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Le soleil | Sénégal | 09/04/2013 | Lire l'article original
Ces derniers n’ont pas encore percé le mystère de l’agent pathogène responsable (Mycobacterium ulcerans). « Sa traque s’avère difficile et s’apparente à la recherche d’une aiguille dans une botte de foin. Il semble clair qu’il se trouve dans le milieu aquatique », avancent les scientifiques dans le n°66 de la revue Sciences au Sud de l’Institut de recherche pour le développement (Ird). Selon le chercheur Jean François Guégan, les études ont établi des liens entre les cas déclarés en Côte-d’Ivoire et les facteurs environnementaux. Les bouleversements environnementaux naturels et anthropiques à l’œuvre en Afrique semblent favoriser la propagation de la maladie.
Les zones d’implantation des barrages sont des sites où la prévalence reste très élevée. « Il ne peut pas y vivre à l’état libre : il forme des films microbiens à la surface des végétaux. Ainsi, le contact entre l’homme et l’agent pathogène lors d’activités exercées dans les rivières, lacs et marécages est vraisemblable », rapportent les auteurs de l’étude. Malgré ces avancées, les modes de transmission restent une vraie équation pour les scientifiques qui suspectent également des punaises. « Décrite pour la première fois en 1897 en Ouganda, dans le comté du Buruli, d’où son nom, cette maladie cutanée est due à Mycobacterium ulcerans, plus exactement, la destruction de la peau des patients est provoquée par la mycolactone, une toxine émise par la bactérie », renseignent les scientifiques qui préconisent un diagnostic précoce. L’ulcère de Buruli se manifeste par de larges ulcérations de la peau. Jusqu’en 2004, le traitement était essentiellement chirurgical.
Idrissa SANE
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