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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 05/04/2011 | Lire l'article original
« Nous voulons faire de la RDC un pays où aucun enfant ne peut atteindre 12 mois sans être vacciné et aucune femme ne perd sa vie en la donnant ». c’est ce qu’à déclaré l’épouse du chef de l’Etat Olive Lembe Kabila en lançant conjointement le vaccin contre les infections à pneumocoques (PCV-13) et la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle (CARMMA) en RDC. C’était au cours d’une cérémonie organisée le lundi 4 avril 2011 par le ministère de la Santé à travers le Programme élargi de vaccination (PEV) et le Programme national de la santé de la reproduction (PNSR) à la place du Cinquantenaire dans la commune de Kasa-vubu.
Bien avant l’intervention de la première Dame, le ministre de la Santé, Victor Makwenge Kaput, a fixé l’opinion sur ce double événement. Selon lui, il traduit la volonté et l’engagement du gouvernement de la République de promouvoir la bonne santé de la population, d’assurer des soins de qualité durant la grossesse, à l’accouchement et après, ainsi que pendant l’enfance avec des services disponibles et fiables. Voire renforcer la planification familiale et la vaccination. « Ainsi, a-t-il souligné, les soins maternels de qualité vont contribuer à réduire la mortalité maternelle dont le taux s’élève à 549 décès pour mille naissances vivantes selon l’EDS 2007, tandis que la vaccination va permettre à la RDC d’augmenter à 10 le nombre des maladies ciblées dont le tétanos néonatal, les infections à hémophilus influenzae du type B et les infections à pneumocoque ».
S’agissant de la portée de l’introduction du vaccin contre les infections à pneumocoque, le ministre de la Santé a fait savoir que ces infections constituent un réel problème de santé publique en Afrique. Des études menées en RDC indiquent que la pneumonie constitue la deuxième cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. Outre la pneumonie et autres infections respiratoires, le pneumocoque est responsable de 28,5% de méningite purulente. « Je suis convaincu que ce vaccin, qui a déjà montré son efficacité à travers le monde, contribuera certainement à la réduction de la mortalité infanto-juvénile qui est de l’ordre de 148% en RDC », a-t-il déclaré en invitant la population à faire vacciner leurs enfants de moins de 12 mois.
Il sied de rappeler que ce vaccin ne s’administre pas par la voie orale. Il s’agit plutôt d’une injection qui fera 3 fois à la cuisse droite du nourrisson dans un intervalle maximum de 4 semaines pour chaque dose alors qu’à la cuisse gauche sera donné le pentavalent (DTC, hépatite B et infections à hémophilus influenzae). Il a noté que l’introduction de ce vaccin se fait de manière progressive à travers le pays. Dans un premier temps, la vaccination commence dans la ville de Kinshasa et la province du Bas-congo pour s’étendre ensuite à d’autres provinces. La couverture totale du pays par ce vaccin ne pourra être atteint qu’en janvier 2012.
Détermination de renverser la tendance
Même si le pays enregistre des avancées dans ce sens, la première dame de la RDC a reconnu encore qu’il reste encore plusieurs défis à relever par rapport à la santé de la femme dans le domaine de la vaccination et dans celui de la réduction de nombre des décès de mères. En effet, a-t-elle souligné, sur le plan de la vaccination, les infections à pneumocoque tuent de plus en plus les enfants en RDC, tandis que du côté mortalité maternelle, la RDC compte parmi les six pays du monde et les trois pays d’Afrique qui enregistrent les taux les plus élevés.
Dans le souci et avec la détermination de renverser les tendances, outre les engagements du pays par rapport tant au niveau international que national par rapport ces défis, Mme Olive Lembe a fait des suggestions au parlement, aux gouvernements national et provincial, à la société civile ainsi qu’aux partenaires. Elle a entre, demandé au parlement de voter des lois visant la promotion de la vaccination et de la planification familiale. Elle a également suggéré aux deux chambres de scruter tous les horizons possibles pour accroître la proportion du budget alloué à la santé.
Au ministère de la Santé, la première dame a suggéré de redynamiser le système de santé pour une offre de services de qualité. Les gouverneurs sont, quant à eux, appelés à lancer la CARMMA dans leurs provinces respectives. Ils doivent aussi considérer la vaccination comme une intervention moins coûteuse et efficace et les ressources locales pour cela.
Au nom de tous les partenaires en santé, la représentante de l’Unicef, Mm Pierrette Vu-Thi a noté le soutien de l’inter agence à la CARMMA pour contribuer à réduire les risques liés à la grossesse. Quant à la vaccination, elle a fait savoir qu’en combinant celle-ci avec d’autres interventions telles qu’une meilleure nutrition de l’enfant et le lavage correcte des mains à l’eau propre et au savon, l’on peut sauver des milliers de vies d’enfants en RDC.
Elle a fait savoir que l’introduction de ce vaccin en RDC a été possible grâce au partenariat avec l’alliance GAVI qui a mobilisé plus de 39,8 millions de dollars des Etats Unis pour ce faire. « Maintenant que ce vaccin nouveau et efficace est disponible, nous avons, pour des raisons d’équité, la responsabilité de travailler encore plus et tous ensemble pour identifier et toucher tous les enfants, surtout ceux qui échappent à ce jour aux services de vaccination », a-t-elle déclaré. Tout en rassurant de la disponibilité des partenaires à accompagner le la RDC dans ses efforts de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile en vue de conduire le pays au rendez-vous de l’atteinte des OMD.
Par Raymonde Senga Kosi
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