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L'essor | Mali | 04/04/2011 | Lire l'article original
Cette politique de gratuité de soins était jeudi au centre d’une conférence, organisée par le ministère de la Santé à l’hôtel Radisson Blu. La rencontre était présidée par le secrétaire général du département, Ousmane Touré. Elle s’est déroulée en présence du chef de mission de Médecins sans frontière (MSF) Belgique, le Dr Jean Claude Djoumessi, de la directrice du programme santé de l’USAID, BerthAnne Moskov. On y notait également la présence de la représentante pour le Mali de l’Initiative pour le leadership ministériel (MLI), Allison Kelley, et nombre d’autres invités.
La politique de gratuité des soins est destinée à faciliter l’accès de ces soins à des couches plus exposées et à réduire la mortalité dans les groupes vulnérables. Le secrétaire général du ministère de la Santé reconnaît, en effet, que les indicateurs de santé restent préoccupants pour les groupes vulnérables, si l’on se réfère aux résultats de l’enquête démographique et de santé (EDS IV) de 2006 et du système local d’information sanitaire (SLIS) 2005. Ousmane Touré a précisé à ce propos que le taux de mortalité maternelle affiche 464 décès pour 100 000 naissances vivantes et reste donc très élevé.
L’accès à la césarienne est extrêmement faible, car inférieur à 1% pour 80% de la population. La mortalité des enfants de moins de 5ans est de 191 pour 1 000 naissances vivantes, a-t-il ajouté. La politique de gratuité de soins traduit l’engagement des pouvoirs publics à assurer la prise en charge de soins essentiels. Elle bénéficie de l’accompagnement de nos partenaires techniques et financiers. Pour Jean Claude Djoumessi, les initiatives et engagements politiques démontrent la volonté des gouvernements d’offrir des soins de qualité à leurs populations. Le chef de la mission de MSF Belgique a relevé que la fréquentation des structures de santé s’améliore chaque fois que les soins sont subventionnés.
La directrice du programme santé de l’USAID a, elle, salué les efforts accomplis par notre pays dans le domaine de la gratuité des soins. BerthAnne Moskov a jugé que notre pays mettait en œuvre des programmes intéressants pour la promotion de la santé maternelle et néonatale, des programmes que son organisation accompagnera. La représentante de MLI a relevé les grands défis qui s’imposent à notre pays en terme de gratuité des soins. Cette gratuité n’est, en effet, jamais simple. Tant que les besoins demeurent importants, les ressources seront limitées. Il nous faut faire de bons choix, c’est-à-dire des investissements ciblés et efficaces, a préconisé Allison Kelley. Auparavant les docteurs Mamoutou Diabaté et Mahamadou Traoré de la Direction nationale de la santé avaient fait des communications respectivement sur le projet d’Observatoire de la gratuité des soins et les effets d’exemption des frais liés à la césarienne. Mamoutou Diabaté a développé la vision et les perspectives de l’Observatoire. Celui-ci doit utiliser les données du système national d’information sanitaire (SNIS) et réaliser des enquêtes complémentaires. Mahamadou Traoré a souligné l’augmentation du taux de césarienne (de 0,9% à 3%) depuis l’adoption de gratuité en 2005. Les normes établies en matière de taux de césarienne par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont de 5 à 15%. Mahamadou Traoré a aussi dressé un tableau des risques courus par la femme enceinte dans notre pays. Le risque de mourir pour elle est de 1 sur 15 contre 1 sur 2800 dans les pays développés.
Bréhima Doumbia
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