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Fraternité matin | Côte d'Ivoire | 23/04/2013 | Lire l'article original
L’institut de cardiologie a été ouvert en 1976. Le fonctionnement a démarré effectivement en 1977, avec comme missions, les soins, l’enseignement et la recherche. Dans ce cadre, un cycle de certificat d’études spécialisées de cardiologie a été créé, ce qui a permis de former le maximum de cardiologues ouest-africains et de l’Afrique centrale. Jusqu’à la crise de 2000, des séminaires de recyclage étaient organisés, parce que nous ne pouvions pas faire d’activités de grande envergure. Toutefois, une réunion des cardiologues francophones a eu lieu en 2007, puis des journées provinciales en 2008.
Quel est l’objectif de ce congrès ?
Il s’agit d’évaluer les progrès des pratiques cardiologiques en Afrique. C’est pourquoi en lieu et place d’un thème générique, comme cela se fait habituellement, nous avons décidé de réfléchir autour du thème « l’évolution des cardiopathies vasculaires ». Le congrès vise, en outre, à établir la cartographie des techniques disponibles par pays, puis actualiser le niveau de la maîtrise technologique des cardiologues africains, sans oublier le partenariat Sud-Sud. C’est la raison de la présence de Magrébins à cette rencontre. Quant aux participants, nous attendons 80 experts ivoiriens, 28 tunisiens, 19 de l’Afrique subsaharienne et Centrale, ainsi que 5 de France, soit environs 132 cardiologues et des médecins généralistes. Des conférences et des séances plénières sont prévues.
Des campagnes de sensibilisation sont faites régulièrement pour inviter la population à demeurer vigilante. Quelle est la situation en Côte d’Ivoire ?
Les maladies cardiovasculaires connaissent une ascension très inquiétante dans notre pays. 35% du taux de mortalité sont de leur fait. Elles constituent la première cause de mort subite dans la population masculine, particulièrement dans la tranche 30-40 ans. Des autopsies ont démontré cela. Par ailleurs, 80% de nos consultations sont dues à l’hypertension artérielle. Ces chiffres sont véritablement en croissance, comparativement aux années précédentes où on parlait très peu de l’infarctus du myocarde. Cette seule pandémie représente 8% de nos hospitalisations et 20% de décès parmi les malades hospitalisés.
Avant la crise, 13% de personnes étaient hypertendues parmi la population. Cinq ans après la rébellion, une étude faite à Abidjan a montré que l’hypertension est montée à 25% en 2000. Quand le Sida et le paludisme vont régresser en raison de la forte sensibilisation, les maladies cardiovasculaires prendront le dessus.
Quelles sont les causes de ces maladies ?
Comme facteurs, l’hypertension, les accidents vasculaires cérébraux (Avc), les paralysies. 51% du taux de mortalité sont dus à l’hypertension, quand 45% de ce taux sont le fait des crises cardiaques. Le tabagisme, le diabète, l’inactivité physique, la sédentarité, le surpoids, l’obésité, le stress sont également mis à l’index, ainsi que l’association hypertension-diabète. Un hypertendu, victime en plus de diabète, a beaucoup de chances de faire une crise cardiaque.
Peut-on les prévenir ?
Le congrès est une amorce, en ce sens qu’il permettra de mettre l’accent sur la sensibilisation. A la fin, il est prévu d’ailleurs une grande campagne pour aider la population à comprendre qu’on peut prévenir le diabète et l’hypertension artérielle. Pour les éviter, il faut s’abstenir de consommer des repas trop salés, avoir une bonne activité physique, éviter la surcharge pondérale, ne pas fumer parce qu’une cigarette écourte la vie de 7 secondes.
Interview réalisée par Marcelline Gneproust
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