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Fraternité matin | Côte d'Ivoire | 11/05/2011 | Lire l'article original
Au cours de la séance de travail qu’il a eue avec ce dernier, hier à son cabinet, le ministre Allah Kouadio a d’abord planté le décor, avant de céder la parole à des collaborateurs pour des communications. «La crise post-électorale a créé plus de dégâts que celle de 2002… Les médicaments ne sont pas acheminés, surtout à l’ouest. Nous devons faire en sorte que les centres de santé fonctionnent, que nous ayons une disponibilité en matière de médicaments, que les activités de surveillance épidémiologique se fassent et que la prise en charge des blessés se fasse, etc.», a déclaré le ministre, avant d’annoncer un plan de sauvetage.
Les communications portaient sur, entre autres, «l’impact de la crise post-électorale sur le système de santé ivoirien» ; «la situation de la disponibilité et de l’accessibilité du médicament dans le secteur public en Côte d’Ivoire»; «la situation de la poliomyélite en Côte d’Ivoire», etc.
Résurgence des maladies
S’agissant de l’impact de la crise et particulièrement de la détérioration du système sanitaire, le directeur général de la Santé, Pr Simplice Anongba a fait cas de la résurgence de maladies telles que la lèpre, le pian, la tuberculose, la bilharziose, la fière jaune, ainsi que le développement de pathologies émergentes, comme l’ulcère de Buruli, les épidémies de rougeole, de choléra, de méningite. Une situation qui achève de consacrer, à l’en croire, le recul de la situation sanitaire.
Quant au personnel médical, à la date du 31 mars dernier, la direction des ressources humaines a noté 337 absents et l’abandon de plus de 70 établissements sanitaires, à la même date.
Comme autres conséquences de la crise post-électorale, l’intervenant a relevé la pénurie de médicaments dans les structures sanitaires, le dysfonctionnement du système d’information sanitaire, la destruction d’infrastructures dans 27 établissements sanitaires à l’ouest, la perte de moyens logistiques, l’arrêt des activités de prévention, la prise en charge perturbée des maladies chroniques…
Trois hôpitaux ouverts sur huit
Ayant perçu très vite l’acuité du problème, le ministère a engagé des actions d’urgence. Lesquelles ont consisté en la gratuité de la prise en charge médicale, du 16 au 31 mai, à la fonctionnalité des Espc des zones de combats. Ainsi, dans l’ouest, 64 centres de santé sont ouverts sur 149 et 3 hôpitaux généraux sur 8.
Dans le sud, 135 fonctionnent sur 171.
Dr Luis Sambo a assuré le ministère du soutien de l’Oms. «Nous allons ensemble analyser les conséquences sanitaires de la crise. Mais déjà, nous avons identifié les priorités dans le cadre du plan d’urgence qui permet le traitement rapide des blessés. Nous allons assurer la disponibilité de médicaments essentiels».
Après une audience avec le Premier ministre Soro Guillaume à l’Hôtel du golf, le directeur de l’Oms, Dr Luis Sambo, a effectué une visite au Chu de Cocody où il a échangé avec des malades.
Marcelline Gneproust
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