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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 04/02/2013 | Lire l'article original
Le ministre provincial de la santé, Saleh Sengo affirme que le gouvernement provincial et ses partenaires ont rendu disponibles des kits de prise en charge de cette épidémie de rougeole, dès qu’elle a été déclarée. « La prise en charge des personnes atteintes de rougeole continue, pourtant, de nouveaux cas ont été signalés », a affirmé le ministre provincial de la santé.
Saleh Sengo a annoncé qu’une réunion avec le comité provincial de lutte contre les épidémies se tiendra d’ici au lundi 4 février pour évaluer la situation depuis la première intervention. « Ca pourra nous emmener à vacciner toute la zone de santé ou à renforcer l’intervention au niveau de l’aire de santé de Bikenge » a indiqué le ministre.
Persistance dans la province orientale
Il est inquiétant, quand on sait que de son côté, le médecin chef du district sanitaire Tshopo-Lomami, dans la Province Orientale, a déploré le dimanche 11 novembre 2012, devant une délégation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la persistance de la rougeole dans son entité « malgré les efforts fournis ». Selon lui, depuis le début de 2012, plus de huit mille enfants ont souffert de cette maladie, dont 309 en sont décédés.
Quatre zones de santé sur huit de ce district sont particulièrement touchées par cette épidémie. Parmi elles, celle de Yahuma arrive en tête. Pour le mois d’octobre de l’année passée, on y a enregistré 692 cas parmi lesquels 51 sont décédés. La zone de santé de Yabaondo vient en deuxième position avec 301 cas, dont 2 décès. Vient ensuite, la zone de santé Yahisuli, qui a compté, toujours au mois d’octobre, 10 décès sur 141 patients. Les autres zones de santé présentent quelques nouveaux cas.
Le médecin chef du district sanitaire, le docteur Cyprien Loseya, a plaidé pour un appui en médicaments. Pour sa part, la Société civile du district de la Tshopo se dit inquiète de la persistance de cette maladie. En plus des médicaments, cette organisation demande l’organisation des campagnes de vaccination contre la rougeole afin de protéger les enfants non encore atteints.
40 personnes décimées à BUTA
En outre, plus de mille trois cents cas de rougeole dont quarante décès ont été recensés dans la cité de Buta en Province Orientale depuis le mois de juin 2012. Les autorités sanitaires provinciales ont justifié ces chiffres par la faiblesse de la couverture vaccinale. 40% des enfants de la cité n’auraient pas été vaccinés contre cette maladie. Le médecin directeur de l’hôpital général de Buta, docteur Jerry Paite, avait confié à Radio Okapi le 8 novembre 2012 que les familles n’ont pas accès aux structures de santé, faute d’argent.
Docteur Jerry Paite soutient qu’il y a plus des cas de cholera que ceux recensés. Il a déclaré : «Dans la communauté, il y a beaucoup de gens qui sont malades. C’est plus que les chiffres officiels. On peut même les multiplier par cinq ». A ce sujet, il a expliqué que de nombreux malades ne parviennent pas à se faire soigner.
Pour le médecin coordonnateur du Programme élargi de vaccination (Pev), docteur Stéphane Itakama, des campagnes de vaccination doivent être organisées pour éviter une plus grande propagation de la maladie. « Il faut amorcer la prise en charge des cas pour réduire les cas de décès et renforcer les programmes de vaccination systématique ou de routine ainsi que la sensibilisation des communautés aux règles d’hygiène », a-t-il proposé.
Le médecin directeur de l’hôpital général de Buta affirme pour sa part que Médecins sans Frontière (MSF)/Suisse compte organiser « prochainement » une campagne de vaccination contre la rougeole dans cette cité du district de Bas-Uele.
Dans le district de la Tshopo, plus de deux cent soixante-neuf cas de rougeole dont dix-sept décès ont été enregistrés en une seule semaine en novembre 2012. Pour le porte-parole de l’Equipe pays des Nations Unies, Médard Lobota, qui a livré cette information le mercredi 7 novembre 2012, la situation est surtout inquiétante dans la zone de santé d’Opienge où vingt cinq cas ont été enregistrés dont cinq cas de décès.
Écrit par DONATIEN NGANDU MUPOMPA
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