa" - L'express
- Madagascar - 17/05/2004 |
Le "Génicure" garantit en 3 jours seulement la
guérison du "Farasisa". Ce kit de traitement des infections sexuellement
transmissibles comprend des antibiotiques, le nécessaire pour injection,
des préservatifs, des brochures pour informer sur les Ist, et des
cartes de notification pour faciliter la prise en charge du partenaire.
Il est produit par Psi, grâce aux soutiens financiers de l'Usaid
et de la Banque Mondiale. Face à la haute prévalence des (Ist) et
un début de généralisation par le Vih/ Sida, le plan stratégique
nationale malgache de lutte contre le Vih/ Sida l'a adopté, entre
autres pour réduire le risque de transmission de cette maladie..
C'est dans cette optique que Psi Madagascar, en tant qu'agent d'exécution
à but non lucratif, apporte sa contribution, en produisant deux
kits, le "Cura 7" et le nouveau kit "Génicure". Le lancement officiel
de la distribution de ce dernier s'est déroulé au Madagascar Hilton,
et a vu la présence du représentant du ministère de la Santé et
du planning familial, du secrétaire exécutif du Programme national
de lutte contre le sida, le Task manager de la banque mondiale,
et le directeur général de l'Usaid. Ce kit est destiné à la prise
en charge du syndrome "ulcérations génitales aigues" (farasisa)
dont les principales étiologies à Madagascar sont représentées par
le syphilis et le chancre mou. Les principales cibles de "Genicure"
sont constituées des jeunes sexuellement actifs,c'est à dire entre
15 et 24 ans chez lesquels le taux d'Ist est le plus élevé et le
comportement sexuel le plus à risque au niveau national. Les objectifs
de la prise en charge sont, la dotation d'un traitement antimicrobien
adapté, l'obtention d'une guérison rapide, l'interruption de la
chaîne de transmission en traitant les partenaires, et la limitation
et la prévention des comportements à risque. Les intérêts des kits
"Génicure" sont les suivants : prix abordable à 5000 Fmg à la pharmacie,
et 3500 Fmg dans les établissements publics ; ce kit complet et
pratique. En outre, ils ont l'avantage d'améliorer l'adhésion à
un traitement correct et complet, de permettre la prévention des
réinfections ultérieures et enfin, de faciliter la prise en charge
du partenaire, et donc de mieux lutter contre les Ist. Dani Randriamboavonjy
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=21312&r=4&d=2004-05-17
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Prise
en charge des personnes infectées par le VIH : L'Université de Ouagadougou
débute une formation de haut niveau - Sidwaya
- Burkina Faso - 17/05/2004 |
Le ministre de Enseignements secondaire, supérieur
et de la Recherche scientifique, le Pr Laya Sawadogo a présidé le
11 mai dernier, l'ouverture officielle d'une formation de haut niveau
sur la prise en charge globale des patients infectés par le VIH
en Afrique subsaharienne. La cérémonie qui s'est déroulée à l'amphithéâtre
Hilaire Tiendrébéogo de l'Unité de formation et de recherche en
sciences de la santé (UFR/SAS) a enregistré la présence du ministre
de la Santé, du représentant de l'OMS au Burkina et du président
de l'Université de Ouagadougou. Première d'une série de formations
qui va toucher 400 praticiens, la rencontre de Ouagadougou regroupe
environ 90 participants venant de 10 pays africains. La formation
qui dure 4 semaines va déboucher sur un diplôme inter-universitaire
sur la prise en charge globale des patients infectés par le VIH
en Afrique subsaharienne Le diplôme est ouvert aux médecins généralistes
et spécialistes, aux pharmaciens, aux personnels paramédicaux, aux
volontaires des associations de lutte contre le Sida et aux personnes
vivant avec le VIH. Une centaine de candidats provenant de la sous-région
Afrique francophone pourront suivre chaque année cette formation
spécialisée. L'objectif général du programme est d'améliorer la
prise en charge médicale des patients infectés par le VIH en Afrique
francophone. Cela à travers la création d'une formation diplômante
multidisciplinaire de haut niveau destinée aux professionnels en
charge des personnes atteintes, appelés à devenir des formateurs
dans leurs pays d'origine. Le ministre des Enseignements secondaire,
supérieur et de la Recherche scientifique s'est félicité de la création
de ce diplôme inter-universitaire placé sous la cotutelle de l'Université
de Ouagadougou et de l'Université de Paris VI. Il a remercié tous
les partenaires qui ont contribué à la concrétisation du projet,
à savoir entre autres, l'OMS, la GTZ, la coopération française Sidaction,
le Projet Esther, la Société française de lutte contre le Sida et
le groupe CFAO. Le représentant de l'OMS au Burkina Faso, a rappelé
que "l'accès des personnes vivant avec le VIH aux soins appropriés
est une obligation médicale, une nécessité de santé publique et
un impératif moral". Le Pr Joseph Drabo est le responsable et coordinateur
sous-régional du diplôme inter-universitaire sur la prise en charge
globale des patients infectés par le VIH en Afrique subsaharienne.
H. NANA
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_17_05/sidwaya.htm
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Lutte
contre le paludisme : Les erreurs du passé payées très cher…
- Le Soleil -
Sénégal - 17/05/2004 |
La lutte contre le paludisme s'est soldée par un
échec dans le monde durant ces quarante dernières années, selon
le Pr Oumar Faye de la faculté de Médecine-Pharmacie et Odontostomatologie
de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Et dans des cas pareils,
les erreurs ne pardonnent pas ; les chiffres des victimes laissées
chaque année sur le carreau (2, 5 à 3 millions de morts dont la
grande majorité est constituée de femmes enceintes et d'enfants),
font froid dans le dos. Ainsi urge-t-il d'éviter de retomber dans
les travers du passé. "Des erreurs préjudiciables ont été perpétrées
dans la lutte contre le paludisme dans le monde où l'on enregistre
chaque année près de 500 millions de cas d'accès palustres. Au cours
des années 50, 60 et 70, l'OMS a cru pouvoir éradiquer le paludisme
avec une utilisation massive de médicaments comme la chloroquine
et d'insecticide dont le DDT contre le vecteur, le moustique. Cela
a échoué". C'est ce qu'a déclaré, samedi dernier, le Pr Oumar Faye,
lors de sa conférence publique sur le paludisme, à l'ouverture des
journées de fin d'études des étudiants de la 5ème année du département
de Pharmacie de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. "Il y a
eu un échec dans la lutte contre le paludisme parce qu'il y a eu
une euphorie avec l'efficacité notamment de la chloroquine qui était
utilisée en cas d'accès faible et de la quinine en cas d'accès grave.
Et si on y ajoute l'arrivée sur le marché d'insecticides à pouvoir
rémanent, on a pensé que l'éradication du paludisme était tout à
fait possible". "Mais, malheureusement, a-t-il ajouté, on n'a pas
pris en compte le génie épidémiologique, à la fois du plasmodium
et du vecteur. Car, le plasmodium s'est adapté aux médicaments et
nous avons vu qu'il y a eu un développement des résistances vis-à-vis
des "antimalariques" notamment la chloroquine qui était le médicament
le plus efficace, le moins cher et le mieux toléré". Cet impair
s'est finalement traduit, selon lui, par une remise en cause des
stratégies qui étaient développées dans la guerre contre le paludisme.
Et ce n'est pas tout, car, à l'en croire, il y a aussi des erreurs
de stratégies avec cette "chloroquinisation" massive qui a été opérée,
en dépit du niveau socioéconomique assez faible des Etats africains
notamment. Pour ce qui concerne le Sénégal, le Pr Oumar Faye a indiqué
qu'on avait vite fait de démanteler le service de lutte anti-parasitaire
(ndlr : SLAP situé actuellement à Thiès). Lequel est aujourd'hui
en train de renaître de ses cendres. Mais, toujours est-il que,
selon lui, à un certain moment, on s'était détourné des objectifs
qu'on avait vis-à-vis du paludisme, parce qu'on pensait que tout
était réglé. De l'avis du Pr Oumar Faye, l'éradication du paludisme
a été obtenue au niveau de certaines zones, notamment en Europe
du Sud, mais on n'a pas tenu en compte un certain nombre de facteurs.
Globalement, ici et ailleurs, toutes ces erreurs ont fait que, malgré
les efforts importants qui ont été développés, on a abouti malheureusement
à cet échec dans l'éradication du paludisme, a-t-il déploré. Il
convient de souligner qu'en dépit du revers noté dans la lutte contre
le paludisme, les spécialistes de la question n'ont pas pour autant
baissé les bras. "La recherche continue. Et aujourd'hui, il y a
de nouvelles découvertes, dont de nouveaux médicaments qui sont
tout à fait puissants et efficaces comme les dérivés de l'artésinine,
la sulfadoxine-périmétamine, l'halofantrine, l'amodiaquine", a-t-il
avancé. Toutefois, le Pr Oumar Faye a indiqué qu'on doit prendre
toutes les précautions nécessaires pour ne pas retomber dans les
mêmes erreurs du passé. "Il faut protéger les médicaments nouvellement
trouvés. C'est pourquoi, aujourd'hui, il faut faire en sorte que
la pression qui s'était exercée sur la chloroquine ne survienne
avec ces nouveaux médicaments". "Il ne suffit pas, a-t-il précisé,
de dire que les médicaments sont efficaces, mais il faut aussi savoir
s'ils sont accessibles au plan économique". JOSEPH BIRAME SENE
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=37687&index__edition=10187
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L'hôpital
d'Anyama renaît - Fraternité
matin - Côte d'Ivoire - 17/05/2004 |
Les résultats des deux dernières années
de l'hôpital général d'Anyama montrent que cette formation sanitaire
peut jouer effectivement son rôle d'hôpital de référence pour la prise
en charge des 187.244 habitants de cette localité, voire décongestionner
les CHU d'Abidjan. Sans clôture, il y a de cela 3 ans, la cour de
l'hôpital était traversée par de nombreux passants, des bœufs, des
moutons et des chiens errants. Ce qui gênait constamment la quiétude
des malades. Le matériel était l'objet de fréquents vols. Plusieurs
malades étaient couchés à même le sol, car il n'y avait pas suffisamment
de lits. Les services existants n'étaient pas opérationnels, faute
d'équipements et d'une pharmacie fortement endettée. Aujourd'hui,
cet hôpital renaît : c'est un cadre enchanteur, complètement rénové
et bien clôturé avec un service de gardiennage. C'est le résultat
de plusieurs actions concertées menées par M. Kouadio Attiemboné Jean-Baptiste,
directeur de cette formation sanitaire depuis 2001. Il s'est agi pour
le nouveau responsable de réorganiser les services en responsabilisant
les chefs de service à la gestion de leur unité, tant au plan des
ressources humaines qu'au plan des ressources matérielles par la dotation
de matériels technique et de bureau. La nouvelle gestion de l'hôpital
est satisfaisante. Au nombre des satisfactions, il y a la pharmacie.
En effet, elle était déficitaire de près de 6 millions de francs.
Mais cette dette a été épongée en moins de deux ans d'exercice. La
redynamisation de ce service a été possible, surtout grâce au Comité
de médicaments composé de 8 membres représentant différents services
de l'hôpital. En outre, au niveau de la médecine, le nombre de consultations
est passé de 4.635 en 2002 à 5.112 en 2003, soit une augmentation
de 477 patients et le taux d'occupation de 65,58 à 53%. Ce résultat
s'explique par une meilleure prise en charge des patients et par l'augmentation
du nombre de lits de 6 à 9 dans ce service. A la chirurgie, les consultations
ont augmenté de 49% et enregistrent 384 entrées contre 106 en 2002.
Le nombre d'interventions chirurgicales a doublé en passant de 135
à 285 ces dernières années. Par ailleurs, le budget général de l'Etat
est passé de 15.773.523 à 48.378.258 F. Cette augmentation a permis
à cet hôpital de fonctionner et apurer les passifs. Ainsi, par exemple,
les ressources propres réalisées s'élèvent à 6.647.550 en 2001, contre
31.212.500 F en 2002 et 31.449.010 en 2003. Ces ressources ont permis
d'augmenter l'achat des équipements de bureau, biomédicaux, informatiques
et assurer l'entretien et la maintenance du matériel. Enfin, à la
pharmacie, longtemps déficitaire, le solde réel au 31 décembre 2003
est de 2.638.445 francs FCA. Eu égard à ces progrès réalisés et dans
le cadre du programme de soutien à la décentralisation et à l'aménagement
du territoire, une équipe de l'Union européenne a évalué la gestion
de l'hôpital général d'Anyama cet hôpital remplit donc les conditions
pour bénéficier du soutien financier du Fonds européen de développement
(FED). KOUAME ALFRED
Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/content/detail.php?cid=R39Nut41lWM
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Centre
de dépistage du Vih/sida de Guediawaye : Un quart des PVVIH dépistées
meurt à cause d'une hospitalisation tardive - Le
Soleil - Sénégal - 15/05/2004 |
Le centre de dépistage volontaire anonyme et d'accompagnement
de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise vient de fêter une année
d'exercice. Un bilan d'étape de ses activités montre que les femmes
sont les plus touchées par le VIH/Sida. En milieu adulte, deux sujets
sur trois hospitalisés et un quart des personnes vivant avec le
Vih dépistées (27 %) meurent en raison de consultation trop tardive.
Au terme de sa première année d'exercice, le centre de dépistage
volontaire anonyme et d'accompagnement de Guédiawaye (CDVAA) a organisé
le 29 avril dernier, une journée d'évaluation pour faire un bilan
d'étape de ses activités démarrées en avril 2003. Ont pris part
à la séance, le Dr Safiétou Thiam, représentant le comité national
de lutte contre le Sida (CNLS), Demba Koné, directeur du projet
de promotion des jeunes (PPJ), Ablaye Cissé de Family Health International
(FHI) et Abdoulaye Guèye, directeur du centre-conseil pour adolescents
(centre ado) du CEDEPS de Guédiawaye. Fruit du partenariat entre
le projet de promotion des jeunes (PPJ) du ministère de la Jeunesse,
FHI, le CNLS et l'organisation Synergie pour l'enfance que dirige
le Dr Ngagne Mbaye, le CDVAA de Guédiawaye, malgré des contraintes
de fonctionnement, a obtenu des "résultats encourageants" dans la
mise en œuvre de son programme. Ainsi, le tableau statistique affiche
un total de 963 clients dépistés dont 364 femmes et 599 hommes.
Le nombre de tests positifs est chiffré à 31 cas dont 14 femmes
(1,46 %) et 17 hommes (1,76 %). Ces chiffres dépassent de loin les
objectifs initiaux qui prévoyaient le dépistage, selon les normes
et protocoles des centres de dépistage volontaire du CNLS, de 50
clients par mois durant le premier semestre de fonctionnement et
100 patients au deuxième. Le CDVAA est logé au centre-conseil ado
de Guédiawaye. Il dispose, entre autres unités fonctionnelles, d'une
cellule de conseil de dépistage volontaire anonyme, d'une cellule
de prise en charge médicale et d'accompagnement psychosocial, etc.
Education par les pairs
Ce dispositif est animé par une équipe pluridisciplinaire comprenant
un psychologue, une sage-femme, des assistants sociaux, des techniciens
de laboratoires, etc. Selon Abdoulaye Guèye, chargé de programme,
la stratégie mise en œuvre traduit le souci de répondre aux besoins
des jeunes en suscitant leur pleine participation, la mobilisation
communautaire et l'éducation par les pairs. L'offre de service,
a-t-il indiqué, englobe la prévention et la prise en charge. Elle
ne se limite pas à l'infection par le Vih/Sida et à la prise en
charge multidimensionnelle des Pvvih. D'autres phénomènes comme
la toxicomanie, les grossesses précoces ou indésirées et autres
mutilations génitales féminines sont prises en compte. S'agissant
de la prise en charge des personnes vivant avec le Vih, le Dr Outtara,
médecin permanent du CDVAA, a précisé qu'elle est intégrée aux soins
courants du centre de Santé du Roi Baudouin où lui-même assure l'activité
intra-hospitalière en collaboration avec les personnels de la structure.
Outre les adultes, l'activité comprend aussi la prévention de la
transmission mère-enfant et la consultation des enfants infectés
et affectés par le Vih. Le nombre de 1.515 consultés en 10 mois
dont 1.067 sujets par le seul médecin du CVAA est à mettre au crédit
de la collaboration étroite avec le centre de santé Roi Baudouin,
souligne le Dr Ouattara. Grâce à cette collaboration, 55 cas ont
pu être discrètement pris en charge, a-t-il ajouté. La présentation
du Dr Ouattara a révélé qu'à Pikine-Guédiawaye, la prévalence du
Vih (2,80 %) est presque le double de la prévalence nationale. En
milieu adulte, a-t-il soutenu, deux sujets sur trois hospitalisés
et un quart des Pvvih dépistées (27 %) meurent en raison de consultation
trop tardive (stade C). Sur le même registre, les femmes sont plus
touchées que les hommes (2 fois sur 3), mais la maladie est plus
grave chez l'homme (10 décès sur 18 hommes). Les responsables du
CDVAA ont, enfin, signalé les contraintes qui sont surtout liées
à l'exiguïté des locaux, le manque de logistique et les ressources
humaines limitées. Babacar Drame
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=37654&index__edition=10186
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Première
mondiale contre le glaucome - Fraternité
matin - Côte d'Ivoire - 14/05/2004 |
Un ophtalmologue suisse, le Dr André
Mermoud (Lausanne), a inventé un nouveau procédé chirurgical pour
traiter le glaucome, une maladie de l'œil causée par une pression
excessive dans le globe oculaire. La technique consiste à implanter
dans l'œil du patient un micro-tube qui évacue le liquide en excès
responsable de la maladie. A ce jour, une dizaine de malades ont pu
bénéficier de cette opération innovante; ils ont tous retrouvé une
pression intra-oculaire normale. L'intervention se pratique sous anesthésie
locale et dure une demi-heure. Selon le Dr Mermoud, le processus chirurgical
est relativement simple et pourrait être accessible à un maximum de
chirurgiens. Plus de 70 millions de personnes dans le monde sont atteintes
de glaucome, une affection qui, non traité, conduit à la cécité.
Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/content/detail.php?cid=5B5b3AfP5fw
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Stérilité
masculine : un nouveau test - Fraternité
matin - Côte d'Ivoire - 14/05/2004 |
Une équipe américano-japonaise vient
de développer un test de dépistage de la stérilité masculine. Il permet
un diagnostic beaucoup plus précis que le classique spermogramme dans
le cas où le médecin ne parvient pas à trouver de cause dans l'incapacité
d'un couple à concevoir. Ce test appelé SUTI est basé sur la recherche
de l'ubiquitine, une protéine dont l'accumulation est la preuve d'un
endommagement ou d'un défaut des spermatozoïdes. Les chercheurs ont
mis à l'épreuve leur test sur 17 patients stériles et 2 donneurs fertiles.
Des taux élevés d'ubiquitine ont été retrouvés chez 13 des 17 hommes
stériles mais pas chez les 2 fertiles. De plus, le SUTI a révélé des
raisons possibles de stérilités précédemment inexpliquées chez 5 patients.
Dans un cas, le test a montré que la stérilité ne pouvait pas venir
de l'homme. Ce test permet un diagnostic précis, explique le Dr Trerada,
un de ses inventeurs, et il aurait l'avantage d'éviter à de nombreuses
femmes des examens excessifs et même des traitements inutiles.
Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/content/detail.php?cid=5B5b3AfP5fw
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Une
avancée pour un vaccin anti-cancer - Fraternité
matin - Côte d'Ivoire - 14/05/2004 |
Deux équipes de l'Institut Pasteur viennent
de mettre au point un composé synthétique capable de provoquer chez
la souris le rejet d'une tumeur cancéreuse. Ce vaccin utilise l'antigène
TN qui est fortement exprimé dans plusieurs cancers, notamment ceux
de la prostate, du colon, du sein et du poumon associé à une peptide
(Protéine), l'antigène TN injecté à des souris les a protégées contre
l'apparition d'une tumeur dans 70 à 90% des cas. Chez les souris déjà
atteintes de tumeurs, ce vaccin thérapeutique a permis à 80% d'entre
elles de survivre à la maladie. Les chercheurs sont pour le moment
en train de valider ce vaccin chez des souris humanisées, c'est-à-dire
qui possèdent des gènes humains, étape cruciale avant de pouvoir procéder
à des essais chez l'homme.
Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/content/detail.php?cid=5B5b3AfP5fw
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Ensemble
contre le Sida : L'Afrique cherche un vaccin - Sidwaya
- Burkina Faso - 13/05/2004 |
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'ONU-Sida
ont organisé un atelier d'information et d'échanges à l'endroit
des journalistes francophones sur le thème "la nécessité pour l'Afrique
de développer un vaccin sur le Sida". Le Programme africain vaccin
sur le Sida (PAVS) a animé cette rencontre qui s'est déroulée à
Dakar (Sénégal) les 29 et 30 avril 2004. "La nécessité pour l'Afrique
de développer la recherche d'un vaccin sur le Sida", tel a été le
point focal de la rencontre de Dakar. Un thème qui s'explique par
le fait que les statistiques 2003 de l'ONU-Sida estiment que près
de 42 millions de personnes sont touchées par le VIH-Sida dans le
monde et plus de 20 millions vivent en Afrique subsaharienne. Partant
de ce constat, le programme africain vaccin sur le Sida a jugé opportun
de tirer la sonnette d'alarme sur la nécessité pour les Africains
de développer la recherche d'un vaccin du Sida. Les journalistes
qui constituent "la voix des sans voix", ont été sollicités afin
qu'ils se servent de leurs plumes, micro et cameras pour sensibiliser
les chercheurs africains, les communautés coutumières et religieuses
ainsi que les leaders politiques sur la nécessité pour l'Afrique
de se mobiliser pour freiner la propagation de virus du Sida. De
nombreux essais cliniques de candidats vaccins ont déjà été développés
dans certains pays africains comme l'Ouganda en 1999 et 2003 : le
Kenya en 2001, 2002 et 2003 ; le Botswana en 2003, en Afrique du
Sud en 2003 et 2004 et au Malawi en 2003-2004. Ces candidats-vaccins
pour la plupart sont restés aux phases I et II c'est-à-dire à l'étape
d'essai de l'innocuité et de l'immunogénicité chez l'homme. Ce qui
constitue une avancée significative dans la lutte contre le VIH-Sida
certes, mais ne permet pas pour le moment de freiner la progression
du VIH-Sida.
Pourquoi un vaccin africain ?
La cherté et la non disponibilité constante des anti-rétroviraux
; le manque d'engagement ferme des pays développés dans la recherche
d'un vaccin efficace à moindre prix sur le VIH-Sida, sont entre
autres les arguments évoqués par les tenants du projet de recherche
d'un vaccin africain sur le VIH. De cet atelier, il ressort que
de nombreuses questions militent en faveur de la nécessité de la
recherche d'un vaccin : "Les vaccins proposés à l'Afrique sont-ils
testés ailleurs ?" De quoi sont-ils faits ? "Quel est le but de
l'essai ? "Est-il probable que le vaccin porte lui-même le virus
?" Comment les volontaires seront-ils contrôlés ?" Autant de questions
qui doivent amener les chercheurs africains à s'investir davantage
dans la recherche. Des pays comme la Thaïlande, le Chine, le Brésil
ont déjà réalisé d'énormes progrès dans la recherche du vaccin sur
le VIH-Sida. Ainsi le vaccin (VAXGEN) de la Thaïlande a été selon
l'ONU-Sida bien toléré et sans danger et il n'y a pas eu d'augmentation
du comportement associé au risque pour le VIH. Alors les pays africains
doivent collaborer plus dans le domaine médical afin de prendre
eux-mêmes leur propre destin. Selon Mme Coumba Touré de l'OMS-ONU-Sida,
l'enjeu de cette recherche est de taille en ce sens que les ressources
et les capacités sont très limitées en Afrique. C'est la raison
pour laquelle, dit-elle le programme africain vaccin sur le Sida
créé en juin 2000 a initié des actions de sensibilisation et d'information
des ONG, des groupes communautaires et des membres des comités d'éthiques
des pays qui sont engagés dans la recherche du vaccin. Les pays
africains ont pris l'engagement en 2000 dans une déclaration intitulée
"Déclaration de Naïrobi" d'œuvrer pour la recherche d'un vaccin
africain sur le VIH-Sida afin de sauver la vie de ces millions de
personnes. Outre la nécessité pour les Africains de rechercher un
vaccin sur le VIH-Sida, l'atelier de Dakar s'est appesanti sur les
aspects éthiques des reportages sur le VIH-Sida ; la terminologie
de nouveaux concepts sur le Sida et le renforcement de la collaboration
entre chercheurs et tradipraticiens. A. Verlaine KABORE
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_13_05/societe_2.htm
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Rapport
sur la santé dans le monde : L'OMS interpelle la communauté internationale
- Le Soleil -
Sénégal - 13/05/2004 |
L'objectif ultime de l'Organisation mondiale de
la santé (OMS) vise la réduction des inégalités sanitaires par la
mise en place de systèmes de santé efficaces et équitables pour
tous, souligne en substance le Rapport sur la santé dans le monde,
2004 que vient de publier, à Genève, l'Organisation mondiale de
la santé. Malgré la mobilisation internationale depuis l'apparition
du syndrome de l'immunodéficience acquis (SIDA), les orphelins se
multiplient, des secteurs entiers du développement économique sont
paralysés surtout dans les pays en voie de développement. L'espoir
est-il cependant permis ? Le Rapport sur la santé dans le monde,
2004 : changer le cours de l'histoire, publié cette semaine à Genève,
à quelques jours de la tenue de l'assemblée mondiale de la santé
(17 au 22 mai), pose une condition nécessaire - mais sera-t-elle
suffisante - : "si elle se sert des programmes de traitement de
l'infection au VIH pour renforcer les programmes de prévention existants
et améliorer les systèmes de santé, la communauté internationale
a une chance unique d'infléchir le cours de l'histoire". Le SIDA
a déjà tué plus de 20 millions de personnes. Il est devenu la principale
cause de décès et de perte d'années de vie productives chez les
adultes âgés de 15 à 59 ans dans le monde. On estime qu'aujourd'hui
34 à 46 millions de personnes vivent avec le VIH/SIDA. Sans traitement,
elles disparaîtront prématurément, et le plus souvent dans la souffrance.
En 2003, trois millions de personnes sont décédées et cinq millions
ont été contaminés. Près de six millions d'habitants des pays en
développement vont mourir dans un proche avenir s'ils ne reçoivent
pas un traitement ; or, seuls 400.000 d'entre eux étaient soignés
en 2003. L'OMS, l'ONUSIDA et leurs partenaires appliquent une stratégie
d'ensemble contre le VIH/SIDA qui allie prévention, traitement,
soins et soutien aux porteurs du virus. Jusqu'ici, le traitement
a été l'élément le plus négligé dans la plupart des pays en développement,
alors que, d'après le rapport, c'est celle qui, de toutes les interventions
possibles, peut le plus efficacement stimuler la prévention et,
ce faisant, renforcer les systèmes de santé pour permettre aux pays
pauvres de protéger leur population contre toute une série de maladies.
Prolonger la vie de millions d'enfants
"Les fonds internationaux consacrés à la santé et en particulier
à la lutte contre le VIH/SIDA, augmentent enfin. Ces fonds supplémentaires
arrivent à point nommé pour nous donner enfin de meilleures chances
de juguler la pire épidémie que le monde ait connue depuis des siècles.
La difficulté consiste maintenant à coordonner nos efforts et à
faire en sorte que ces investissements profitent à ceux qui en ont
le plus besoin", commente le Dr Lee Jong-wook, Directeur général
de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Des contributions
déterminantes ont été annoncées ; celles qui ont été faites par
les pays donateurs et par l'intermédiaire d'organismes de financement
multilatéraux, dont le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la
tuberculose et le paludisme, le plan du Président des Etats-Unis
d'aide d'urgence à la lutte contre le VIH/SIDA et la Banque mondiale,
se montent à plus de 20 milliards de dollars US. Ces fonds doivent
maintenant être exploités rapidement et de manière coordonnée pour
prolonger la vie de millions d'enfants, de femmes et d'hommes qui,
sans cette aide, ne tarderont pas à mourir. Il faut apporter un
soutien technique solide aux programmes de lutte contre le VIH/SIDA
afin que les nouveaux investissements aient les effets les plus
sensibles et les plus durables possible sur la santé des populations
des pays pauvres. "Nous devons investir ces ressources supplémentaires
de façon à renforcer les stratégies globales de prévention et de
soins qui s'appuient sur les enseignements tirés de vingt années
d'expérience, estime le docteur Peter Piot, Directeur exécutif de
l'ONUSIDA. La meilleure stratégie pour sauver des vies et mettre
les générations futures à l'abri du VIH consiste à étendre les programmes
efficaces de traitement et de prévention." Au-delà de leur objectif
immédiat consistant à sauver les millions de vies menacées par un
danger imminent, l'OMS et ses partenaires doivent faire face à toute
une série de problèmes de santé qui frappent les communautés pauvres
et les empêchent d'évoluer, en considérant l'extension du traitement
du VIH/SIDA et les objectifs du Millénaire pour le Développement
comme des étapes sur la voie de la santé pour tous. Les auteurs
du rapport insistent bien sur le fait que l'initiative en faveur
du traitement ne prendra pas fin en 2005. Après cette échéance,
il faudra encore étendre le traitement à d'autres millions de personnes
et les soigner pendant le reste de leur existence, tout en construisant
et en entretenant les infrastructures sanitaires indispensables
à l'exécution de cette immense tâche. "L'objectif ultime n'est rien
moins que la réduction des inégalités sanitaires par la mise en
place de systèmes de santé efficaces et équitables pour tous", comme
le souligne le rapport. EL HADJI GORGUI WADE NDOYE
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=37563&index__edition=10184
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FMSBM
: Une nouvelle cuvée de médecins sur le marché. Ils ont eu le privilège
d'être les témoins de la grande mutation - Mutations
- Cameroun - 12/05/2004 |
71 médecins généralistes appartenant à la 29ème
promotion, 12 techniciens supérieurs en soins infirmiers de la 30ème
promotion et 12 médecins-spécialistes de la faculté de Médecine
et Sciences bio-médicales (Fmsbm) ont reçu leurs parchemins de fin
de formation hier à l'amphi 700 de l'université de Yaoundé I. La
cérémonie solennelle a été co-présidée par Maurice Tchuenté, ministre
de l'Enseignement supérieur, chancelier des ordres académiques et
Urbain Olanguéna Awono, ministre de la Santé publique, utilisateur
de ces professionnels de la santé. La 29ème cuvée des généralistes,
baptisée promotion de l'Espoir, se caractérise par sa jeunesse.
Composée de 31 dames et 40 messieurs, elle compte six lauréats âgés
de moins de 25 ans. 59 sont âgés entre 25 et 29 ans, soit une proportion
équivalente à 92% de la promotion. Six autres ont plus de 30 ans.
L'aîné de la promotion a 34 ans. Et c'est tout naturellement que
les pouvoirs publics voudraient miser sur leur enthousiasme et leur
vivacité pour soulager les souffrances et préserver la vie. Mbong
Eta Ngole, mandaté par ses camarades, a affirmé qu'ils sont prêts
à affronter ces défis futurs: le défi de faire reculer le vih/sida,
mais aussi celui de neutraliser le choléra qui refait surface au
Cameroun. Le seul obstacle à l'accomplissement de leur tâche, précisé
le représentant des ces jeunes médecins, risque d'être le maigre
pouvoir d'achat qui "empêche le Camerounais moyen de se payer les
soins médicaux appropriés dont le coût est de plus en plus en augmentation".
Avec des mots à peine voilés, Mbong Eta Ngole, a trouvé le moyen
de reposer sur la table, à l'attention du gouvernement dont une
délégation importante était présente à la cérémonie, le dossier
de l'assurance maladie et de la sécurité sociale dans le système
de santé au Cameroun. Suite aux voeux formulés l'an dernier par
leurs aînés, le représentant des lauréats s'est félicité de la réhabilitation
de la bibliothèque de leur école. Une bibliothèque désormais équipée
de nouveaux livres avec connexion au réseau internet. De même le
campus de la faculté de Médecine est plus propre et convivial. Mais
des problèmes demeurent: l'équipement des laboratoires, l'harmonisation
des programmes de formation des spécialistes, l'absence d'un programme
de dissection de macchabée pour l'étude de l'anatomie. A ce sujet,
un étudiant de la 4ème année, venu féliciter ses aînés, témoigne
qu'en quatre de formation à la faculté de Médecine, ses camarades
de classe et lui n'ont pas encore eu l'occasion de disséquer à proprement
parlé un corps. "Des séances de travaux pratiques existent en anatomie,
affirme-t-il, mais il est davantage question d'observer les parties
du corps déjà disséqué. Il est fort possible que plusieurs promotions
devant nous, n'aient pas fait mieux". L'autre problème majeur de
la faculté de Médecine et Sciences biomédicales réside dans la taille
de l'établissement et son inconfort infrastructurel et technologique
qui n'ont pas évolué dans les proportions acceptables Des promesses
ont été faites dans le sens de la revitalisation de l'institution.
Le recteur Sammy Beban Chumbow a promis la création prochaine d'un
comité chargé d'évaluer les objectifs du programme de formation,
les contenus, les méthodes d'enseignement et règlement pédagogique...
Dans cette perspective, le recteur a reconnu l'urgence de créer
un hôpital d'application pour la faculté de Médecine. Car il convient
de le souligner, il est évident de se rendre compte aujourd'hui
que le Centre hospitalier universitaire (Chu) a été détourné de
sa mission fondamentale d'hôpital de formation des médecins. Le
ministre Tchuenté, quant-à lui envisage la création de nouvelles
filières de spécialisation en Fmsbm. Pour cela, a-t-il avoué, des
contacts utiles ont déjà été pris avec les universités étrangères
(Lilles, Bordeaux, Montréal...) pour la formation des formateurs.
Nges Dieudonné Yong, meilleur élève-médecin, Tadem Nembot Duplex,
meilleure thèse, Tameh Théodore, meilleure note clinique, Tiomela
Douanla Pascal, meilleur gynécologue, sont les étudiants qui se
sont distingués dans leurs promotions respectives. Jeanine Fankam
Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=2&id=1084379392
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Urgences
obstétricales : Les insuffisances qui tuent… - Le
Soleil - Sénégal - 13/05/2004 |
Une étude présentée lors des récentes journées
annuelles de l'hôpital Principal de Dakar, axées d'ailleurs sur
la prise en charge des urgences, a admis que même le minimum acceptable
de taux de césariennes (5%) n'est pas encore atteint au Sénégal.
L'étude faite durant l'année 2001 et à laquelle ont pris part des
spécialistes de la clinique de gynécologie obstétrique de l'hôpital
Aristides Le Dantec, de la division de la santé de la reproduction
du ministère de la Santé, de l'OMS, de la coopération française
et les praticiens sénégalais exerçant dans ce domaine et appartenant
à un groupe dénommé "Dystocies" (complications ayant trait à l'accouchement)
reconnaît "qu'il y a encore de nombreux efforts à faire en la matière
pour contribuer à la réduction de la mortalité maternelle".
Un médecin accoucheur pour 30661 femmes…
Elle révèle qu'en 2001, le Sénégal disposait d'un médecin accoucheur
pour 30661 femmes en âge de procréer avec 36% d'entre eux exerçant
dans le secteur privé. Elle ajoute que la plupart des hôpitaux départementaux
(centre de santé) ou régionaux fonctionnait avec un seul gynécologue
ou chirurgien, ou "médecin compétent". Par ailleurs, on dénombrait
une sage-femme pour 4136 femmes en âge de procréer (FAR), un pédiatre
pour 98647 FAR et un médecin réanimateur pour 133464 FAR. Quant
aux standards, l'étude souligne que 74 % des structures sanitaires
avaient atteint les normes en matière de d'infrastructures et d'équipements
et 48 % en médicaments essentiels. L'étude montre ainsi que des
pas appréciables ont été faits dans l'équipement et les infrastructures,
mais aussi que le bât blesse sérieusement dans les ressources humaines,
surtout au niveau des régions périphériques qui sont les plus touchées
par la mortalité maternelle avec des taux allant jusqu'en 1200 décès
pour 100000 naissances vivantes dans la région de Kolda, comparé
à la moyenne nationale qui est de 519 pour 100000 naissances vivantes.
Seules 1,7% des césariennes satisfaites
L'étude précise que les interventions d'urgence ont été au nombre
de 6430 ; dont 5862 césariennes soit 91,2%. Ainsi, rapporté au nombre
de naissances vivantes attendues, le taux de césariennes était estimé
à 1,7%. Sur le registre des complications obstétricales, on retrouve
en tête, les dystocies (34,1%.) Elle sont suivies par ordre décroissant
par : les hémorragies ante-partum (avant l'accouchement) 23,1%,
l'hypertension artérielle 22,5%, l'avortement compliqué 5,3%, l'hémorragie
post-partum (après l'accouchement) 5,1%, l'infection puerpérale
3,7%, la grossesse extra-utérine 3,6% et la rupture utérine 2,5%.
Rappelons que l'un des trois objectifs essentiels de la mise en
œuvre du programme intégré de développement sanitaire (PDIS), première
phase quinquennale (1998 -2003) du plan (décennal) national de développement
sanitaire (1998 - 2008) était la réduction de la mortalité maternelle
et infanto-juvénile, en plus de l'amélioration de la couverture
sanitaire et la réduction de l'indice de fécondité. Ce combat contre
la mortalité maternelle devra donc se poursuivre dans le cadre du
PDIS 2 (deuxième phase du PNDS) qui est actuellement en phase de
négociation. D'ailleurs, la réunion annuelle conjointe (RAC) tant
attendue entre l'Etat, les bailleurs de fonds au nombre de 23, les
collectivités locales et les comités de santé représentants les
populations qui était prévue dans la mi-mai a été reportée finalement
à une date ultérieure. Peut-être pour des raisons issues du changement
de titulaire du portefeuille ministériel de la Santé… Fara DIAW
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=37519&index__edition=10183
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Les
coûts sont prohibitifs 90% des malgaches exclus des soins bucco-dentaires
- L'express
- Madagascar - 11/05/2004 |
90 % des Malgaches n'ont pas accès aux soins dentaires,
alors que plus de 300 dentistes sont au chômage. Dr Hygin Randrianary,
président de l'ordre national des odonto-stomatologistes, dresse
un sombre tableau de la situation à l'issue de la semaine dentaire
2004 qui vient d'être close. Premier coupable, le coût de l'installation.
Il faut au minimum 65 millions Fmg pour monter un cabinet dentaire.
Deuxième coupable, les honoraires qui mettent les services d'un
dentiste hors de portée des couches défavorisées, livrées alors
aux dentistes pirates, les " prothésistes " qui hantent le moindre
village. L'ordre national des dentistes prône l'exemple de l'Amérique
du sud et estime qu'il est possible pour Madagascar de ramener à
un dollar ces coûts prohibitifs. Entre 65 et 100 millions Fmg, tel
est le coût d'installation d'un cabinet dentaire de norme internationale.
Sur les 870 chirurgiens dentistes recensés dans l'Ordre national
des odonto-stomatologistes, seuls 500 sont en activité sur tout
le territoire. Les 300 chirurgiens-dentistes chômeurs tournent leurs
pouces ou changent complètement de vocation. Comble des malheurs,
seuls 9 % des Malgaches ont accès aux soins bucco-dentaires. Cela
est dû à la cherté du coût d'extraction car l'extraction d'une dent
équivaut au moins à 25 000 Fmg dans les grandes villes contre au
moins 10 000 Fmg en milieu rural. Côté soins bucco-dentaires, le
coût d'un soin est au minimum 35 000 Fmg. Selon le président de
l'ordre des odonto-stomatologistes, Docteur Hygin Randrianary "
en ville les chirurgiens dentistes doivent payer beaucoup de charges,
à savoir le loyer, les différentes taxes, l'eau et l'électricité"
Actuellement, ces maux gangrènent la mise en orbite du métier de
chirurgien dentiste. Auparavant, l'Ordre a espéré une détaxation
sur les médicaments de soins bucco-dentaires mais le gouvernement
a préféré la détaxation d'autres produits.
Les antidotes de l'Ordre des chirurgiens
dentistes
Des études approfondies ont amené à constater que l'ordre peut égaler
les modèles argentin et brésilien. Chez ces Sud- américains, le
coût de soins bucco-dentaires ne dépasse pas le dollar américain.
"9000 fmg pour soigner une dent est à la portée de tout le monde.
Il suffit pour nous, chirurgiens dentistes, d'avoir la volonté de
copier ce modèle sud-américain puisque les moyens pour y parvenir
sont tous réunis." Fin stratège, le président Hygin Randrianary
n'a pas dévoilé les détails. Pour faire face à l'accroissement incontrôlé
des dentistes- prothésistes pirates dans les fins fonds de brousse,
l'ordre a changé les objectifs de la semaine dentaire qui s'est
terminé le 28 mars dans tout Madagascar. Auparavant, il n'a opté
que pour l'intensification de l'Ie, Information, éducation sur l'utilité
de l'entretien bucco-dentaire, mais cette fois-ci, 10 dentistes
sur chaque site, ont traité et enlevé 2205 patients au cours de
la semaine dentaire en ont éduqué 3092, consulté 1936 et traité
509 par obturation. Seul le rapport de la semaine dentaire de Fianarantsoa
n'est pas inclus dans cette statistique. En moyenne, 200 dents ont
été extraites dans les zones les plus reculées de Madagascar, à
noter Matiakoho d'Ambilobe, Antongombato d'Antsiranana I, Cap Diego
d'Antsiranana II, Amboangibe de Sambava, deux communes de Marovoay,
deux de Toliara II, Toamasina II, Mananara, Ihosy, Manakara, Ikongo,
Ambohidratrimo, Ankazobe et Anjozorobe.
Le coup d'éponge qui clarifie à moitié
le tableau
La réunion de l'ordre avec le ministre de la Santé Rasamindrakotroka
Andry, qui va l'appuyer dans toutes les démarches sur l'importation
des produits à moindre coût pour les soins bucco-dentaires, à l'application
du modèle sud-américain a suscité un grand espoir quant à l'avenir
du métier. En outre, des associations des chirurgiens dentistes
envisagent de soigner les coins les plus reculés de Madagascar.
"Les Malgaches sont conscients que l'entretien bucco-dentaire est
indispensable. A titre d'exemple, durant la semaine dentaire 2004,
les gens de Fihaonana dans la commune d'Ankazobe, ont fait la queue
jusqu'à 16 heures. Malheureusement, on a dû cesser nos soins parce
qu'il n'y a pas d'électricité. Hélas! Ils vont encore attendre la
prochaine semaine dentaire pour soigner leurs dents.", a révélé
d'un ton amer le président de l'ordre. Compte tenu de ces efforts,
l'ordre met en garde les dentistes pirates parce que les soins bucco-dentaires
exigent des appareils aseptisés parce que le Vih/sida se transmet
par le sang. Une stratégie pour les réprimer est en cours de préparation.
Tsiry Rakotosolofo
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=21138&r=4&d=2004-05-11
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