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Le pays | Burkina Faso | 09/05/2011 | Lire l'article original
Une image forte que l’ONG "Mwangaza", qui signifie "lumière" en Swahili souhaiterait voir se perpétuer a été celle qui a consisté à un enterrement symbolique des outils servant à la pratique de l’excision. Mais avant ce rituel traditionnel, les femmes, les musulmans, les catholiques, les protestants et les coutumiers ont fait une déclaration officielle d’abandon de la pratique de l’excision. Cette cérémonie s’est déroulée le 7 mai 2011 à Boussouma. Ces différentes couches sociales ont, chacune dans sa déclaration, reconnu les méfaits néfastes de ce fléau qui porte atteinte aux droits de la femme, l’empêchant de s’épanouir. C’est en cela qu’ils ont pris l’engagement solennel devant les autorités politiques coutumières et de la population pour son abandon. Pour le représentant du Naba Sonré Dima de Boussouma, si ce fléau a des origines ancestrales, de nos jours, cette pratique n’est plus en adéquation avec le temps moderne. Par conséquent, il a demandé son abandon total et définitif. Les chefs coutumiers veulent aller plus loin que la sensibilisation sur ce fléau. Pour ce faire, ils comptent prendre des sanctions coutumières à l’endroit de toute personne qui s’adonnerait encore à cette pratique et sur-le-champ les chefs coutumiers ont décidé de mettre une cellule de veille pour éradiquer ce mal.
Quant aux religieux, ces derniers ont estimé que la pratique de l’excision n’existe nulle part dans aucun livre biblique ou coranique, de ce fait, ils ont aussi demandé son éradication. Le coordonnateur de Mwangaza Action Roger B. Thiombiano a, quant à lui, estimé que cette pratique ancestrale ne doit plus exister car elle porte atteinte à l’intégrité des femmes et des filles. Clémence Somé, ministre de l’action sociale et de la solidarité nationale (MASSN) a confié que malgré l’adoption des lois pour lutter contre l’excision le fléau demeure pendant et cela au regard des chiffres. Ainsi en 2009, il y aurait eu 144 excisions et deux décès pour 171 excisions, un décès en 2010. Pour madame la ministre, cela est révélateur de la persistance de ce fléau dans notre pays. Mais, a-t-elle souligné, des espoirs existent au regard de la forte mobilisation de la population sortie pour la circonstance et du fort engagement pris par leurs représentants pour l’abandon de cette pratique. A ce titre, elle a dit encourager l’ONG Mwangaza Action dans ce combat et a demandé aux autres structures de lui emboîter le pas pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en 2015. Cette activité entre dans le cadre du programme Yamwekré qui a pour but l’élimination de la pratique de l’excision dans les 54 villages des communes de Boussouma et de Kaya et des 50 villages des communes de Zorgho et de Méguet.
Ambèternifa Crépin SOMDA (Stagiaire)
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