Cependant, il reconnaît qu’il y a eu des retards dans la mise en place des médicaments des magasins vers les structures sanitaires pour des raisons indépendantes de leur volonté.

« Aujourd’hui, nous sommes en train de trouver des solutions à ces manquements. D’ici la fin de la semaine, tous les districts recevront leur lot de médicaments pour l’équivalent de six mois, pour faire face à cette maladie durant l’hivernage », fait savoir le Dr Papa Moussa Thior.

Il a été interpellé suite à un reportage effectué dans certains centres de Santé de Dakar où l’insuffisance et la non disponibilité des médicaments destinés à la lutte contre le paludisme ont été déplorées, à quelques semaines de l’hivernage.

Selon le coordinateur du Pnlp, la décision de rendre gratuits ces médicaments est mûrement réfléchie. « Nous y travaillons depuis quelques années avec l’aide de partenaires au développement », a-t-il signalé. Il a rappelé que la mise en place d’un tel système de gratuité peut prendre quelques temps.

Le Dr Thior a révélé que le Pnlp dispose, dans ses magasins, de plus de 600.000 traitements sous forme de comprimés dont 400.000 sont issus d’un don américain dans le cadre du Projet moustiquaires imprégnées (Pmi). Il a ajouté que la Chine a offert 180.000 traitements en comprimés. « La même quantité a été mise à notre disposition sous forme d’injectables pour les cas de paludisme grave. Donc, nous avons suffisamment de médicaments pour couvrir nos besoins », a-t-il insisté.

« Il faudrait maintenant que tous les acteurs jouent le jeu et ne se mettent pas à vouloir écouler leurs stocks antérieurs avant d’appliquer la gratuité », a rappelé le coordinateur Pnlp.

Le Dr Papa Moussa Thior a annoncé qu’un projet de couverture universelle en moustiquaires imprégnées est en cours. Il devrait prendre fin d’ici fin juillet. Il concerne les régions de Sédhiou, Kolda, Tambacounda et Kédougou.

Pour faire face au paludisme pendant l’hivernage, le Pnlp est en train de finaliser un plan d’actions pour la banlieue de Dakar, le district de Touba, ainsi que les structures sanitaires des régions Sud/Est. Ces localités sont considérées comme les points chauds en ce qui concerne les indicateurs de morbidité et de mortalité du paludisme.

« Nous avons, également, mis en œuvre au niveau de ces régions, la stratégie de la prise en charge des cas de paludisme à domicile qui couvre plus de 300 villages », a-t-il indiqué.

Eugène KALY

Lire l'article original