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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 28/06/2011 | Lire l'article original
Cette mission d’évaluation a relevé que les principales préoccupations en matière de santé sont pour l’instant de veiller à la fourniture de l’eau de boisson de qualité qui manque cruellement dans ce district sanitaire longeant le fleuve Congo, et à sensibiliser la population au changement de comportement par l’assainissement du milieu, et la stricte observance des mesures d’hygiène individuelle et collective. «La population doit s’abstenir de se saluer par la main jusqu’à la fi n de l’épidémie et doit également se laver régulièrement les mains au savon», a dit le Dr Victor Makwenge Kaput, ministre de la Santé publique, demandant également aux ménages de bouillir l’eau avant de la consommer, en attendant que la panne enregistrée à la Regideso, (Société d’Etat de distribution d’eau potable) soit réparée.
Le communiqué conjoint publié à cette occasion renseigne qu’à la date du 24 juin, 893 cas avec 50 décès (taux de létalité: 5,5%) ont été notifiés dans les quatre zones de santé susmentionnées. La cité de Bolobo avec ses quatre aires de santé, est, quant à elle, la zone la plus touchée par la maladie (772 cas avec 40 décès). Huit autres aires de santé en aval de Bolobo, le long du fleuve Congo sont également touchées. En raison de l’ampleur de cette situation d’urgence qui fait crainte l’extension de l’épidémie à Kinshasa, capitale de la RDC qui a déjà enregistré 3 cas de choléra, plusieurs recommandations ont été formulées, à l’issue de cette visite d’évaluation à Bolobo.
Il s’agit, notamment des interventions de promotion de l’hygiène (sensibilisation de la population et chloration de l’eau); de la gratuité pour la prise en charge du choléra; de l’intégration des zones de santé touchées dans le programme des «villages assainis». L’on a également recommandé le fonctionnement permanent et efficace d’une seule coordination de lutte sous la houlette de l’autorité politico-administrative; la sensibilisation des utilisateurs du fleuve à la désinfection systématique des objets et bateaux accostant dans les différents ports de Kinshasa; et la mise à jour du plan de contingence pour contenir le premier cas dans les zones nouvellement affectées. Le Ministre de la Santé Publique a, par ailleurs, remercié les partenaires pour l’envoi rapide de médicaments, notamment des solutés, et de fournitures en vue de traiter les personnes souffrant du choléra. Il s’est également félicité de l’appui apporté par Médecins Sans Frontières qui a installé un Centre de traitement du choléra (CTC) dans l’enceinte de l’Hôpital général de référence de Bolobo, ainsi que du travail exemplaire des équipes médicales locales pour sauver des vies.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) travaillent, quant à eux, étroitement avec le ministère de la Santé publique en vue de répondre aux besoins réels et énormes de matériel médical et apparenté pour traiter les personnes touchées par cette urgence humanitaire.
Par Raymonde Senga Kosi
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