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Le soleil | Sénégal | 14/05/2013 | Lire l'article original
« Nous ne sommes plus à une époque où l’infirmier est cet agent de santé qui réagit de façon mécanique. Les infirmiers, grâce au relèvement du niveau d’entrée à l’Ecole nationale de développement sanitaire et sociale (Endss), sont des cadres supérieurs du système de santé. Ils doivent pouvoir progresser en poursuivant leurs études en Master et Doctorat », a déclaré le directeur de l’Endss, le Pr. Daouda Faye. Selon lui, l’infirmier qui sort avec la Licence doit être plus ambitieux en se formant davantage.
C’est pourquoi l’Etat et ses collaborateurs (le Secrétariat international des infirmiers de l’espace francophone, l’Agence universitaire de la francophonie et les partenaires financiers) envisagent de créer un Master et un Doctorat en science infirmière obstétricale et sociale, a noté le président de l’Association nationale des infirmiers d’Etat, Abdou Guèye. « Nous sommes en train de travailler sur le projet, et les choses sont très avancées. S’il aboutit, les infirmiers pourront postuler au Master et au Doctorat. Cela permettra à la profession d’avoir un ratio des cadres infirmiers capables d’apporter une réflexion sur la recherche en science infirmière qui est très développée dans les autres pays », a-t-il expliqué, ajoutant que cette recherche permettra aux infirmiers de renouveler leur pratique.
M. Guèye a rappelé au représentant du ministre de la Santé que la réglementation de la profession reste « la priorité » de l’Association des infirmiers. De même, il a été demandé à l’Organisation ouest-africaine de la santé de tenir sa promesse de créer des ordres des infirmiers et des sages-femmes d’Etat. Ladite promesse date de 2008. Se référant aux statistiques de 2009, Abdou Guèye a révélé que le Sénégal compte 2.875 infirmiers d’Etat, précisant que plusieurs d’entre eux sont partis à la retraite. « Je ne suis pas sûr que les recrutements actuels aient pu remplacer tous ces départs. Nous demandons à l’Etat de rehausser le niveau de recrutement des infirmiers et de résorber le taux de chômage », a-t-il plaidé.
Eugène KALY
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