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Le soleil | Sénégal | 09/04/2013 | Lire l'article original
Le président de l’Association sénégalaise pour la défense des droits du malade (Asddma), Mody Bosso Traoré, a souhaité, samedi dernier, à la veille de la célébration de la Journée mondiale de la santé, la création d’un fonds de garantie médicale pour la prise en charge des maladies à soins coûteux. Sa conviction est que la couverture maladie universelle ne pourra pas supporter toutes les charges liées à ces maladies chroniques. D’où la nécessité, selon lui, de mettre sur pied ce fonds qui permettra de faire face à ces maladies à soins coûteux et qui sont en train de ruiner la population.
A son avis, ce fonds pourrait être alimenté à partir de l’argent tiré des appels téléphoniques, en raison d’un franc Cfa par appel, en collaboration avec les opérateurs téléphoniques. « Au Sénégal, on émet des appels toutes les secondes. Ce sont des centaines de millions de francs Cfa que cela pourrait générer pour ce fonds. Et c’est important du point de vue de la solidarité nationale », a expliqué M. Traoré.
«L'Asddma s'intéresse au malade qui va dans une structure hospitalière et qu'on appelle patient, au malade qui présente une pathologie telle qu'il ne peut être sauvé ou pris en charge, aux personnes victimes d'accident de la circulation, entre autres», a précisé le président de cette structure, qui a souligné que son association vise, non seulement les malades, mais aussi les personnes en bonne santé, car la prévention constitue un volet important de leur programme. «On ne peut pas parler de droit à la santé sans parler de droit à la prévention. Il faut que les malades trouvent une tribune où ils pourront faire leurs réclamations ou leurs suggestions», a-t-il ajouté. Mody Traoré a, par ailleurs, indiqué que l’Asddma, créée en septembre 2011, veut jouer un rôle de médiateur entre les différents acteurs de la santé. «Nous voulons agir pour éviter les nombreuses grèves dans les structures sanitaires et anticiper sur les problèmes», a-t-il déclaré. Les 300 membres de l’association souhaitent aussi vulgariser la Charte du malade qui accorde plus de droits que d’obligations au patient. Malheureusement, a constaté M. Traoré, «beaucoup de Sénégalais ignorent son existence». Le constat, a-t-il regretté, est qu’on exige du patient, dans les structures sanitaires, les frais administratifs avant qu’on le soigne. «C’est une violation de la Charte. Il faut d’abord le soigner avant de réclamer les frais médicaux, notamment les cas d’urgence. Ne serait-ce que pour le respect de la dignité humaine, cette pratique doit être fortement sanctionnée. Il faut respecter la primauté des soins sur les formalités administratives en cas d'urgence», a-t-il précisé.
Souleymane Diam SY
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