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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 07/04/2011 | Lire l'article original
Plusieurs personnalités de marque ont rehaussé de leur présence la rencontre, notamment, les parlementaires congolais, les membres du gouvernement, les ministres africains de la Santé, les chefs de délégation des quarante-six pays de la région, les ambassadeurs accrédités au Congo, et les corps constitués de l'État.
La consultation de Brazzaville avait en toile de fond la charge croissante des maladies non transmissibles (MNT) dans la région. Elle a débouché sur la publication d'une « Déclaration de Brazzaville ». À cet effet, les ministres de la Santé se sont engagés à adapter « dans les meilleurs délais » le plan stratégique régional de lutte contre les MNT 2011- 2015.
« Les chefs d'État et de gouvernement devront garantir le leadership et la bonne gouvernance en assurant la participation de tous les secteurs publics, en partenariat avec la société civile, le secteur privé et les communautés dans la prévention et le contrôle des MNT. Les systèmes nationaux d'information sanitaire doivent être renforcés et standardisés afin de générer des données désagrégées sur les MNT, leurs facteurs de risque, leurs déterminants et pour assurer la surveillance de leur ampleur, des tendances et des impacts », stipule le document.
Par ailleurs, les ministres exhortent les Nations Unies à inclure la prévention et la prise en charge des MNT dans les objectifs du millénaire pour le développement et les futurs objectifs mondiaux de développement.
Ils demandent au Directeur régional de l'OMS pour la région africaine, d'organiser une réunion dans un délai de trois ans, pour passer en revue les progrès réalisés par les États membres ; au Secrétaire général des Nations Unies, de mettre en place un mécanisme pour suivre la concrétisation des engagements issus du sommet de New York ; aux chefs d'État et de gouvernement d'adopter la présente déclaration et la présenter à la prochaine assemblée. Les ministres africains de la Santé ont pris l'engagement de mettre en œuvre des actions contenues dans la déclaration d'ici 2020.
Les MNT qui ont fait l'objet de la rencontre sont : lLes maladies cardio-vasculaires, le diabète, les maladies respiratoires chroniques, les cancers, la drépanocytose, les maladies mentales, les violences et les traumatismes. Le Congo invite les pays membres de l'OMS/Afro à mener une action à l'échelle mondiale.
Dans son allocution prononcée à l'ouverture des travaux, le ministre d'État, directeur de cabinet du chef de l'État, Firmin Ayessa, a estimé qu'une riposte serait nécessaire pour conjurer la fatalité. « Si aucune action n'est menée, la mortalité et la charge de morbidité liées à ces problèmes de santé ne cesseront de croitre », a-t-il alerté, précisant que les risques de morbidité et de mortalité peuvent être évités.
Concernant les maladies congénitales comme la drépanocytose, le ministre d'État a rappelé l'implication du couple présidentiel, à travers le plaidoyer mené par la première dame, Antoinette Sassou N'Guesso. « Cette défense, a-t-il poursuivi, est couronnée par la prise de conscience de la communauté internationale sur cette pathologie. »
Le ministre de la Santé et de la population, Georges Moyen, a pour sa part rappelé les différentes enquêtes épidémiologiques menées, et la mobilisation initiée au plus haut niveau sur la drépanocytose. « Au plan opérationnel, il a été obtenu une amélioration de l'offre et de l'accessibilité des soins pour les diabètes, une formation des professionnels de la santé à la prise en soin hiérarchisée de cette affection, une mobilisation plus efficiente des ressources logistiques et une amélioration des informations sanitaires relatives au diabète et aux autres facteurs de risques vasculaires », a-t-il précisé.
Le Directeur régional de l'Organisation mondiale de la santé pour l'Afrique, le Dr Luis Gomes Sambo, a, dans son message, tenté de faire le lien entre le changement des modes de vie et la montée « en puissance » des maladies non transmissibles qui menacent la santé du monde et les pays africains en particulier.
Peu avant la rencontre, les experts des pays membres avaient abordé pendant deux jours les thèmes suivants : l'ampleur des maladies non transmissibles et leur incidence socio-économique dans la région africaine ; et les politiques, stratégies et directives, les besoins en planification et en ressources.
Yvette Reine Nzaba
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