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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 19/09/2012 | Lire l'article original
Pour preuve, cette année, elle n'a reçu aucun virement de l'État. Concernant les antirétroviraux, le dernier décaissement remonte à 2011 où sur les 3 milliards FCFA prévus, nous n'avons reçu que1, 5 milliards, équivaut à deux trimestres seulement de l'année », a t-il expliqué, précisant que la structure préfinançait les médicaments pour éviter des ruptures.
Interrogé sur la nouvelle vision du gouvernement de vouloir sécuriser lui-même les stocks de traitements contre le VIH/sida, le même responsable estime que la Comeg restait la seule entité maîtrisant ce programme. Ceci grâce à son expérience, à son personnel formé et à son plateau technique, pouvant ravitailler tout le pays.
«C'est une bonne chose que le ministère ait acheté ces médicaments. Nous sommes ouverts à apporter notre technicité dans la gestion de ces médicaments qui ne se distribuent de façon ordinaire. Les antirétroviraux ont besoin de certaines conditions de stockage, ils ne s'utilisent pas partout de la même façon puisqu'ils sont prescrits en fonction du protocole thérapeutique et sont gérés par ligne », a-t-il poursuivi. Il a critiqué cette démarche qui n'est pas loin, selon lui, d'une opération de charme. Il s'est, par ailleurs, demandé si la Comeg pouvait détourner les cartons de médicaments qui sont distribués gratuitement.
La Comeg n'est pas en voie de dissolution
Arrivé récemment à la tête de la de la Comeg après appel à candidature, son directeur général, Guy Patrick Gondzia, pense que la structure créée par l'État, en partenariat avec l'Union européenne et la Banque mondiale, n'est pas à dissoudre. Il a ensuite rappelé que les auteurs des malversations financières décriées en 2010 avant son arrivée avaient été déférés à la maison d'arrêt. « Après cela, il y a eu des intérimaires avant la mise en place de la nouvelle équipe dirigeante. C'est la preuve de ce que cette structure est viable parce que dans d'autres cieux, surtout dans les administrations publiques, ces mêmes personnes seraient reconduites », a noté le directeur général. Le Dr Guy Patrick Gondzia s'est, par ailleurs, félicité de l'initiative du Sénat consistant à la mise en place d'une commission spécialisée en vue de vérifier la bonne utilisation des crédits étatiques mis à la disposition de cet établissement. «Toutes les opérations ordonnées au niveau de la Comeg laissent toujours des traces : à l'arrivée des médicaments, il y a des procès verbaux de réception, même au niveau du logiciel, il en existe », a-t-il déclaré.
S'agissant de la bonne santé de la Comeg, il a assuré que celle-ci était sur la bonne voie comme l'a reconnu récemment l'Union européenne et les autres partenaires qui lui ont réitéré de leur soutien. Le Fonds mondial n'a pas, a-t-il commenté, voulu acheter des médicaments pour le Congo parce que la Comeg devrait d'abord donner la garantie de la disponibilité de ses locaux.
« Actuellement, nous sommes en train de travailler avec le Fonds mondial pour acheter ces médicaments parce que, nous nous portons garants. Pourquoi si tout le monde nous fait confiance, notre tutelle ne nous le ferait pas ? », s'est interrogé le ministre.
Endommagée partiellement par les explosions de munitions du 4 mars dernier à Mpila, la Comeg est actuellement en phase de réhabilitation partielle en attendant l'intervention de l'État. Les travaux sont confiés aux Établissements Chancie.
Parfait Wilfried Douniama
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