« Rien n'est facile dans la vie. Dès que l'aiguille de la montre pointe à 8h, je devrais être assis à mon bureau pour soigner le corps et parfois réconforter l'âme », a t-il lancé, hier, lors de la journée nationale des médecins, à Talatamaty. La fin de la journée du docteur n'est pas fixe. Bien sûr, il faut que l'hôpital s'active 24h/24 mais avec ses deux collègues, ils font une rotation après 24h. Avec un salaire en dessous de 700 000 ariary, un médecin généraliste malgache ne peut pas se permettre le luxe d'habiter dans une villa et d'aller en vacances les jours de repos. Ce gain insignifiant pour un diplômé de bac+8, amène le docteur Abel Ranaivoson à la recherche de son propre remède.

D'abord dans l'étude de spécialisation, et plus tard le « business » si la situation ne s'améliore pas.

Cours privé

« Moi, tout comme mes confrères médecins, je suis à la recherche de la revalorisation de la fonction de médecin. Personnellement, je me bats pour améliorer les conditions de vie de ma famille. Tout mon temps libre est consacré à mes études de spécialisation en chirurgie. Le week-end, je donne un cours de médecine dans une institution privée afin de combler le manque », confie t-il. Si la « misère » chez les médecins n'a pas de solution, le docteur envisage même de changer de métier, mais tout en gardant sa blouse. Bref, dans la vente de médicament ou l'ouverture d'une pharmacie.

Un lobbying

Le syndicat des médecins fonctionnaires de Madagascar (SmédFM) n'est pas encore satisfait de ses revendications du rappel de solde de 10 mois qui date du mois de mars 2010, les indemnités de logement, de transport et d'entretien. Contrairement à leur stratégie de grève en 2012, le Smédfm adopte une stratégie de lobbying auprès de son ministère et du gouvernement.

Vonjy Radasimalala

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