Dans la majorité des cas, les sprays et crèmes anti-moustiques sont utilisées. Les serpentins sont aussi d’un recours. Cependant, ces produits répulsifs ne sont pas toujours appliqués correctement par les utilisateurs. Ces derniers oublient d’ailleurs fréquemment les rappels nécessaires après quelques heures.

Mais si l’utilisation de produit répulsif à appliquer sur soi est importante, il convient aussi d’éliminer les sources pouvant accueillir les œufs des moustiques. Vider les couvercles des pots de fleurs, s’assurer que les boîtes de conserves ont été ouvertes des deux côtés ou encore ne pas laisser les immondices s’accumuler, etc. sont quelques-unes des mesures à prendre.

Cela est parfois contraignant. La société Roger Fayd’herbe Co Ltée a ainsi pensé à un moyen qui permettrait de prévenir au maximum la propagation de ce moustique de manière facile. « Il n’y a quasiment pas eu de cas de chikungunya pendant la période hivernale. Mais avec l’arrivée des premières grosses pluies, il faut s’attendre à une recrudescence de la maladie. Les œufs de ces moustiques peuvent résister aux intempéries pendant six mois. Nous avons ainsi pensé non seulement à des traitements au niveau larvaire mais aussi pour les moustiques une fois adulte », explique Clifford Dove, directeur.

Traitement biologique

Une série de produits est ainsi disponible sur le marché. Au niveau larvaire, on trouve Aquaback, un traitement biologique. Il remplace le Temeflos qui est en déphasage. La différence entre un produit biologique et un produit chimique est simple. Un produit chimique peut avoir des effets secondaires sur l’humain et sur certaines catégories d’insectes. Le produit biologique est très spécifique. Il ne cible qu’une catégorie d’insecte et dans ce cas, du moustique. Et s’il n’existe pas de produit à 100% non nocif, les incidences d’un produit biologique sur l’être humain sont quasi-nuls.

Pour empêcher les moustiques de pondre dans un bassin ou dans une petite mare, une pastille a été créée. Il suffit de la mettre dans l’eau. Elle se dissout lentement et a une efficacité de plusieurs mois. Vider après chaque arrosage, les soucoupes de vos pots de fleur, est contraignant. Des sachets de granule sont maintenant disponibles. Il suffit de disposer l’équivalent d’une demi-cuillère à café dans votre soucoupe et dans les endroits où l’eau s’accumule habituellement en petite flaque. «Nous recevons ces produits dans de gros logements. Néanmoins, pour faciliter son utilisation par les particuliers notamment, nous les plaçons dans de petits logements», souligne Clifford Dove.

Le produit est aussi disponible sous forme liquide à être pulvérisé. Il est à préciser que les moustiques peuvent aussi pondre sur des feuilles où l’eau s’accumule. Le K-Othrine WG250 est facile à manipuler. Il suffit de le mélanger à de l’eau selon le dosage indiqué et de placer le produit dans un pulvérisateur traditionnel.

Après cela, l’utilisateur n’a qu’à le pulvériser sur les murs intérieurs et extérieurs de sa maison. Ce produit offre une protection efficace de plusieurs mois comme les moustiques se posent habituellement sur les murs. Il y a aussi l’Aquak-Othrine, le générateur de brouillard utilisé par le ministère de la santé.

«Ces produits sont recommandés par l’Organisation Mondial de la santé. Nous avons d’ailleurs le soutien de la société Bayer pour ces différents produits. Chaque produit dispose d’un mode d’emploi ainsi que des recommandations concernant les précautions à prendre lors de l’application. Il est aussi très important que la population comprenne l’importance d’éviter l’accumulation de l’eau. Le traitement du chikungunya est un effort de longue haleine», a ajouté Clifford Dove.

D’autres produits et équipements pour lutter contre les moustiques sont actuellement en essai chez Roger Fay’herbe & Co Ltée.

Audrey KELLY

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