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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 08/03/2011 | Lire l'article original
Grégoire Loufouma, médecin-chef du Centre hospitalier Raymond Poaty, a déclaré que la lèpre n'est pas une inconnue au Congo. « Il s'agit d'un problème endémique qui est là et dont se préoccupe, avec fermeté, le gouvernement de la République qui a mis en place des hommes et des moyens pour juguler, du moins, pour réduire la prévalence de la maladie, guérir tout nouveau cas, et améliorer le quotidien des malades », a-t-il déclaré. C'est pour cela, qu'à travers le programme de société du président de la République, le « Chemin d'Avenir », le centre des lépreux de Kinsoundi est aujourd'hui en pleine réhabilitation avec l'amélioration d'une part des conditions de travail, et d'autre part des conditions de séjour des malades.
« Chez nous au Congo, au regard des statistiques, nous pouvons affirmer que la lèpre est en régression », a affirmé Grégoire Loufouma. En effet, des taux de prévalence de 22,14 cas pour 10.000 habitants, dans les années 80, nous avons atteint, depuis l'année 2003, des taux de prévalence de moins de un lépreux pour 10.000 habitants. Aujourd'hui, ce taux, au niveau national, s'élève à 0,78 cas pour 1.000 habitants. « Ces résultats sont très encourageants mais nous ne devons pas relâcher nos efforts car la lèpre reste encore une maladie très mystérieuse », a-t-il poursuivi. Plus de 250 000 cas nouveaux sont dépistés dans le monde, chaque année et dans notre pays, nous en avons dépisté 143 au cours de l'année 2010, et malheureusement, il existe encore des départements où les taux de prévalence sont encore très élevés à l'exemple du Pool et de la Likouala. Il nous faut donc rester en alerte, continuer de mener des campagnes de sensibilisation à l'endroit de la communauté, rendre plus accessibles, le diagnostic et le traitement précoces, intégrer la prise en charge de la maladie, au niveau des centres de santé », a indiqué le médecin-chef.
Pour Vincent Cyriaque Kimbékété, président de l'Association congolaise Raoul Follereau (ACRF), afin de mener avec succès la bataille contre la lèpre, il faut : multiplier les campagnes de sensibilisation pour informer chacun que la lèpre est une maladie comme les autres et que le traitement est gratuit ; mettre l'accent sur la formation des infirmiers afin d'améliorer la qualité du diagnostic et la prise en charge des éventuelles réactions ; contribuer à l'amélioration des conditions sanitaires pour officier des soins de qualité aux populations les plus démunies ; appuyer le renforcement des structures de santé répondant à une vocation de service public ; aider les pays de la zone à intégrer dans leurs programmes nationaux des activités de prévention des invalidités et de réadaptation physique ; soutenir les efforts des chercheurs par le financement des projets visant à améliorer la prévention et à simplifier les traitements.
Mettant en exergue la pensée de Raoul Follereau, lorsqu'il disait : « Il ne sert à rien de guérir les malades de la lèpre si c'est pour les laisser mourir de faim, faire de leur vie une mort sans fin », le président de l'ACRF avec l'appui de l'Union internationale des associations Raoul Follereau et de la fondation Raoul Follereau, ont réalisé quelques projets socio-économiques dont une bananeraie et un maraîchage au village Moukondo à Dolisie, un atelier de couture et de broderie à Kintsoundi-Brazzaville, ainsi que 26 projets individuels pour 26 anciens malades.
Michel Récipon, président de l'Union internationale des associations Raoul Follereau, président du directoire de la fondation Raoul Follereau, a déclaré de son côté, que la bataille contre la lèpre reste une priorité pour tous. « Je suis venu vous le dire aujourd'hui de vive voix (...) La fondation Raoul Follereau qui lutte depuis quelques décennies contre la lèpre, lutte aussi depuis quelques années contre l'ulcère de burili, et il en sera ainsi tant qu'il faudra », avant d'ajouter : « Tous ici présents, nous devons être vigilants, car quand la contagion persiste, elle est insidieuse. Il faut fondamentalement exercer un contrôle sur la lèpre en dépistant, en soignant ou plutôt en formant des personnels et en disposant une prise en charge adaptée aux malades présentant des complications ou souffrant de séquelles invalidantes. »
Bruno Okokana
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