Ce plan est axé sur trois piliers, à savoir : la protection, la prévention et le traitement. Dans la protection, il s’agit de faire adopter de bonnes pratiques en santé dès la naissance de l’enfant, tels que l’allaitement maternel exclusif au cours des six premiers mois et la supplémentation en vitamine A. La prévention, elle, consiste à assurer une large couverture vaccinale à chaque enfant et à encourager le lavage des mains à l’eau propre et au savon. Quant au traitement des enfants malades, il a été décidé de continuer à les alimenter et à leur donner les médicaments prescrits dans un centre de santé. Il s’agit notamment du sel de réhydratation orale, le zinc ou encore les antibiotiques. « Agir sur les causes de la diarrhée et de la pneumonie chez les enfants âgés de moins de 5 ans exige un engagement individuel, familial, communautaire et multisectoriel afin de promouvoir davantage la prévention, à travers les services de vaccination au quotidien, la pratique de l’hygiène, l’assainissement de l’environnement de vie », a indiqué le Dr Joseph Waogodo Caboré, Représentant de l’OMS en RDC.

Par ailleurs, il a réaffirmé la volonté de l’OMS d’appuyer et accompagner le Gouvernement de la RDC dans ses efforts de lutte contre la pneumonie et la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans. « Nous devons apporter l’appui requis au Gouvernement pour mettre en œuvre à la fois des interventions efficaces à impact immédiat pour sauver des vies, et renforcer les programmes nationaux en cours en vue d’assurer la durabilité de nos actions conjointes », a-t-il soutenu. Le lancement du plan d’action global pour la prévention et le contrôle de la diarrhée et la pneumonie en RDC se justifie par le fait que ces deux maladies restent les causes de la mortalité des enfants congolais de moins de cinq ans. Environ 87.000 enfants sont morts de suite d’une pneumonie et 60.000, de la diarrhée. Ce taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans a baissé entre 2001 et 2010, passant de 213 à 158 pour mille naissances. En dépit des progrès accomplis, des milliers d’enfants congolais meurent de la pneumonie et la diarrhée. «Si nous ne conjuguons pas nos efforts, chaque année, près de 150.000 enfants parmi les plus vulnérables vont continuer de mourir de ces deux maladies. Nous devons absolument élimer cette disparité», a fait savoir Madame Barbara Bentein, Représentante de l’Unicef en RDC.

Laetitia Mbuyi

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