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Midi Madagasikara | Madagascar | 23/05/2013 | Lire l'article original
Comme tous les couples mariés, ils font un enfant, et Sophia tombe alors enceinte. Elle prend soin d'elle et profite des jours de marché pour effectuer ses consultations prénatales. Elle accouche alors qu'elle n'a que 17 ans, trop jeune apparemment, dans un centre de santé. Sauf que les choses ne se déroulent pas comme prévu, car son accouchement se complique, alors elle est référée dans un centre plus grand, à 5 heures de voiture de là où elle vit. Sophia survit, mais son bébé meurt à la naissance. La situation empire pour Sophia, qui souffre alors de fistule obstétricale. Elle ne peut plus contrôler sa vessie, et son urine dégouline le long de ses jambes. Son mari la ramène chez ses parents, elle se retrouve seule.
Marginalisée. « Mon mari m'a ramenée chez mes parents car j'étais malade. D'ailleurs, personne ne voulait s'approcher de moi car je puais » raconte Sophia, les yeux baissés, dans le grand jardin de l'hôpital Be de Toliara, 4 ans après les faits. Aujourd'hui, Sophia a été réparée. Et elle projette même de reprendre sa vie en main et de devenir commerçante. Mais elle est passée par tant d'épreuves pour en arriver là. Après son accouchement, la fistule obstétricale fait d'elle une marginale de la société. De plus, à cause de la complication à l'accouchement, on a du lui retirer son utérus, ce qui lui enlève la chance d'avoir, un jour, un autre enfant. Son oncle entend alors parler d'une réparation de la fistule obstétricale, grâce à une campagne menée par l'UNFPA et le ministère de la santé, et l'emmène à l'hôpital. Elle subit sa première opération de fistule obstétricale. Une opération gratuite qui lui permet de retrouver sa dignité, car désormais, elle ne pue plus et peut à nouveau être active.
Fistule obstétricale.A Madagascar, depuis 2011, 247 femmes souffrant de la fistule obstétricale ont été réparées, grâce à une grande campagne financée par l'UNFPA. D'ailleurs, l'opération, normalement est très couteuse. L'appui de l'UNFPA comprend à la fois l'opération chirurgicale, ainsi que le séjour de 3 semaines à l'hôpital. Pourtant, seules 6 formations sanitaires peuvent offrir ce service, et très peu de médecins peuvent et ont les compétences nécessaires pour faire la chirurgie.
Anjara Rasoanaivo
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