Face à la persistance de la mortalité maternelle à Sédhiou, l’association des sages femmes d’Etat de la région a sonné la mobilisation ce samedi à l’occasion de la Journée internationale de la sage femme pour prodiguer des conseils. Le choix du thème régional : la planification familiale, une affaire de tous, exige l’implication des acteurs de tous bords. Mme Bâ Amy Diatta technicienne supérieure de santé et présidente de l’association des sages femmes d’Etat de Sédhiou explique que « la planification familiale permet de réduire de 17 à 35% les décès maternels mais aussi de réduire de 15 à 20% les décès infantiles. Et par rapport à ces décès, notre région enregistre des taux alarmants. Il est vrai que nous ne disposons pas de l’ensemble des données des structures de santé mais si l’on se réfère à l’enquête démographique de santé (EDS) 2010-2011 sur les décès infantiles, le pays est à 72 pour mille mais au niveau de la région nous sommes presqu’au double avec 142 décès pour mille ».

Mme Bâ Amy Diatta de poursuivre que « ce taux alarmant nous a motivé à axer nos actions de cette journée sur la planification familiale comme solution à cette tendance ». La région de Sédhiou qui compte un hôpital de niveau 1, 03 centres de santé, 45 postes de santé et 78 cases de santé ne dispose que de 32 sages femmes dont la moitié est contractuelle, soit un ratio d’une sage femme pour 8.675 femmes en âge de reproduction. Les sages femmes d’Etat de Sédhiou réaffirment leur engagement à servir loyalement les communautés mais sollicitent dans le même temps leur recrutement dans la fonction publique.

Choisi pour ses multiples efforts dans la promotion de la santé, le président du Conseil rural de Djirédji El Hadji Mamadou Lamine Diawara, membre du Conseil économique, social et environnemental tout comme l’adjoint au gouverneur chargé du développement, le maire, les autorités médicales et les religieux musulmans et chrétiens ont invité tous à faire de la santé de la reproduction un défi tel que recommandé par le thème mondial « Le monde a besoin de sages-femmes maintenant plus que jamais ». Des consultations gratuites au centre de santé ont mis fin à cette journée.

Moussa DRAME

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