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L'express de Madagascar | Madagascar | 12/10/2012 | Lire l'article original
La campagne vise à traiter 44 femmes atteintes de fistule obstétricales, dont 30 à l’hôpital luthérien de Vangaindrano, et 14 à celui d’Antanimalandy.
Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) a décidé de prendre en charge ces femmes, à raison de 300 dollars, soit près de Ar 660 000, par patiente, depuis le frais de voyage vers l’hôpital (médicaments, intervention chirurgicale, nourriture, etc.) jusqu’au retour chez elles. La personne qui accompagne la malade sera également prise en charge.
Marginalisées
La campagne, qui a débuté le jeudi 4 octobre à Mahajanga, s’inscrit dans la continuité du travail mené par le département SALFA, chargé de la santé au sein de l’Église luthérienne malgache, le ministère de la Santé publique, et le FNUAP.
« La fistule obstétricale est une maladie méconnue, alors qu’environ deux millions de femmes et de filles en souffrent dans le monde, et que près de 100 000 nouveaux cas sont détectés, chaque année. Parce qu'elle provoque l'incontinence, cette maladie est humiliante et relègue les femmes en marge de la société, parfois même après leur guérison », a déclaré Fozef Maerien, le représentant adjoint du FNUAP, lors de son allocution.
« La fistule obstétricale touche le plus souvent les femmes les plus marginalisées de la société. Beaucoup d’entre elles n’ont pas recours au traitement, soit parce qu’elles ne savent pas que la fistule peut être guérie, soit parce qu’elles ne peuvent pas honorer le coût de l’opération. En l’absence de traitement, les chances de ces femmes d’exercer un emploi et d’avoir une vie familiale saine sont pratiquement réduites à néant », a-t-il poursuivi.
« La campagne que nous lançons aujourd’hui est plus que nécessaire. En effet, à Madagascar, chaque année près de 2 000 femmes et filles sont touchées par la fistule obstétricale. Cette terrible maladie pourrait être évitée si toutes les femmes malgaches avaient accès aux services de santé et étaient assistées par un personnel de santé qualifié lors de leur accouchement », a-t-il conclu.
Une chirurgie réparatrice
Seules 10 000 femmes dans le monde ont accès à la chirurgie réparatrice, chaque année. Cette maladie invalidante est le plus souvent dissimulée, en grande partie parce qu'elle touche les membres les plus marginalisés de la société, en l’occurrence les jeunes femmes pauvres et illettrées des zones rurales et enclavées.
Beaucoup d'entre elles n’ont pas recours aux services de traitements, soit parce qu’elles ne savent pas que la fistule peut être guérie, soit parce qu’elles ne peuvent pas honorer le coût de l’opération.
Différentes causes
La pauvreté, le mariage et la grossesse précoces, les accouchements non assistés par un personnel qualifié, les complications de la grossesse, l’accouchement difficile, ainsi que la discrimination basée sur le genre, sont parmi les multiples causes de la fistule obstétricale.
Depuis 2008, le SALFA a effectué près d’une centaine de réparation de fistule obstétricale. C’est un problème médical évitable qui survient lors d’un travail laborieux, prolongé pendant l’accouchement, et le plus souvent sans assistance médicale, qui rend les femmes incontinentes et les exclut de leur communauté.
À Madagascar, des milliers de femmes et de jeunes filles souffrent de la fistule obstétricale. Chaque année, on estime à 2 000 le nombre de nouveaux cas. Cette maladie est un véritable problème de santé publique accentué par une tragédie humaine et sociale.
Étant le plus souvent rejetées par la société et parfois même par leur famille, ces femmes éprouvent des difficultés à retrouver leur place dans la société et cela même après leur guérison.
Depuis 2007, le FNUAP s’emploie à lutter contre les fistules obstétricales à Madagascar en plaidant en faveur des soins obstétricaux d’urgence, en sensibilisant le public sur cette terrible maladie, sur les dangers des mariages et des grossesses précoces, et pour la réinsertion socio-économique des femmes et des jeunes filles porteuses de fistules.
106 femmes déjà soignées
En juin 2011, la première campagne nationale d’éradication de la fistule a été organisée par le ministère de la Santé publique, en partenariat avec le FNUAP. Lors de cette campagne, 106 femmes porteuses de fistules obstétricales ont bénéficié de chirurgie réparatrice. Par ailleurs, 14 chirurgiens ont été formés par des experts internationaux à la réparation de la fistule obstétricale.
Les activités menées de longue date par l’organisme onusien, dans le cadre de l’atteinte de l’Objectif du Millénaire pour le développement (OMD) 5 visant à réduire la mortalité et la morbidité maternelles, placent le FNUAP dans une position privilégiée pour relever le défi de l’éradication de la fistule obstétricale.
Par ailleurs, cette maladie touche pratiquement tous les aspects du mandat du FNUAP, notamment en matière de droits à la santé de la reproduction, de l'égalité des sexes, de l'autonomisation des femmes et de la santé reproductive des adolescents.
Vero Andrianarisoa
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