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Le front | Côte d'Ivoire | 23/11/2006 | Lire l'article original
La Côte d’Ivoire ne fait pas exception à la règle. Les causes de la mortalité maternelle sont diverses. Elles sont parfois liées au manque de consultations prénatales. Du fait de la négligence, de l’ignorance, de l’extrême pauvreté ou tout simplement de l’absence de structures de prise en charge, notamment dans certaines régions rurales. Dans les grandes villes, les centres de santé existent certes, mais ne sont pas toujours dotés des équipements nécessaires, à l’origine de certains drames.
En effet, à l’exception des centres hospitaliers universitaires (Chu) qui disposent d’un bloc opératoire, rares sont les structures sanitaires publiques qui ont ce service indispensable dans la prise en charge de certaines femmes à terme. Parmi les causes de la mortalité maternelle, on doit ajouter hélas, la cupidité de certains médecins. Infirmiers et sages-femmes, qui placent l’argent au-dessus de toutes considérations. Pour ceux-ci, le serment d’Hippocrate n’est qu’une vaine litanie. Ils n’hésitent donc pas à laisser la parturiente à son sort, si elle n’a pas d’argent, ou suffisamment d’argent, pour payer les services.
C’est donc avec beaucoup d’appréhension que les femmes et ceux qui les accompagnent se présentent la plupart du temps à la maternité. Car, en plus de l’anxiété liée à l’accouchement, il y a la préoccupation quant à savoir si l’argent dont on dispose va suffire. Au Chu de Treichville par exemple, il y a eu cas de femmes qu’on a laissé mourir, tout simplement parce qu’elles n’avaient pas d’argent pour payer l’opération (césarienne), qui s’élève à 150.000 voire 200.000 F CFA, nous ont rapporté certains témoins.
La pratique de la césarienne dans les hôpitaux publics, et mais aussi privés est un véritable fonds de commerce pour le personnel médical, parce qu’elle rapporte beaucoup d’argent. Un véritable scandale. A cette liste, il faut ajouter le trafic des médicaments, très courant dans les Chu, et dans les centres de santé urbains.
La pratique est simple. Quand le parent de la parturiente achète les médicaments prescrits, les infirmiers et sages-femmes utilisent la quantité nécessaire et gardent le reste, qui sera revendu à d’autres personnes. Les fautifs justifient leurs actes, par le fait que le personnel médical est mal payé. Un argument qui ne peut tenir, dans la mesure où le personnel médical qui a pour vocation de sauver les vies humaines, sa principale préoccupation doit passer avant toutes autres considérations.
Calvin Wandji
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