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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sidwaya | Burkina Faso | 16/07/2012 | Lire l'article original
Les autorités administratives et les autorités sanitaires du cercle de Bankass (Mali) et celles de la province du Sourou (Burkina) aspirent réaliser une bonne couverture vaccinale au terme du 1er passage des Journées locales de vaccination synchronisée de 2012, d’où cette rencontre. C’est le préfet de Bankass, Hadi Traoré qui a dirigé les travaux. Il avait à ses côtés, le haut-commissaire de la province du Sourou,Traoré Boukary, le directeur régional de la Santé de la Boucle du Mouhoun, Zou Lagoun. Pour parvenir à leur fin, les participants ont au cours des travaux, examiné le bilan des activités des Journées nationales de vaccination, 2e passage du 11 au 14 mai 2012 du district sanitaire de Bankass et celui de Tougan notamment au niveau des villages frontaliers, échangé sur les difficultés rencontrées lors de cette campagne et adopté des stratégies qui permettront des résultats probants. Ces bilans ont été présentés par le Dr Guindo Mahamadou, médecin-chef du district sanitaire de Bankass et le Dr Kaboré Souleymane, médecin-chef du district sanitaire de Tougan.
De ce bilan, il ressort que dans le district sanitaire de Bankass, au niveau des villages frontaliers, se sont 25.025 enfants qui ont été vaccinés sur une population-cible de 0 à 59 mois estimée à 23 662 enfants, soit un taux de couverture vaccinale de 105,76%. Dans le district de Tougan, 80 591 enfants maliens ont été vaccinés et 10 599 enfants réfugiés dans les camps. Au Burkina, ces activités ont consisté à administrer deux gouttes du vaccin polio oral aux enfants de 0 à 59 mois quel que soit leur statut vaccinal, à administrer aux enfants de 6 à 59 mois une dose de vitamine A et à assurer le déparasitage systématique des enfants âgés de 24 à 59 mois. Ces résultat ont été atteints par l’application des stratégies basées sur l’organisation des campagnes d’information des populations sur le déroulement des campagnes JNV Polio à travers les crieurs publics et les mobilisateurs sociaux, des émissions, radiophoniques, la tenue de rencontre- plaidoyer avec les autorités locales et le comité de pilotage, des séances de formation des infirmiers-chef de poste, des membres de l’équipe-cadre de district, des superviseurs et des vaccinateurs par les CPM, l’élaboration d’un microplan des JNV et l’identification des marchés et yaars et les sites des réfugiés ont indiqué les communicateurs. En terme de difficultés, le Dr Guindo Mahamadou a indiqué que l’insuffisance de porte-vaccins et l’existence de l’insécurité ont constitué les difficultés majeures de cette campagne. Pour le Dr Kaboré Souleymane, les difficultés proviennent de l’insuffisance de remplissage du registre de gestion quotidienne du VPOI et dans la communication interpersonnelle, la charge de travail élevée par équipe du fait du couplage, les erreurs et ou oubli de cocher sur les différentes fiches de collecte, l’absence de motivation supplémentaire pour la vaccination des zones difficiles d’accès (îles avec présence d’hippopotames souvent agressifs), le retard dans l’obtention du financement de la campagne, la rencontre transfrontalière non-tenue et l’absence de stock-tampon de vitamine A au niveau district. Au terme de échanges, les participants ont félicité les responsables de la santé pour les résultats et encouragé ceux-ci à maintenir les stratégies qui ont fait leur preuve, tout en renforçant la communication entre les MCD et les ICP/DTC des deux pays (Tougan-Bankass) par rapport à la campagne.
Il a été recommandé aux soldats de la santé du district de Bankass d’employer aussi le canal des crieurs publics pour informer la population et la méthode de notification des enfants vaccinés afin de répercuter l’information au district de Tougan.
Cette rencontre a donné une occasion aux autorités administratives, militaires et paramilitaires du cercle de Bankass et de la province du Sourou d’échanger sur leur collaboration. Ils se sont félicités de la résolution pacifique des mésententes entre les pêcheurs de Dî et leur confrère du Mali, les agriculteurs et éleveurs des villages frontaliers. Ils se sont également engagés à renforcer leur collaboration au grand bonheur des administrés. La rencontre a connu la présence du sous-préfet, Koné Nama et le premier adjoint du maire de Baye, Sénou Amadou. La seule commune de Baye fait frontière avec les communes de Dî, Kassoum et Toéni dans la province du Sourou. La rencontre a été clôturée à 17 heures 15 par une remise d’un don composé de 18 cartons de plumpy nut et 50 moustiquaires apportés par la délégation de Bankass au profit des enfants réfugés dans les camps de Toéni et Tougan.
Les désagréments de la rencontre
La rencontre prévue pour 9heures a finalement débuté à 14 heures 30. Et pour cause, la localité ayant été abondamment arrosée la veille de la rencontre, les véhicules de la délégation de Bankass se sont embourbés deux fois avant d’atteindre Toéni aux environs de 14 heures, grâce à l’aide de la délégation de Tougan qui elle aussi, a eu également deux embourbements en allant au secours de la délégation malienne. Après l’embourbement du véhicule de la gendarmerie à environ 2 km de Toéni, ce fut celui de la police. Après avoir libéré ces deux véhicules et un véhicule de la délégation de Bankass de la boue, les délégations ont embarqué finalement dans 2 véhicules pour pouvoir tenir quand même la rencontre, en laissant le second véhicule de la délégation de Bankass aux chauffeurs. Ce véhicule a été libéré. Si la délégation du Sourou a regagné Tougan aux environs de 20h, celle de Bankass est rentrée saine et sauve aux environs de 22heures, d’après un coup de fil téléphonique du préfet de Bankass à son homologue du Burkina, le haut-commissaire du Sourou.
Paul DRABO
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