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Revue de presse de Santé tropicale

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Dr Kroa Éhoulé (médecine traditionnelle) : « Nous voulons un code de déontologie »

Fraternité matin | Côte d'Ivoire | 16/07/2013 | Lire l'article original

Le directeur coordonnateur du Programme national de promotion de la médecine traditionnelle (Pnpmt) va bientôt s’expliquer devant les députés. Vous souhaitez un texte de loi qui vous autorisera à exercer votre métier. Que vient faire la loi dans la pratique de la médecine traditionnelle ?

Vous avez un système de santé connu et classique. La médecine conventionnelle. C’est une médecine occidentale qui a ses règles. Dans toutes les communautés, tous les pays, les acteurs sont connus et identifiés. Ils sont formés selon des modules de formation. Il existe un code de santé publique. Comment soigner, pourquoi soigner, qui doit soigner. Cela est voté par l’Assemblée nationale. Un fichier concerne les actes. Qui doit opérer les maladies connues, etc.

Et la médecine traditionnelle ?

Pour la médecine traditionnelle, il n’y a aucune information sur la formation des acteurs. C’est un système qui fonctionne avec sa politique propre. Pour qu’il y ait une collaboration entre les deux systèmes, il faut qu’ils aient les mêmes définitions en ce qui concerne la maladie, ainsi que la même façon de travailler.

Les chefs d’Etat africains estiment que pour que ces systèmes-là puissent collaborer, il faut que les acteurs soient identifiés. Les textes que nous avons proposés, déterminent ces acteurs. Comment ils doivent travailler, quel est le minimum d’activités qu’ils doivent exercer.

L’Organisation mondiale de la santé (Oms), qui sait que la médecine traditionnelle est utilisée au-delà de 80%, et travaille de façon parallèle avec le système conventionnel, a donné un certain nombre d’orientations, de règles que les acteurs de la médecine traditionnelle doivent respecter, pour qu’il y ait une bonne collaboration.

Vous voulez parler des lois qui vont favoriser la collaboration entre les deux médecines.

Des lois qui vont favoriser l’exercice du métier et la collaboration. Pour la médecine traditionnelle, il faut des lois qui concernent les acteurs. Par exemple, ne pas faire des injections. Ensuite être qualifié. Pour pouvoir donner des soins, l’Oms a demandé que l’acteur soit reconnu dans sa communauté. C’est la seule façon de garantir que le guérisseur, le praticien de médecine traditionnel peut soigner. Il y a quatre catégories de médicaments.

Lesquelles ?

La première catégorie, concerne les médicaments que nous froissons et mettons sur le corps du malade. La deuxième catégorie est plus ou moins améliorée. Nous mettons le produit dans les bouteilles, les flacons. Dans la troisième catégorie, nous essayons de voir le contenu, le texte pharmacologique, toxicologique du médicament. Dans ce cas, nous pouvons dire que les médicaments sont de qualité et sans danger pour la population. Ensuite, Il faut des lois qui permettent au tradipraticien de soigner. Il lui est demandé également d’avoir un lieu d’exercice conforme, adapté pour des soins.

Il faut avoir un minimum de confort et être assisté par une personne expérimentée. La loi concerne les acteurs. Il y a un code de déontologie pour la médecine traditionnelle calqué sur le modèle conventionnel. Ce praticien doit être capable d’exécuter l’acte.

Pouvez-vous être un peu plus précis ?

Les textes concernent l’acteur, la pratique des lois, ensuite les produits, les médicaments. Il faut une bonne méthode de fabrication traditionnelle qui respecte les normes de production des médicaments. Nous souhaitons que cette loi soit votée, comme dans les autres pays. C’est l’Organisation mondiale de la santé qui, en accord avec les autres pays, a proposé ces lois pour réglementer le secteur que l’on désigne sous le vocable de médecine alternative. Il faut que la médecine traditionnelle ait toute sa capacité de donner des soins et de pouvoir guérir les malades.

Intervient-elle quand la médecine moderne a échoué ?

Non. Il faut faire un choix quand on est malade. Dans nos sociétés africaines, on va voir le tradipraticien. Nous connaissons l’efficacité de la médecine traditionnelle. Si légalement, le malade veut aller vers la médecine moderne, qu’il le fasse et qu’il soit guéri. Parce que nous connaissons l’acteur qui soigne. Ayant reçu une formation académique, il peut donner des soins qui donnent satisfaction. Connaissant également la qualité des médicaments naturels, il peut les prendre et avoir une guérison.

Avez-vous les moyens de faire un contrôle sur le terrain?

Vous voyez dans la médecine moderne, il y a une nomenclature. Vous avez les cabinets, les polycliniques, les centres de santé, les dispensaires, les hôpitaux généraux, les hôpitaux régionaux, les Chu, etc. Les établissements des premiers contacts, c’est la médecine traditionnelle qui évolue. Sur cette base également, notre médecine traditionnelle a son système. Vous avez les centres de naturothérapie qui doivent s’adapter pour être en conformité avec les soins que nous attendons.

Concernant les personnes installées sur les tables, vous savez que nous sommes dans un pays en développement. Nous n’avons pas les moyens de les contrôler tous. L’idéal, c’est d’avoir des centres, des cases, pour insérer ces praticiens de médecine traditionnelle.

Où en êtes-vous avec l’invitation de l’Assemblée nationale ?

Nous avons reçu un courrier d’invitation, mais le président de l’Assemblée Nationale, était à Dakar, pour une visite officielle. Il est revenu. Il y a eu ensuite la visite du Chef de l’Etat au nord… nous attendons. Dès que l’ensemble des députés sera réuni, nous pourrons faire la conférence.

Mais au-delà, au niveau du ministère de la Santé, les choses bougent. Nous avons déposé le répertoire des tradipraticiens. Nous souhaitons que Mme le ministre puisse le préfacer. Ensuite, nous avons déposé les textes, notre code de déontologie, ainsi qu’un code d’éthique et de bonne pratique. Pour les praticiens de la médecine traditionnelle proposée par l’Organisation mondiale de la santé. Avec l’organisation Ouest africaine de la santé et les experts, les pays se sont entendus pour donner un code d’éthique pour les praticiens de médecine traditionnelle. Toujours dans la voie de la signature.

Qu’attendez-vous exactement de l’Assemblée nationale. Vous parlez de lois, quel est le point qui vous préoccupe ?

Pour nous, c’est la reconnaissance officielle des praticiens de la médecine traditionnelle. Il faut lui donner un cadre réglementaire. Pour donner un statut officiel à la médecine traditionnelle, trois éléments nous intéressent. D’abord, le code de déontologie. Le code détermine comment travailler, la manière de se présenter, qui aborde les éléments de publicité.

Il y a ensuite l’autorisation d’exercice de la médecine traditionnelle. Et enfin l’autorisation d’ouverture des centres de médecine traditionnelle. C’est pour ces textes que nous voulons avoir le quitus des représentants du peuple.

Quels sont les pays qui ont déjà obtenu les textes de loi que vous souhaitez voir voter à l’Assemblée nationale ?

Le Ghana, c’est depuis 2003 qu’il a ce texte que nous voulons voter. Il y a ensuite le Nigeria et le Burkina où tous les décrets et cadres réglementaires concernant l’exercice de la médecine traditionnelle sont disponibles. Nous n’en sommes même pas encore là ; nous n’avons qu’un seul texte. C’est une urgence pour le ministère de la Santé de disposer de textes, d’un cadre qui pourraient permettre à nos guérisseurs de travailler à l’aise. D’être suivis, contrôlés. Vous voyez là où il n’y a pas de lois, c’est la pagaille. La loi va extraire du rang des tradipraticiens les charlatans.

Propos recueillis par Marie-Adèle Djidjé

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