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L'express de Madagascar | Madagascar | 15/01/2013 | Lire l'article original
« Je ne veux pas que mon visage soit reconnu. Ma femme attend encore son tour pour être opérée. Mais vous pouvez écrire mon nom, car je veux que les gens nous aident. Nous avons choisi le planning familial pour améliorer notre condition de vie. Mais l'abcès sur sa fesse après l'injection de contraceptif, l'a conduit à l'hôpital et rend notre vie très difficile en cette période de soudure », a t-il avancé avant de raconter leur histoire.
Le 14 décembre, Setralalaina Andrianandraina Raharison et sa femme,des habitués du centre de santé de base (CSB) d'Itaosy à la cité des Assureurs, ont poursuivi l'injection de contraceptif, pour gérer le nombre de leurs enfants. Mais quelques jours après l'injection, un abcès a commencé à apparaître sur la fesse de sa femme. « Nous sommes retournés au CSB pour la soigner. Le médecin nous a prescrit des médicaments. Mais malgré cela, l'infection n’a pas guéri. Nous avons dû ensuite changer de médecin », a relaté le père de famille de 26 ans. Mais ce changement de médecin tant espéré, n'a pas encore porté ses fruits. Le couple a ainsi décidé d'aller à l'hôpital d'Itaosy. « Nous sommes venus à l'hôpital Itaosy vendredi. Le médecin a programmé une opération pour demain (aujourd'hui). Mais la douleur et l'état de santé de ma femme m'ont contraint de l'amener ce-jour (hier) », a-t-il ajouté. À l'entendre, il a déjà dépensé 40 000 ariary pour soigner sa femme, frais de déplacement non compris, avant de l'amener à l'hôpital. Et il attend encore la liste des médicaments prescrits par le médecin. « L'argent dépensé pour soigner ma femme a déjà dépassé largement mes moyens. Je ne suis qu'un maçon et ma femme une ménagère. Ma famille qui s'occupe de ma petite fille de dix mois et mon fils de quatre ans, a déjà réclamé de l'argent pour les nourrir. Comment pourrais-je m'en sortir dans cette situation » se plaint-il.
Causes d’infection floues
Mais il n'est pas le seul à être dans le désarroi. Une quinzaine de personnes selon un responsable du district sanitaire de santé publique d'Atsimondrano et 80 personnes selon trois victimes de cette injection de contraceptif se sont trouvées dans la même situation. Un responsable du Centre hospitalier de référence du district d'Itaosy refuse par contre de dévoiler le nombre exact des patients soignés.
La cause de cette infection reste encore floue. « Nous avons effectué plusieurs injections le 14 décembre. Mais ce sont seulement les femmes qui ont reçu des piqûres de contraceptif, qui ont des problèmes. Elles étaient 52 à le faire mais seulement 15 d'entre elles sont revenues se plaindre », a expliqué un médecin du CSB d'Itaosy cachant son nom. Questionné sur la cause de cette infection, le responsable du district sanitaire de santé publique d'Atsimondrano a avancé trois hypothèses. « Cette infection serait due soit à la qualité du médicament, soit au non respect d'hygiène, soit à la mauvaise technique de l'injection », avance le responsable. En attendant le résultat de l'enquête, le lot de ces contraceptifs a déjà été retiré par le district sanitaire de santé publique d'Atsimondrano.
Vonjy Radasimalala
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