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Cameroon tribune | Cameroun | 28/03/2011 | Lire l'article original
C’est que ces gens ne sont pas passés par des formations hospitalières. A l’hôpital de district de la Cité verte, par exemple, c’est à partir de l’entrée principale que les usagers sont édifiés par des affiches. Celles-ci expliquent entre autres comment se comporter face aux maladies diarrhéiques, comment se laver les mains, traiter l’eau…
Et au sein de cette structure qui prend en charge des cas de choléra depuis que l’épidémie s’est déclenchée dans la capitale, de nombreuses mesures préventives sont prises. Comme ces sacs de jute imbibés de chlore qu’on retrouve à l’entrée de tous les services. « C’est pour éviter que le personnel comme les usagers ne prennent ou ne laissent des germes à leur passage », explique le Dr Emilien Fouda, directeur. Mais ici, on ne s’est pas arrêté-là. « Nous assurons une éducation sanitaire du personnel médical à travers des séances d’information sur la maladie. Nous nous attelons aussi à la protection de l’environnement et mettons un point d’honneur à ce que les gens prennent l’habitude de se laver les mains », souligne le Dr Fouda.
A l’hôpital de district de Biyem-Assi, on est même allé jusqu’à recadrer le circuit de tout malade suspecté de choléra. « Celui-ci passe directement par l’unité de prise en charge du choléra mise en place, et non par les urgences », explique le Dr Joseph Essama, directeur de cette formation.
Un tour dans les autres hôpitaux, notamment le Centre hospitalier universitaire et l’hôpital Central, laisse voir que le personnel en charge des malades est spécialement équipé. Combinaison, gants, cache-nez, bottes, font désormais partie de leur arsenal. Cela n’a pas empêché cependant que des membres du corps médical soient atteints. En effet, une source digne de foi fait état de ce qu’au 20 mars 2011, deux personnels médicaux sont décédés des suites de choléra. Et samedi dernier encore, c’est un délégué médical qui a succombé à Yaoundé. Comme quoi, cette maladie n’épargne vraiment personne. C’est d’ailleurs pourquoi le Dr Joseph Essama a mis au point une sorte de fiche pour l’hygiène de l’eau qu’il a fait distribuer dans les écoles primaires, les lycées et collèges de son aire de santé. Histoire de couper la chaîne de contamination grâce à l’information des populations, même les plus jeunes.
Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM
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