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L'express de Madagascar | Madagascar | 16/08/2012 | Lire l'article original
Ces responsables s’inquiètent de la baisse du taux de l’AMPE qui est passé de 67% en 2004 à 51% en 2009. Une des raisons principales de cette baisse est surtout la concentration des femmes dans le monde du travail. Auparavant, dans les sociétés, entreprises franches ou non, existaient les coins d’allaitement, où sont amenés les bébés. Mais ils semblent actuellement en veilleuse, obligeant les mères à donner d’autres aliments à leurs nourrissons. « 24% des enfants ont été nourris avec d’autres aliments à la naissance. Plus du tiers des enfants prennent d’autres aliments à la place du lait maternel à l’âge de trois mois, alors que la pratique de l’alimentation optimale est la cause d’un tiers de la mortalité infantile », lance le docteur Harinelina Randriamasiarijaona, chef de service de la prise en charge et de la prévention de la malnutrition au sein du ministère de la Santé. Ce médecin affirme que le décret pour la réglementation du commerce du lait de substitut serait en attente auprès de son ministère. Certaines entreprises tolèrent quand même un moment d’allaitement pour les mères ouvrières.
Selon la ministre de la Santé publique, Johanita Ndahimananjara, ceci serait une loi. « Il existe une loi qui régit l’allaitement maternel pour les femmes qui travaillent. Ceci ne devrait pas poser de problèmes aux employeurs », affirme t-elle.
Une loi
Hanitriniaina Ravoniarisoa, une mère de famille qui travaille dans une entreprise franche à Antananarivo témoigne. « Notre société nous donne 1h par jour pour l’allaitement. On ne peut pas rentrer à la maison pour le faire, mais soit on entre au travail une heure après les autres, soit on sort une heure avant », confie t-elle.
Une heure par jour serait insuffisante selon elle. Elle donne du lait en poudre à son bambin. La mère de famille reconnaît que le lait artificiel coûte cher. « Chaque semaine, je dépense 16 000 ariary pour le lait de mon petit garçon. En un mois donc, je dois réserver plus de la moitié de mon salaire, rien que pour son lait. Non seulement le coût du lait me pèse, mais je constate également une perte de temps le matin en faisant bouillir son biberon », se plaint-elle.
D’ici 2015, l’objectif du plaidoyer pour l’AMPE est d’augmenter à 90% le nombre des femmes qui le pratique. Pour y arriver, le ministère de la Santé, l’Unicef envisage de mobiliser les autorités, medias, sociétés, entreprises et institutions jusqu’au fokontany en faveur de l’AMPE. La campagne nationale aura lieu en octobre.
Michella Raharisoa
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