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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 15/10/2012 | Lire l'article original
La Journée mondiale d'accompagnement et des soins palliatifs a été célébrée au nouveau siège de l'ACA en présence du président de la commission santé du Parlement, Alain Pascal Leyinda. Créée en 1996 par la sœur Éliane Julienne Boukaka, cette ONG lutte contre l'euthanasie, l'exclusion et l'abandon des personnes malades. Elle offre des traitements contre la douleur et prend en charge les malades de longue durée, notamment le VIH/sida et le cancer.
À l'occasion de cette journée, outre la table ronde qui permet les témoignages des professionnels et des bénévoles œuvrant au sein de la structure, des visites aux domiciles des malades sont menées.
Dans son mot introductif, sœur Éliane Julienne Boukaka a exprimé le vœu de voir les autorités nationales prendre en compte dans les programmes de formation, la question des soins palliatifs, soulignant que la prise en charge des personnes malades par l'État était particulièrement attendue. « Les familles se tournent en premier lieu vers l'Église, experte en humanité. C'est elle qui finit par prendre tout sur elle mais ce n'est pas toujours suffisant car l'État a son rôle à jouer », a-t-elle expliqué. Et d'ajouter : « Le but de l'ACA n'est pas d'aider une personne à mourir mais plutôt à vivre avec son mal jusqu'au dernier souffle de vie. Ceux que nous soutenons sont en général perdus de vue par les structures hospitalières. »
À l'issue de la table ronde qui a regroupé entre autres, des personnes d'expérience telles que les aumôniers auprès des hôpitaux de l'Église catholique et protestante, le constat est celui que l'accompagnement moral ou financier par les familles est limité dans le temps. En moyenne, au bout de six mois, ceux qui portent assistance aux malades marquent des signes de lassitude. Un autre constat relève de l'origine de la maladie : lorsque le médecin n'a pas trouvé de nom aux souffrances visibles d'une personne ou lorsque le diagnostic est connu, il divise autant la famille qui finit par se retrouver devant les tribunaux en charge des affaires coutumières.
Par ailleurs, un des membres de l'ACA a indiqué : « Dans les années 70, à mon époque, l'État appuyait aussi bien les fonctionnaires que les simples citoyens. Un fonctionnaire pouvait rembourser des frais hospitaliers à près de 20%, le reste était pris en compte par l'État congolais. » Pour sa part, le docteur Judith Nsonde-Malanda, spécialiste en cancérologie, a déclaré que l'assurance maladie était possible en Afrique. « C'est déjà le cas du Gabon. Le cancer tue plus que les autres maladies chroniques et les médicaments coûtent cher. Nous attendons des réformes dans l'amélioration des conditions de vie des malades », a-t-elle précisé.
L'ACA, qui avait un siège provisoire à la Cathédrale-du Sacré-Cœur, vient de présenter ses nouveaux locaux, en attendant l'inauguration officielle qui aura lieu le 11 février 2013 au cours de la Journée mondiale des malades.
Luce-Jennyfer Mianzoukouta
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