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Midi Madagasikara | Madagascar | 24/05/2013 | Lire l'article original
Si 2 millions de femmes vivent avec la fistule dans le monde, entre 50 000 à 100 000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année. Et c’est dans les pays en développement que l’on rencontre le plus de cas. A Madagascar, elles sont environ 2 000 femmes et filles qui sont atteintes de cette maladie.
90 % de taux de réussite. Avec ces milliers de fistuleuses dans le monde, moins de 20 000 femmes sont traitées. Et pour cause, le coût des médicaments est élevé, et trop peu de spécialistes traitent la maladie. A Madagascar, une dizaine de centres pratiquent cette chirurgie dont 4 centres publics, à Sambava, Antalaha, Fianarantsoa… les grands hôpitaux de la capitale pratiquent également cette chirurgie, mais les patientes n’y sont pas prises en charge par l’UNFPA. Car sur la centaine de fistuleuses « réparées » chaque année depuis 3 ans, dans les centres partenaires de l’UNFPA, le taux de réussite avoisine les 90 %. D’ailleurs, cette année, l’UNFPA projette de permettre à 300 femmes fistuleuses d’être opérées et réparées. Dans le cadre de ce projet, les bénéficiaires seront opérées gratuitement, et l’UNFPA prend également en charge son séjour à l’hôpital, afin qu’elle y reste le temps nécessaire pour cicatriser et sortir guérie et sèche de l’hôpital.
Réinsertion sociale. Avec ce taux élevé de 90 % de réussite, les femmes fistuleuses réparées peuvent retrouver le goût de vivre. Désormais, elles retrouvent leurs places dans la communauté, en tant que femme et même en tant que mère. Le mari, dans la plupart des cas, retourne auprès de la femme et la famille ne la rejette plus. Grâce à des partenariats avec d’autres secteurs, certaines ONG permettent même à ces femmes de retrouver du travail. Dans le meilleur des cas, elles suivent des formations et s’orientent vers la vie active. Plus indépendante, elle peut mieux gérer sa vie et contribuer à subvenir aux besoins de sa famille.
La fistule obstétricale n’est pas une fatalité. Des pratiques simples peuvent éviter à la fille ou à la femme d’en être victime : consultation prénatale durant toute la durée de la grossesse, et même peu avant l’accouchement, accouchement dans un centre de santé avec du personnel de santé qualifié, utilisation du planning familial pour espacer les naissances, mais aussi une responsabilité de la communauté et des parents pour convaincre ces derniers de ne pas marier leurs enfants trop tôt, menant à la grossesse précoce.
Anjara Rasoanaivo
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