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L'Express | Maurice | 29/03/2013 | Lire l'article original
Pour bien comprendre la situation actuelle, je résume les faits : Le 15 octobre 2012, les deux étudiants de troisième cycle auraient dû recevoir le diplôme qui leur permettrait d’exercer la médecine à Maurice après leur soutenance de thèse en médecine.
Cependant, un événement imprévu survint le 18 septembre 2012, quand le président de l’université de Lille II décida de rompre la convention qui liait son université avec l’Ecole de médecine Louis Pasteur. Dans sa lettre du 18 septembre, dans laquelle il annonce cette rupture, le président de l’université déclarait qu’il avait reçu de l’Ambassade de France et de Campus Edu France des informations qui lui faisaient croire que le diplôme que Lille II allait décerner ne serait pas honoré par le MedicalCouncil de Maurice – information fausse – et qu’il n’y avait pas d’accord entre le ministère de la Santé et l’Ecole de médecine Louis Pasteur pour des stages hospitaliers – information également fausse.
Le Président Van Der Driessche déclarait «qu’il y avait trop d’incertitudessur la carrière des étudiants» et décida de tout arrêter. Cette décision a causé beaucoup de tort, tant aux étudiants en attente de leur diplôme qu’à l’Ecole de médecine Louis Pasteur. L’université de Lille a envoyé un de ses vice-présidents, M. Jean Pelayo, (ce dernier, professeur de natation n’est absolument pas un spécialiste des études médicales) à Maurice afin de rencontrer les autorités, ainsi que quelques étudiants. Celui-ci a si bien fait la communication de Lille II que les intervenants récents dans la presse, et les étudiants, ne mentionnent plus la responsabilité de l’université de Lille II dans l’échec du projet de soutenance de thèse des deux étudiants mauriciens.
Quelles sont les voies à utiliser pour régler ce problème d’évolution à vitesses différentes des pratiques médicales mauriciennes et françaises ? Précisons que l’internat de médecine a une durée de deux ans à Maurice et de trois ans en France, ce qui avait posé problème au MedicalCouncil dans la mesure où la section 22 du Medical Council Act demande que tout étudiant effectue les mêmes études que prévu dans le pays où le diplôme a été décerné.
Le législateur peut donc modifier l’article 22 du Medical Council Actpour indiquer :
Après cette modification, nos deux diplômés, ainsi que les autres diplômés de l’université de Paris à venir, auront le droit d’exercer la médecine après un internat de deux ans, donc immédiatement pour nos deux étudiants actuellement en attente.
Cette voie, que j’avais proposée en 2009, car elle remet la responsabilitéaux mains de la nation et du Parlement qui décide… entérinerait que tous nos étudiants mauriciens sont appelés à faire une même durée d’internat, et donc à avoir la même formation pratique hospitalière.
L’autre voie, celle de demander à une université étrangère de façonner un diplôme qui prend des facettes empruntées à la France, et d’autres empruntées à Maurice, aurait pu toutefois fonctionner. En effet, jusqu’au 26 août 2012, l’accord signé par le Doyen Francke, ne fut pas mis en cause, mais entre le 26 août et le 18 septembre 2012, les dirigeants de Lille décidèrent de ne pas honorer l’accord signé par le Doyen Francke avec l’accord du président Serghereardt, accord signé dans le bureau même du président du MedicalCouncil en mai 2009.
Il a été dit que l’accord signé par le doyen Francke de Lille était un accord personnel. C’est faux : il s’agissait d’un accord formel de l’université de Lille II, signé par le directeur de l’UFR, approprié en 2009 par délégation du pouvoir du président qui avait signé l’accord cadre en 2006, accord qui prévoyait à l’article 8, les délégations des pouvoirs. C’est afin de faire respecter cet accord que l’Ecole de médecine Louis Pasteur a fait appel à la justice administrative française, suite à la rupture brutale, sans préavis, et lourde de conséquence, par Lille II.
Professeur S. Baligadoo
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