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Fraternité matin | Côte d'Ivoire | 24/04/2013 | Lire l'article original
Moctar Dembélé et Gérard Niyondiko, deux étudiants, ont élaboré une solution simple et efficace contre le paludisme : un savon de toilette dont les ingrédients protègent contre les moustiques vecteurs du parasite à l'origine de la maladie. Cette découverte leur a valu un prix prestigieux.
Éliminer tout risque de paludisme en une seule douche. Au Burkina Faso, deux étudiants viennent de recevoir un prix dans le cadre du concours "Global Social Venture Competition" de l'université de Berkeley aux Etats-Unis pour leur invention simple mais novatrice : le Faso Soap.
Ce savon, élaboré au sein de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement de Ouagadougou, repousse les moustiques du genre Anopheles, vecteur du parasite qui est à l’origine de la maladie. Ce savon de toilette, qui peut également être utilisé pour la lessive, est composé d'ingrédients naturels (citronnelle, karité) et d'autres herbes tenues secrètes.
Une alternative aux traitements existants
Un composant permet notamment d'empêcher la prolifération des larves dans les eaux stagnantes. "Nous voulions une solution simple, explique dans une vidéo Moctar Dembelé l'un des deux étudiants. Le savon ne demande aucune modification des habitudes". Alors que le paludisme tue un enfant par minute en Afrique, ils ne prétendent pas pouvoir éradiquer la maladie mais évoquent "un élément de prévention accessible à tous".
Des tests réalisés à l'échelle humaine à Ouagadougou ont déjà montré l'efficacité du produit. A tel point que les deux étudiants veulent monter leur entreprise et le commercialiser au prix d'un savon lambda, 300 francs CFA (46 centimes d'euros). Un projet réalisable d'ici deux à cinq ans grâce aux 25 000 dollars attribués à la suite du fameux concours.
Outre ce prix attractif, le savon offre également une alternative plus simple aux insecticides et aux antipaludiques. Des traitements qui ne sont pas sans provoquer des effets secondaires chez les patients et peuvent devenir inefficaces si le parasite développe une résistance. Aidés par des laboratoires, les deux hommes veulent maintenant pousser les études cliniques à un stade plus avancé.
Théodore Kouadio
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