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Sidwaya | Burkina Faso | 24/07/2012 | Lire l'article original
Permettre une appropriation du contenu de la loi antitabac et de ses décrets d’application par les acteurs des régions du Centre et du Centre-Sud, afin de favoriser leur large diffusion. Tel a été le leitmotiv de l’atelier régional organisé, le mardi 24 juillet 2012, à Ouagadougou. L’initiative est de la Direction de la santé des adolescents, des jeunes et des personnes âgées (DASPAJ). Le président de la cérémonie, le gouverneur du Centre, Georges Marie Compaoré, s’est réjoui de la tenue d’une telle rencontre qui permet d’informer et de sensibiliser les populations sur les effets néfastes de la consommation du tabac. Il s’est agi essentiellement au cours de l’atelier, de présenter à la cinquantaine de participants, l’état des lieux de la lutte contre le tabagisme au Burkina et surtout, d’éclairer leurs lanternes concernant la loi antitabac et les décrets y afférents.
Pour le conseiller technique du ministère de la Santé, Mathieu Kohio, cet atelier qui fait suite à ceux de Bobo, de Koudougou, de Tenkodogo et de Kaya vise à informer l’ensemble de la population qu’il existe au Burkina Faso, une loi qui lutte contre le tabagisme. « Le tabac tue une personne, toutes les 6 secondes et 600 personnes décèdent du tabac pour s’être exposées simplement à la fumée. Il faut que les gens sachent que fumer à côté de quelqu’un n’est plus une gêne mais, c’est désormais une infraction de droit commun qui sera réprimée », a-t-il fait savoir. Selon les études du ministère de la Santé, l’augmentation de la consommation du tabac au Burkina Faso est essentiellement due à l’acharnement de l’industrie du tabac à l’endroit des jeunes.
En effet, ces études ont montré que les taux de prévalence du tabagisme chez les jeunes s’accroissent au fil des années. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces prévalences élevées.
La loi n°040 pour contrecarrer la consommation du tabac
Il s’agit entre autres, de la facilité d’accès aux produits du tabac, de leur publicité, de la vulnérabilité des jeunes aux produits du tabac et de la faiblesse de la législation. Pour contrecarrer cette situation, le Burkina Faso a ratifié le 31 juillet 2006, la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte antitabac, élaborée en 2003. En réponse aux dispositifs de cette convention, l’Etat burkinabè a adopté la loi n°040-2010/AN portant lutte contre le tabac, le 25 novembre 2010. Cette loi vient renforcer le dispositif législatif du pays en matière de lutte contre les effets néfastes de la consommation du tabac et de ses produits.
Pour son application, le conseil des ministres en sa séance du 24 octobre 2011, a adopté trois décrets. Ce sont le décret portant création, attributions, composition et fonctionnement du Comité national de lutte contre le tabac au Burkina Faso (CNLT), celui portant définition des lieux publics et transports en commun où il est interdit de fumer et le décret portant conditionnement et étiquetage des produits du tabac au Burkina.
Par ailleurs, M. Kohio a sollicité l’accompagnement de tous les acteurs, afin que ces mesures aient d’effet sur le tabagisme à travers le pays. « Il faut que la population comprenne que chaque jour que Dieu fait, il y a des gens qui meurent du tabac et que la Banque mondiale a fait une étude où il est mentionné que l’on ne peut lutter contre la pauvreté que si l’on ne lutte contre le tabac », a-t-il souligné.
Kowoma Marc DOH
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