La petite Tianah n’avait rien vu venir. Alors qu’elle jouait tranquillement dans le jardin, un chien rodait tout près d’elle, et sans même qu’elle n’ait eu le temps de s’en protéger, le chien errant l’a mordue. Paniquée, sa mère l’a immédiatement emmenée à l’Institut Pasteur de Madagascar où elle a reçu, depuis, les trois piqûres qui la protègent de la rage.

Car la rage est responsable de près de 5 décès par an à Madagascar. Pour le premier trimestre de cette année 2012, 8 personnes ont été atteintes de la rage. La rage est encore une maladie qui se transmet par la morsure d’un mammifère atteint de la rage, ou même juste à travers sa salive, si celle-ci est en contact direct avec les muqueuses. Son délai d’incubation varie de quelques jours à trois mois, et les symptômes commencent à se faire voir. Dans le monde, une personne meurt de la rage toutes les 10 minutes. 1 à 2 enfants meurent de cette maladie toutes les 30 minutes et 1 enfant africain en meurt toutes les 20 minutes. En outre, 44% des décès dus à la rage surviennent en Afrique, si bien que selon l’OMS, ce sont tous les pays africains qui sont à risque.

Don. 1 million de dollars de don pour la lutte contre la rage, la peste et la poliomyélite à Madagascar, dont 208 000 $ de l’Institut Pasteur de Madagascar, ont été octroyés par la Banque Africaine de Développement, ou la BAD. Une aide qui va être coordonnée par l’OMS. Cette somme cadre avec l’intervention à caractère humanitaire de la BAD dans des projets structurant à long terme. Cette somme permettra d’acquérir les vaccins et médicaments nécessaires dont ceux contre la rage. Car à Madagascar, plus de 7 000 personnes par an sont dépistées, 95% d’entre eux ont contracté la rage par les chiens. En cas de contraction, il faut trois doses de piqûres, à 45 000 Ar la dose. Ces vaccins sont désormais accessibles gratuitement grâce à ce partenariat.

Anjara Rasoanaivo

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