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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le pays | Burkina Faso | 01/10/2012 | Lire l'article original
Déterminer le rôle que le secteur privé joue dans le système national de santé, formuler des recommandations au gouvernement pour renforcer le dialogue entre les parties prenantes impliquées dans les secteurs public et privé, formuler un diagnostic sur la nature et l’efficacité de l’interface entre secteurs public et privé ainsi que sur les cadres juridiques, réglementaires, techniques et humains dans lequel évolue ce secteur, etc., sont entre autres les objectifs que s’est fixés la SFI. A la lecture du rapport, il est ressorti quelques points saillants tels que l’offre de soins. Dans ce domaine, il a été fait mention de 382 Etablissements sanitaires privés de soins (ESPS) fonctionnels au Burkina. Leur apport en termes de formation sanitaire est de l’ordre de 20%. Aussi a-t-il été question de relever que 20% des établissements en activité fonctionnent sans autorisation, 8% d’entre eux sont à but lucratif et 32% sont à but non lucratif. En termes de formation, les participants ont convenu que cela est l’apanage du secteur public et que l’offre privée est récente. En ce qui concerne le volet de fabrication de médicaments, le rapport a indiqué qu’en l’absence d’une unité de production locale de médicaments, le marché privé de médicaments est celui d’un marché d’importation. Pour pallier cela un tant soit peu, le ministre de la santé, Adama Traoré, a laissé entendre que « le Burkin,a dans le cadre de la recherche permanente de stratégie en vue de son développement durable, a souscrit en 2009 à l’initiative Santé en Afrique ». L’initiative a été lancée par le programme de la Banque mondiale pour impliquer le secteur privé dans l’offre de suivi de santé en vue d’améliorer l’état de santé de la population surtout en sa frange la plus démunie, a renchéri le ministre. Selon le ministre, des difficultés ne sont pas à occulter. Ainsi les problèmes sont d’ordre organisationnel, juridique et la concurrence déloyale.
Prenant la parole, le Dr Jean- Baptiste Ouédraogo, par ailleurs promoteur de clinique et polytechnique du Burkina Faso, a fait mention que le climat de leurs affaires est difficile, du moment où le secteur privé ne reçoit aucune subvention de l’Etat. Il a poursuivi en disant que « nous constatons l’absence totale de dispositions fiscales adaptées à la spécificité de notre domaine d’activité ». Jean Baptiste Ouédraogo dit attirer l’attention des décideurs de la Banque mondiale sur les conditions d’accès aux financements qui demeurent hors de portée des petits promoteurs privés. Il n’a pas caché sa déception vis-à-vis de l’initiative « Santé en Afrique ». « Force est de reconnaître que l’enthousiasme suscité au début par cette initiative s’est fortement effrité (…). La moisson est donc très pauvre à notre avis », a-t-il laissé entendre. Célestin Bado, représentant résident de la Banque mondiale au Burkina, a affirmé que son institution travaille étroitement à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des programmes de développement tels que le projet de lutte contre le Sida/nutrition, financé à hauteur de 39 millions de dollars et le projet de santé de la reproduction qui a lui aussi connu le soutien de la Banque mondiale à hauteur de 41,6 millions de dollars. Aux soutiens de la Banque mondiale s’ajoutent également celui d’International Finance Corporation (IFC) qui est focalisé sur les domaines comme celui de l’accès au financement et celui des services-conseils. Cette remise officielle du rapport a connu la présence du corps diplomatique, des représentants des organisations internationales et africaines et celle des représentants des partenaires techniques et financiers.
Masbé NDENGAR (Stagiaire)
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