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Cameroon tribune | Cameroun | 01/09/2006 | Lire l'article original
Telle est la réflexion qui a animé la commémoration de la quatrième Journée africaine de la médecine traditionnelle, célébrée hier à Yaoundé. Au cours de la cérémonie que présidait à la Faculté de médecine et de sciences biomédicales, Urbain Olanguena Awono, ministre de la Santé publique, il a été largement question des voies et moyens pour améliorer la coopération entre les médecines traditionnelle et conventionnelle. Selon le Minsanté, ce partenariat doit enrichir le patrimoine thérapeutique camerounais. " La médecine conventionnelle n’est pas une science exacte, d’où la nécessité de respecter les tradipraticiens ", a-t-il déclaré.
La médecine traditionnelle est une partie intégrante du système de santé camerounais. Elle est une réalité qu’on ne peut ignorer. Il est donc question, à partir de cette quatrième journée, de créer un cadre de partenariat entre les deux branches, surtout en matière de prévention du VIH/SIDA. " Il y a un projet de loi en cours d’étude pour mettre en place un cadre légal de partenariat ", a annoncé Urbain Olanguena Awono. Un plan national d’action pour le développement de la médecine traditionnelle sera également validé avant la fin de l’année en cours.
Tout ceci dans le but d’éviter le charlatanisme de certains praticiens qui prétendent tout soigner, bien qu’étant conscients de ce que seules certaines pathologies peuvent être guéries. Le thème de cette année s’inscrit d’ailleurs dans le cadre de la déclaration des ministres africains de la Santé, à l’effet d’instaurer l’année 2006 comme année d’accélération de la prévention du VIH dans les zones africaines de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon l’OMS, des études menées dans certains pays d’Afrique montrent une meilleure prestation des services de santé, notamment le transfert rapide des malades vers les établissements biomédicaux. " J’utilise des fiches pour envoyer mes malades à l’hôpital et je les accompagne quand c’est nécessaire, surtout lorsqu’il s’agit du sida ", affirme maître Ngan, née Solange Zambou, tradi-praticienne. Alors que certains parlent de la spécialisation des tradi-praticiens, d’autres, à l’instar du Dr. Monono Ekeke, directeur des Technologies de la santé au Minsanté, insiste sur la vérification scientifique des procédés de fabrication pour une meilleure efficacité. Pour cette célébration au Cameroun, les manifestations ont tourné autour de tables-rondes sur le thème de la journée.
Une exposition animée par des tradi-praticiens venus des quatre coins du pays a également eu lieu hier à l’esplanade de la Faculté de médecine et de sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I. Chacun y allant de ses techniques pour attirer le maximum de visiteurs. Pour clore cette journée, un concours de rédaction, en rapport avec le thème a été ouvert aux élèves des lycées et collèges.
Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM
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