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L'express de Madagascar | Madagascar | 08/06/2012 | Lire l'article original
Le vaccin antituberculeux que la petite Printalia a eu à sa naissance ne l’a pas protégée de la maladie dont souffre sa mère. « Ma fille a reçu son vaccin BCG qui est censé la protéger contre la tuberculose, mais elle est quand même atteinte de cette maladie », signale d’ailleurs Véronique.
Malgré un taux de couverture vaccinale plutôt élevée contre la tuberculose, 83% selon la dernière Enquête de démographie et de santé (EDS 2008-2009), cette maladie reste encore un problème de santé publique à Madagascar. Sur 26 722 tests de dépistage effectués à la suite de suspicions, 16 621 ont été confirmés tuberculose pulmonaire à microscopie positive.
« Le BCG ne protège que des formes graves de la tuberculose comme la méningite tuberculeuse ou la tuberculose miliaire », indique Dr Bakoliarisoa Ranivomahefa, médecin auprès du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT). « Personne n’est épargnée parce que tout le monde respire », renchérit le Dr Martin Rakotonjanahary, chef du service de prise en charge des tuberculeux auprès du ministère de la Santé.
Maladie transmissible par la voie aérienne due à la bacille de Koch, la tuberculose est fortement contagieuse si elle n’est pas traitée à temps. Selon les spécialistes, dès le troisième jour de traitement, les risques de contamination sont quasiment nuls. Il est donc important de se faire traiter dès les premiers symptômes, autant pour sa propre guérison que pour la prévention de la transmission.
Long traitement
Car la tuberculose se soigne. Et « le diagnostic, la prise en charge de la maladie et le suivi du traitement sont gratuits », martèle le DR Sahondra Randiambeloson, directeur du PNLT. Depuis 2005, avec l’appui du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Madagascar s’est doté d’un programme national permettant toutes ces facilités.
Le traitement est toutefois long et fastidieux. Pour l’instant, pour être complètement guéri, il faut patienter jusqu’à huit mois. Les deux premiers mois se déroulent sous la surveillance directe d’un personnel spécialement formé en la matière, une période qu’on appelle Traitement sous Surveillance Directe (Tdo). Ensuite, le malade prend ses médicaments à son domicile pendant les six mois restants.
Afin d’éviter que les malades n’abandonnent le traitement en cours de route, au risque de redevenir contagieux, une séance de sensibilisation précède toujours chaque traitement. Les agents de santé vont parfois jusque chez les patients lorsque ceux-ci manquent une séance.
Monica Rasoloarison
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