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Le soleil | Sénégal | 01/06/2010 | Lire l'article original
Les cancers du col de l’utérus et du sein sont en nette augmentation, malgré les possibilités de prévention. Le professeur Mamadou Diop regrette la progression de ces maladies qui ont un taux de mortalité très élevé. « Le cancer du col de l’utérus est le 2e cancer le plus fréquent au Sénégal. Son taux de mortalité est entre 75 à 80% », soutient-il, au cours d’une conférence organisée par le Réseau africain des femmes du 3e millénaire(RAF3M). Le taux de mortalité du cancer du sein est de 75%. Au Sénégal, 18% des femmes sont porteuses du Papillome humain virus (Hpv), responsable, en grande partie, de la survenue du cancer du col de l’utérus.
Beaucoup de femmes arrivent à l’Institut de cancérologie à un stade avancé de la maladie. « Il y a un manque d’information. 70 à 80% des femmes se font consulter à un stade avancé de la maladie », se désole le Pr. Diop. La prise en charge est plus coûteuse lorsque le cancer est à un stade avancé.
D’une manière générale, le tabac est responsable de 30% des cancers. La mauvaise alimentation est aussi incriminée par les scientifiques. « 30 % des cancers sont liés à une mauvaise alimentation. Nous devons éviter une nourriture hautement calorique et un apport excessif de sel », conseille le professeur. A l’inverse, il recommande aux personnes de manger beaucoup de fruits et légumes. Le cancérologue encourage, également, l’allaitement maternel qui est protecteur contre le cancer du sein.
La viande rouge, les boissons sucrées doivent être consommées avec une grande modération. L’augmentation fulgurante de la prévalence pose l’urgence, selon le professeur Mamadou Diop de la mise en place d’un programme de dépistage pour prévenir les nouveaux cas. « Il faut que le Sénégal mette en place un programme de dépistage à grande échelle. C’est moins coûteux que la prise en charge. Le cancer du sein est plus méchant. Il se généralise très vite. Les femmes doivent connaître les deux moyens de dépistage comme l’auto-examen des seins et la mammographie », insiste le responsable de l’Institut du cancer l’Hôpital Aristide Le Dantec.
De plus, il conseille vivement les femmes de faire le frottis moins coûteux pour détecter des lésions pré-cancérigènes. « Il y a des moyens de prévenir le cancer du col de l’utérus et le premier moyen, c’est le frottis », informe-t-il. Le coût de la mammographie, l’une méthode de détection du cancer du sein va baisser. Une mammographie sera facturée à 20.000 francs Cfa au lieu de 80.000 francs Cfa.
Idrissa SANE
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