Accès aux sites pays
BENIN
BURKINA FASO
CAMEROUN
CENTRAFRIQUE
CONGO
COTE D'IVOIRE
GABON
GUINEE
MADAGASCAR
MALI
R.D. CONGO
SENEGAL
TOGO
Midi Madagasikara | Madagascar | 07/12/2012 | Lire l'article original
Plusieurs méthodes de « kiné » respiratoire existent et avec certaines d’entre elles, les gestes pratiqués peuvent apparaître comme fort impressionnants pour les parents et l’observateur non initié, car elles semblent comprimer le thorax du bébé. A Madagascar, nombre de généralistes et de pédiatres prescrivent également la « kiné » respiratoire à des bébés aux bronches encombrés, en complémentarité avec le traitement médicamenteux. Les hôpitaux dotés de services pédiatriques la pratiquent également assez régulièrement.
Effets indésirables. La revue médicale Prescrire a pris en compte neuf études réalisées sur la question en France, ayant concerné 891 nourrissons hospitalisés atteints de bronchiolite, a conclu qu’aucune différence n’a été constatée entre les bébés traités par la « kiné » respiratoire et ceux n’en ayant pas bénéficié. Selon une synthèse des neuf études « aucune différence n'a été retrouvée en termes d'évolution clinique, d'oxygénation du sang, de fréquence respiratoire, de durée de la maladie ou de l'hospitalisation, quelle que soit la technique de kinésithérapie respiratoire utilisée». Les études ont ainsi rapporté que parmi les effets indésirables de la kinésithérapie respiratoire figurent des vomissements, des douleurs et des fractures de côtes. Une fracture pour 1 000 nourrissons traités, d’après une étude conduite dans des hôpitaux parisiens. Bref, une balance bénéfices-risques défavorable.
Contestations. Les kinésithérapeutes français n’ont pas tardé à réagir à l’information, en affirmant que la « kiné » respiratoire, sans prétendre être un traitement contre le virus responsable de la bronchiolite, a une action bénéfique sur les symptômes de cette maladie, en améliorant la résistance du bébé. De même, les résultats et la manière dont la synthèse des études rapportée par la revue médicale Prescrire a été faite, ont été vivement contestés : les études n’ont été menées que sur des nourrissons hospitalisés, déjà en détresse respiratoire et particulièrement fragilisés. Ils ne sont ainsi pas assez représentatifs de l’ensemble des bébés, hospitalisés ou non. Les quelques médecins et kinésithérapeutes malgaches que nous avions interrogés sont tous du même avis. La « kiné » respiratoire n’est pas prescrite systématiquement, mais prend en considération un certain degré d’encombrement bronchique. De même, les méthodes utilisées en kinésithérapie respiratoire tiennent compte de l’état du nourrisson avant d’être pratiquées, et ne devraient pas représenter de dangers pour celui-ci.
Hanitra R.
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux